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 Les critères de la prophétie authentique

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MessageSujet: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 26 Avr - 17:23

Rappel du premier message :

LES CRITERES DE LA PROPHETIE AUTHENTIQUE

Dans le livre de l’Ecclésiastique (également appelé Siracide du nom de son auteur Jésus Ben Sira), on trouve aux chapitres 44 à 49, un éloge des ancêtres du peuple d’Israël qui ont été témoins de la Révélation : patriarches, rois et prophètes.

Ecrit vers 180 avant notre ère, cet ouvrage inspiré qui respire la noblesse et la sagesse qui viennent de Dieu, atteste la transmission impeccable de la prophétie et de l’histoire de la Révélation, depuis Abraham jusqu’aux dernières décennies avant l’Incarnation, la naissance du Christ.

De cet éloge, on peut déduire quelques critères propres à la prophétie. C’est un sujet à prendre au sérieux car, aujourd’hui comme dans ces époques reculées, toutes sortes de charlatans s’affirment prophètes et ne le sont pas. Ils trompent malheureusement beaucoup de gens, précipitant les âmes dans la voie de l’égarement et pire, de la perdition.

Les circonstances du début de la prophétie sont racontées précisément dans le Deutéronome : le peuple d’Israël demande que la parole du Seigneur soit portée par un intermédiaire, quelqu’un qui parle devant Dieu (c’est littéralement le sens du mot grec prophetas : celui qui parle devant). Dieu suscitera donc des prophètes parmi les fils d’Israël qui sont tous frères. Le terme de frère ne renvoie absolument pas à Ismaël comme frère d’Isaac mais à la fraternité qui existe entre tous les fils de Jacob et leurs descendants, qui se considèrent à juste titre, comme frères.

Deutéronome 18, 15-22 :

Le Seigneur ton Dieu te suscitera parmi tes frères un prophète comme moi: c'est à lui que vous prêterez l'oreille. C'est ce que tu as toi -même demandé au Seigneur ton Dieu, à l'Horeb, quand tu lui as dit, le jour de l'assemblée: «Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, ni voir ce feu ardent ; j'ai peur d'en mourir!»  Sur quoi le Seigneur me dit: «J'approuve ce qu'ils disent là;  je leur susciterai un prophète comme toi parmi leurs frères: je lui mettrai mes paroles dans la bouche et il leur fera connaître mes ordres.  Celui qui refusera d'écouter ce qu'il dira de ma part, je lui en demanderai compte.  Mais le prophète qui aurait l'audace de proférer en mon nom une parole que je n'aurai pas ordonné de dire, ou qui osera parler au nom d'autres dieux, ce prophète-là doit mourir.»  Si tu te dis: «Comment distinguer la parole qui ne vient pas du Seigneur?» Lorsque le prophète aura parlé au nom du Seigneur, si ce qu'il a dit ne se réalise pas, c'est que ce discours ne vient pas du Seigneur. C'est présomptueusement qu'aura parlé le prophète. N'aie pas peur de lui.

1/ Descendant de Jacob


Il a révélé sa parole à Jacob
Ses lois et ses décrets à Israël
Il n’a fait ainsi pour aucun autre peuple
Et ne leur a pas manifesté ses commandements


Psaume 147, 8-9

Sir 49, 10-12 (à propos d’Ezéchiel)

Ezéchiel contempla cette vision de gloire que le Seigneur lui montra : le char des chérubins. Il détermina par une averse le sort des ennemis, comme la réussite de ceux qui marchent dans le droit chemin. Quant aux douze prophètes, que leurs os refleurissent dans leurs tombeaux, car ils ont rendu la santé à Jacob et ils se sont rachetés par une foi courageuse.


-> Ezéchiel 1, 1-28

Les 12 prophètes sont ceux qui ont précédé Ezéchiel. Le chiffre 12 renvoie aux 12 tribus d’Israël et aux 12 apôtres.

ABDIAS 865 avant Jésus-Christ
JÖEL 837-801 avant Jésus-Christ
JONAS sous Jéroboam II
AMOS 804-779 avant Jésus-Christ
OSEE 789-706 avant Jésus-Christ
ISAÏE 758-712 avant Jésus-Christ
MICHEE contemporain d’Isaïe
NAHUM 663-608 avant Jésus-Christ
SOPHONIE 665 avant Jésus-Christ
HABACUC 645-630 avant Jésus-Christ
JEREMIE 639-586 avant Jésus-Christ
BARUCH 583 avant Jésus-Christ
EZECHIEL 592-570 avant Jésus-Christ
DANIEL 538 avant Jésus-Christ
AGGEE 520-516 avant Jésus-Christ
ZACHARIE 520 avant Jésus-Christ
MALACHIE après la 32ème année du roi Atarxerxès Longuemain. Contemporain d’Esdras et de Néhémie.


2/ Annoncer le Christ, mort et ressuscité : la prophétie se rapportant au Christ en est la forme la plus élevée


Sir 48, 5 (à propos d’Elie)


Toi qui fis sortir un défunt du sein de la mort, qui l’arracha au shéol (séjour des morts) par la parole du Seigneur

-> 1 Rois 17, 17 -24. Cette résurrection opérée par Elie est une préfiguration de la Résurrection du Christ

Luc 24, 44

Puis [Jésus] leur dit : « Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : il faut que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »

Jean 5, 39

Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui me rendent témoignage,

Jean 5, 46

Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi [Jésus] qu'il a écrit.


C'est pourquoi Jean-Baptiste est le dernier prophète : il est le dernier à avoir annoncé Jésus-Christ.
Voici la parole du prophète Jean-Baptiste, précurseur du Christ :

Jean 1, 29-34

« Le lendemain, il vit Jésus venir à lui et il dit : Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. C’est lui dont je disais : Après moi, vient un homme qui est passé devant moi parce qu’il existe avant moi. Je ne le connaissais pas mais si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il fut manifesta à Israël. Jean avait fait cette déclaration : J’ai vu l’Esprit descendre du Ciel comme une colombe et se poser sur lui. Pour moi donc, je ne le connaissais pas mais Celui qui m’a donné la mission de baptiser dans l’eau m’avait dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et se poser, c’est lui qui baptise dans l’Esprit-Saint. Je l’ai vu et j’atteste qu’il est le Fils de Dieu ».


3/ La parole du prophète est vraie

Sir 48, 8 (à propos d’Elie)


Toi qui a sacré des rois pour qu’ils prônent la pénitence et qui a établi des prophètes pour te succéder
-> 1 Rois 17,1 & 2 Rois 2, 11


4/ Vocation par Dieu et adhésion immédiate à l’appel de Dieu


Sir 46, 17 : (à propos de Samuel)

Sa fidélité démontra sa qualité de prophète.

-> 1 Samuel 7, 9

5/ Exemplarité et consécration de l’état de vie : célibat consacré ou monogamie

Elie, Jérémie et Jean-Baptiste sont restés dans un état de célibat consacré.
Isaïe et Ezéchiel n’ont eu qu’une seule épouse.

6/ Mort-témoignage du Christ : martyr

Sir 48, 14 (à propos d’Elisée) :

Son corps, après sa mort fit acte de prophète


-> 2 Rois 13, 21

Sir 49, 8-9 (à propos de Jérémie) :

Les ennemis incendièrent la ville élue, la ville sainte, ils désolèrent ses rues, selon ce qu’avait prédit Jérémie ; car ils ont maltraité celui qui, dès le sein maternel avait été consacré pour être prophète, pour renverser, pour détruire pour perdre, mais aussi pour édifier renouveler

-> Jérémie 1, 10

Chacun de ces critères peut également être prouvé par le reste des livres bibliques (notamment les prophéties qui se rapportent à Jésus-Christ) mais l'oeuvre du Siracide offre une synthèse d'autant plus intéressante qu'il arrive en bout de course : le Christ viendra moins de 200 ans après.

Deo gratias

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Wahrani
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyLun 25 Juin - 14:07

Catholique a écrit:
Respecter et considérer une personne signifie dire le vrai à son sujet, pas à colporter des fables fokloriques comme j'ai pu en trouver chez Ibn Khâtir, alors que la Bible offre des récits circonstanciés, précis et datés (notamment sur ce grand prophète qu'était Elie)
Catholique
Bonsoir Catholique,
Tout d’abord je tiens à préciser qu’Ibn Khatir l s'agit de l'imam El-Hâfidh lorsqu'il réussit à mémoriser plus de cent mille hadiths , le maître des traditionnistes, l'historien, l'exégète,  il excella en toutes ces matières et fut un savant hors pair, si bien que ses contemporains autant que ses disciples firent son éloge. Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde.
L’Islam nous rapporte l’histoire réelle de Elie, un prophète d’une grande sagesse. C'est ainsi que vivait en un pays appelé Baalbek, à l'ouest de Damas, un peuple, plongé dans l'égarement le plus absolu ; malfaisant, injuste, agressif, c'était un peuple en pleine perdition ! Voyant ces gens dans un tel état d’égarement Allah voulut leur envoyer un de Ses Messagers touchés par Sa grâce afin de leur apporter de la lumière et les sortir des ténèbres ...
Elie appelle à l'adoration d'Allah, dieu unique et à l'abandon de Bâal, l'idole. Cet élu de Dieu fut Elie, de la lignée d’Aaron comme l'évoque notre Seigneur :
«Elie était, certes, du nombre des Messagers. » (Coran 37.123)
Il fut envoyé à ce peuple qui se prosternait devant une idole nommée Bâal ; il la vénérait et faisait d'elle une divinité ! Elie s'adressa à eux avec beaucoup de douceur et de conviction :
«Quand il dit à son peuple : "Ne craignez-vous pas (Allah)? Invoquerez-vous Baal et délaisserez-vous le Meilleur des créateurs, Allah, votre Seigneur et le Seigneur de vos plus anciens ancêtres ?"» (Coran 37.124-126)
Les gens, entendant Elie, savaient très bien que leur prophète avait raison et qu'il disait vrai, mais ils se détournèrent de son appel et continuèrent à adorer leur idole comme si de rien n'était !
Elie ne ménagea ni son temps, ni ses efforts pour essayer de sauver son peuple. Il continua à prêcher sur les places publiques, les campagnes, sur les routes, de jour, de nuit. Le peuple persiste dans l’idolâtrie et menace Elie.
Cordialement
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 15 Sep - 16:38

Bonjour Wahrani,

Mille excuses d'abord pour avoir mis tant de temps à répondre à votre message ! J'espère vous retrouver sur ce forum et avoir le temps d'échanger avec vous, si Dieu veut.

Revenons à notre sujet… L'histoire d'Elie telle que vous me la présentez est fort éloignée de la réalité avérée.

Vous trouverez un récit détaillé et complet du ministère prophétique (et de son successeur le saint prophète Elisée) à partir de 1 Rois 17, 1-22, 54 et la fin de son ministère en 2 Rois 1, 1-18.

Vous constaterez vous-même l'inexactitude et la pauvreté de la tradition islamique au sujet de ce très grand prophète.

Pax Christi,

Catholique
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMar 1 Oct - 11:59

Bonjour Catholique,

Je me réjouis de votre retour et j’espère sincèrement reprendre nos échanges, aussi je reprends le sujet de l’histoire d’Elie mais tout d’abord je citerai là un verset de Jérémie 8: 8 – « Comment pouvez-vous dire; "Nous sommes sages, et la loi du Seigneur est avec nous"? Mais, voyez, la fausse plume des scribes en a fait un mensonge.»

Ce qui m’amène à dire que la Bible contient certains passages de la vie des prophètes rudes voir violents que le Qur’an ne reprend quasiment pas tout en restant dans une logique pieuse des récits prophétiques.
En ce qui concerne l’histoire d’Elie, la Bible rapporte le combat d’Elie contre les prophètes de Baal  et la sanction est terrible pour les adorateurs de Baal qui entourent Jézabel, la femme du roi et Élie passera tous ces faux prophètes au fil de l’épée, ou encore  son miracle d’avoir fait ressuscité, le fils de la veuve  qui revient à la vie. La bible n’hesite pas encore une fois à nous rapporter que Élie sera élevé au ciel sur un char de feu sous les yeux ébahis d’Élisée.

Le bon comportement des prophètes bibliques et de tous les autres prophètes du Qur’an est une évidence, une certitude même et surtout le Qur’an réfute toute violence attribuée à Dieu ou à ses prophètes. Dans la Bible, l'image des prophètes est souvent loin d'être parfaite; fornications, meurtres et massacres sont souvent décrits tout au long de quelques récits de ces hommes pourtant réputés proches de Dieu.

La reprise de certaines histoires relatées dans la Bible par le Qur’an, ne signifie nullement un plagiat, mais simplement un rappel de ce qui a existé antérieurement.
Rien d’anormal à cela. De plus si ces histoires sont mentionnées ce n’est pas pour en prétendre la paternité, mais pour en tirer des enseignements. Ce qui est très différent.

Le problème vient de la déformation des récits Bibliques qui ne furent mis à l'écrit que beaucoup plus tard après la mort de Moïse et de Jésus. Aujourd'hui, aucun chrétien ou juif ne peut nier le fait incontestable que la Bible a bien subit des altérations. Durant la destruction du Temple de Jérusalem, par le roi de Babylone, ses soldats avaient pour tache de brûler la Torah et lors de la destruction de Jérusalem en 70, les Romains avaient également pour tache de brûler tous les écrits des Juifs.

Les récits des prophètes dans le Qur’an ne visent pas à rétablir des vérités historiques mais le but est de donner un enseignement moral, pour leur vertu et leur valeur de modèle.

Le Qur’an guide de lecture de la Bible à ce titre je citerai comme exemple  le massacre des hébreux sous l'ordre de Dieu ne fait pas de doute dans la Bible alors que le Coran le laisse entendre.  

« Et lorsque Moïse dit à son peuple : Ô mon peuple, Vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en adoptant le culte du Veau. Repentez-vous donc à votre Créateur, entretuez-vous (ou donnez-vous la mort selon les traductions), ceci est meilleur pour vous auprès de votre Créateur qui vous a pardonné. Car il est Plein de mansuétude et de clémence.» (Qur’an 2 54)

Rien dans le Qur’an ne permet d'affirmer que Moïse massacra les hébreux pour avoir adoré le veau en dehors de Dieu.

Donc je peux conclure que La religion musulmane se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, de Moïse et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus.
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 6 Oct - 17:28

Wahrani a écrit:
Bonjour Catholique,
Le bon comportement des prophètes bibliques et de tous les autres prophètes du Qur’an est une évidence, une certitude même et surtout le Qur’an réfute toute violence attribuée à Dieu ou à ses prophètes. Dans la Bible, l'image des prophètes est souvent loin d'être parfaite; fornications, meurtres et massacres sont souvent décrits tout au long de quelques récits de ces hommes pourtant réputés proches de Dieu.

La reprise de certaines histoires relatées dans la Bible par le Qur’an, ne signifie nullement un plagiat, mais simplement un rappel de ce qui a existé antérieurement.
Rien d’anormal à cela. De plus si ces histoires sont mentionnées ce n’est pas pour en prétendre la paternité, mais pour en tirer des enseignements. Ce qui est très différent.

Les récits des prophètes dans le Qur’an ne visent pas à rétablir des vérités historiques mais le but est de donner un enseignement moral, pour leur vertu et leur valeur de modèle.


Cher Wahrani,

Je vous conseille la lecture d'un excellent livre d'André Wenin : "la Bible ou la violence surmontée". Le titre me parait résumer toute la problématique que vous me proposez.

L'Ancien Testament mais aussi le Nouveau (quoique dans une mesure moindre) présentent tout le panorama de la violence dont l'Humanité est capable. D'ailleurs la Bible commence par le meurtre d' Abel par Caïn ! De la violence intra-familiale au génocide, du face-à-face de deux frères à celui de deux peuples, toute la cruauté humaine y est exposée, analysée et condamnée. N'allez pas croire que ce que présente la Bible soit approuvé par Dieu, bien au contraire. Cette violence nous montre à quel point l'Humanité a besoin d'un Sauveur et de quelle perdition elle doit être sauvée ! Toute la question de l'Ancien Testament face à la violence est bien celle-ci : comment la surmonter ?
Comment réconcilier des frères et des peuples, des époux et des épouses, des fils et des pères ? Comment rendre justice à la victime, à celui ou celle que l'on écrase parce qu'on le considère comme rien ni personne ? Et pour chaque violence décrite dans la Bible, il y a en filigrane, l'annonce de la présence et de l'œuvre du Christ Rédempteur.

Ici et là, sans doute, vous trouverez bien des actes troubles, bien des motivations secrètes et peu glorieuses, chez les plus grands pécheurs qui font chez nous, les plus grands saints.

Le salut est un sujet bien trop sérieux pour faire abstraction de la réalité de la noirceur du cœur humain, de la nécessité d'un Rédempteur unique et définitif qui nous tire de la géhenne où nous sommes si prompts à tomber la tête la première.

De grâce, sous prétexte d'une exemplarité fictive, ne faites pas de la vérité un conte de fées pour s'illusionner sur la nature humaine !

Que Dieu nous fasse miséricorde !

Wahrani a écrit:
Le problème vient de la déformation des récits Bibliques qui ne furent mis à l'écrit que beaucoup plus tard après la mort de Moïse et de Jésus. Aujourd'hui, aucun chrétien ou juif ne peut nier le fait incontestable que la Bible a bien subit des altérations. Durant la destruction du Temple de Jérusalem, par le roi de Babylone, ses soldats avaient pour tache de brûler la Torah et lors de la destruction de Jérusalem en 70, les Romains avaient également pour tache de brûler tous les écrits des Juifs.


Vous pouvez le dire,  cher Wahrani, le prouver est une autre affaire. Les faits sont têtus et plus encore, les manuscrits bibliques les plus anciens témoignent de la qualité impeccable de la transmission du texte biblique. Les "altérations" de la Bible sont inexistantes. Je crois me souvenir que nous avons eu de fort belles discussions là-dessus (avec Hibat Allah encore).

Dans la joie du Christ,

Catholique
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Wahrani
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMar 8 Oct - 16:58

Bonsoir Catholique,
L’auteur de l’ouvrage ‘La Bible ou la violence surmontée, en étant un Bibliste et théologien à l’Université catholique de Louvain, a tout simplement chercher par cet écrit à vouloir concilier les passages violents de la Bible avec l'idée d'un Dieu qui est Paix, Amour et Pardon ?
Pour lui, l’histoire de Joseph et ses frères représente un paradigme d’un Dieu de la Bible qui se veut champion et défenseur qui vient à sa rencontre.

Mais c’est encore une fois raté, car tout lecteur raisonnable de la bible peut relever dans les textes de la Bible des scènes épouvantables je citerai à titre d’exemple, l'histoire d'Élie contient de beaux passages, mais il est aussi présenté comme un ultra fanatique qui serait certainement considéré comme un criminel après le massacre des prêtres de Baal .
Le pire est encore plus grand quand Dieu lui-même semble ordonner le massacre généralisé d’une cité conquise, je ne citerai que la prise de Jéricho (Jos 6,17.20-21) la ville  avait subi un massacre généralisé et un immense incendie pour remercier Dieu d’avoir offert la victoire sur les ennemis.
Par ailleurs je noterai également que la lecture du Nouveau Testament place le lecteur devant une violence inouïe non dissimulée et qui culmine donc dans l’arrestation de Jésus, le simulacre de son procès inique, son supplice sur le Golgotha et la mort cruelle, agressive et déchaînée d’un homme juste et bon entraîne des difficultés possibles à regarder la mort de Jésus pour y déceler un quelconque enseignement sur la vie.
Dans la lecture de la Bible la conception même du divin bascule et il serait bon de se souvenir qu’elle n’a pas été gravé dans le marbre…mais sur papier !!!!!!!!!

Cordialement
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 13 Oct - 16:34

Cher Wahrani,

Wahrani a écrit:
Mais c’est encore une fois raté, car tout lecteur raisonnable de la bible peut relever dans les textes de la Bible des scènes épouvantables je citerai à titre d’exemple, l'histoire d'Élie contient de beaux passages, mais il est aussi présenté comme un ultra fanatique qui serait certainement considéré comme un criminel après le massacre des prêtres de Baal .

Vous avez raison. Et sur l'exermination des peuples cananéens au moment de la conquête de Canaan par les Israëlites, sous la conduite de Josué, vous avez encore raison.

Nous abordons là un sujet sérieux et délicat et en toute franchise, l'islam ne vous permettra pas de reconnaître la présence de Dieu dans ces épisodes, ni sa portée dans l'ensemble de la Révélation. Je vais tenter de vous donner quelques éclaircissements, avec l'aide de Dieu.

L'affaire des prophètes de Baal dont Elie a commandité l'exécution (2 Rois 18, 40) a également signifié la fin de son ministère prophétique. Ce passage est fameux et très beau : Dieu se présente à Elie dans le silence d'une brise légère (2 Rois 19, 12-13). Il n'est ni dans l'ouragan, ni dans le tremblement de terre. Dieu interroge deux fois son prophète "Elie, que viens-tu faire ici ?"

Dans cette séquence, Dieu veut faire comprendre à son prophète qu'Il désapprouve son action violente et puissante contre les prophètes de Baal. Il va manifester sa présence dans la caresse d'une brise, dans un murmure. Tout le contraire de  du feu qui tombe sur l'autel (2 Rois 18, 38), du massacre des prophètes idolâtres. Mais Elie refuse de comprendre et il campe sur ses positions : il se ferme à la douceur et à la miséricorde de Dieu.  C'est pourquoi on trouve le même dialogue en 2 Rois 19, 9-10 et 2 Rois 19, 13-14 qui manifeste le refus d'Elie d'accueillir ce Dieu patient et compatissant avec les pécheurs.

Alors Dieu en tire les conséquences et Il confie une dernière mission à Elie : consacrer un nouveau roi de Syrie (2 Rois 19, 15), un nouveau roi d'Israël (2 Rois 19, 16) et un nouveau prophète qui succèdera à Elie (2 Rois 19, 16). Elie a été déchu de sa mission prophétique.

Dans des circonstances moins dramatiques, le ministère prophétique a pu être exercé par ceux qu'on appelle "les petits prophètes" : ils n'ont pas forcément été prophète toute leur vie, leur ministère a pu être bref et commandé par des circonstances précises où il fallait rappeler Israël à sa foi première.

Wahrani a écrit:

Par ailleurs je noterai également que la lecture du Nouveau Testament place le lecteur devant une violence inouïe non dissimulée et qui culmine donc dans l’arrestation de Jésus, le simulacre de son procès inique, son supplice sur le Golgotha et la mort cruelle, agressive et déchaînée d’un homme juste et bon entraîne des difficultés possibles à regarder la mort de Jésus pour y déceler un quelconque enseignement sur la vie.

Vous avez raison.

Avez-vous remarqué que cette violence que vous décrivez n'est pas celle de Dieu, mais celle des hommes contre Dieu. Admettez l'espace de la lecture de ces lignes, que Jésus-Christ est DIEU. Entièrement DIEU. Notre Créateur. Voyez-vous comment la violence des hommes se déchaîne sur leur Seigneur et Créateur ? C'est la haine, la violence, la cruauté, le blasphème et l'injustice portés à leur paroxysme. C'est inconcevable pour l'intelligence humaine. Mais Dieu nous aime tellement qu'il a pris le risque de cette proximité extrême avec notre humanité, au point de la partager, de la vivre et de la transformer. Dieu est toujours du côté des victimes, de l'injustice, de la cruauté, de la violence. Dieu est toujours le soutien de ceux qui n'ont que Lui pour vivre un jour de plus parce qu'Il en a éprouvé toutes les souffrances, qu'elles soient physiques  ou psychologiques. Il comprend tout, il soulage toute douleur et essuie toutes nos larmes.

Dans la paix de Jésus,

Catholique
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Wahrani
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Wahrani


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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 16 Oct - 11:21

Catholique a écrit:
Nous abordons là un sujet sérieux et délicat et en toute franchise, l'islam ne vous permettra pas de reconnaître la présence de Dieu dans ces épisodes, ni sa portée dans l'ensemble de la Révélation. Je vais tenter de vous donner quelques éclaircissements, avec l'aide de Dieu.
Bonjour, 
Chère catholique l’Islam m’a appris que la Bible a inspirée les plus terribles actions des mains d’hommes pervers ou convaincus que les Saintes Ecritures les autorisaient à l’image de Josué après la défaite d’Ai, ou on voit même le soleil s’arrêtant pour permettre une victoire et un massacre complet, le Dieu de la Bible avait donne son approbation à Josué :

«Ne crains point, et ne t'effraye point. Prends avec toi tout le peuple de guerre et lève-toi, monte à Aï. Voici j'ai livré en ta main le roi d'Aï et son peuple, et sa ville et son pays».

Israël doit piller le butin et les bêtes : ils seront pour lui. Une bénédiction terrestre.
Je citerai également le Deuxième livre des Chroniques, dans lequel Dieu aide Asa à tuer près d’un million d’hommes de l’armée de Zérach le Kushite, qui voulait l’envahir.
Sans oublier de citer la tuerie opérée par David, selon le
Premier livre de Samuel au moment où il veut épouser la fille du premier roi d’Israël, Saul. Pour ce faire, il tue 200 Philistins, et apporte leurs prépuces au roi qui désirait se venger d’eux.

La Bible nous rapporte comment lorsque Dieu tue un grand nombre de Philistins pour avoir volé l’Arche d’alliance et inflige aux survivants des hémorroïdes. Une méthode divine.

Dans un autre épisode, le Dieu de la Bible tue deux pécheurs en leur infligeant une inflammation de l’intestin («Toi, tu seras frappé de nombreuses maladies, d’un mal d’entrailles tel que, par l’effet de ce mal, tu te videras jour après jour de tes entrailles»).
Ou encore cette histoire d’Abraham un prophète fortement apprécier pour son courage et sa foi, d'exposer la pudeur de son épouse, et les auteurs de la Bible n’hésitent à nous apporter en détail, tout en précisant que l’adultère d’une femme d’un prophète a été consommée, et ces mêmes auteurs prétendant une descendance de ce patriarche. comme c’est affligeant
Pensez vous chère amie, que ces histoires relèvent de la Révélation ?

Alors pour moi, le musulman simple dans sa croyance, Oui  l’Islam ne me permet pas de reconnaître la présence d’un tel Dieu dans ce genre épisode, ni sa portée dans l'ensemble de la Révélation !

Qur’an témoigne de l’importance que tiennent les prophètes dans l’islam. Croire en eux est un devoir du musulman. Le texte coranique souligne qu’il « n’existe pas de communauté où ne soit passé un avertisseur » (Qur’an 35,24).

Muhammad n’est donc pas le seul prophète de l’islam, bien d’autres l’ont précédé : Abraham, Moïse, David, Salomon, Noé, Loth, Job, Zacharie, Jonas, Joseph ou Jésus pour les plus notables. Leurs noms servent parfois de titres à des sourates du Coran.

Je vous rappelle encore une fois, chère Catholique que le dogme de l’Islam reste très simple Ce principe s’articule autour de trois axes : simplement ne pas tuer, ne pas mentir et trahir, ne pas adorer des idoles !!!!!!

En vérité, jamais le Qur’an n’a obligé des juifs ou chrétiens à se convertir, sauf ceux qu’ils veulent tourner la page, à ce titre je voudrai vous citer le cas assez illustrant du réalisateur Hollandais d’un film anti Islam intitulé Fitna, etl’ancien membre du parti islamophobe de Geert Wilder
 
Arnoud van Doorn devenu Musulman, estime sa volonté de servir l’islam, et regrette les dégâts dont il s’est rendu personnellement responsable à travers la production du film Fitna, promet non seulement de ne pas ménager ses efforts pour protéger les droits des musulmans dans tous les pays européens, mais encore de produire un film qui mettra à l’honneur la personnalité sans pareil du noble Prophète de l’Islam.
 
En final, j’estime à mon tour que vos exemples ne peuvent constituer la règle, vous êtes trop portée sur l’idée que le musulman soit privé de conscience individuelle et reste toujours tributaire du livre et Je n'ai pas voulu rentrer dans les détails de votre démonstration pour m'en tenir à l'essentiel, c’est que je déplore.
Cordialement.
 
 
 
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 30 Oct - 11:58

Cher Wahrani,

Je commence ma réponse par ceci :

Wahrani a écrit:
Qur’an témoigne de l’importance que tiennent les prophètes dans l’islam. Croire en eux est un devoir du musulman. Le texte coranique souligne qu’il « n’existe pas de communauté où ne soit passé un avertisseur » (Qur’an 35,24).

C'est bien de croire aux prophètes. Encore faut-il savoir de qui il s'agit. Dieu fait les choses sérieusement : c'est pour cela qu'il a mis un peuple à part à qui Il a réservé le don de Sa Parole. Non pas parce que ce peuple serait meilleur en quoi que ce soit, mais pour en faire le garant de l'authenticité de sa Révélation. C'est pourquoi il n'y a de prophète que dans le peuple d'Israël (Ps 147, 19). Il n'y a qu'un seul Dieu. Il ne peut y avoir qu'une seule parole de Dieu et donc une seule prophétie authentique et Dieu a choisi de la confier aux fils de Jacob. Pour le fidèle, c'est une garantie ; pour Dieu, c'est une preuve de Sa miséricorde.

Ce verset que vous me citez, est la preuve de l'absence totale d'inspiration divine dans le Coran. Il contredit ce que Dieu a dit de façon constante, depuis Abraham jusqu'à Jean-Baptiste. Dieu ne se dédit pas.

Cher Wahrani, nous sommes là au cœur de l'enjeu et du seul sujet véritablement important. Qu'en est-il du salut de nos âmes et qui choisirons-nous de suivre ?

Je vous crois volontiers quand vous me dites que les dogmes de l'islam sont simples. Et même, ils sont bons. Sont-ils suffisants ? Sont-ils authentifiés par Dieu ? Sont-ils d'origine divine ? Non.

Les passages et les épisodes bibliques que vous présentez sont d'une rare violence : ils sont à l'image de l'histoire humaine qui n'a pas eu besoin de religion pour perpétrer des massacres. Ces textes sont difficiles d'accès mais nous conduisent à une question fondamentale, celle du salut de l'âme et du combat spirituel qui s'engage dès lors que l'on choisit de vivre dans la fidélité à Dieu.

Voici le contexte : après avoir passé 40 ans au désert, nourri de la manne donnée par Dieu et dans une grand proximité avec son Dieu, Israël va passer d'une situation de dépendance totale et confiante à la volonté de Dieu à une vie sédentaire, au milieu des peuples cananéens. Ces peuples sont nombreux, idolâtres, avec peu d'exigence morale. Le risque est grand pour Israël de perdre la mémoire de la présence exigeante de Dieu et de ses bienfaits. Israël n'y échappera pas et redeviendra idolâtre dans la suite de son histoire.

Alors Dieu emploie les grands moyens et ordonne la destruction de peuples qui vont corrompre la foi d'Israël, par leur idolâtrie, leur indolence et sans doute le confort d'une vie sédentaire, moins exposée aux aléas de la vie rude du désert.

Ces textes sont encore valables pour aujourd'hui. Non pas pour appeler au meurtre de gens qui ne partagent pas notre foi mais pour nous rappeler l'âpreté et la réalité du combat spirituel pour préserver la fidélité et l'intégrité de la foi reçue.

Dans la vie quotidienne, nous avons nos "Cananéens", qui s'appellent confort, indolence, haute technologie, pouvoir de l'argent, du sexe, de l'apparence extérieure, de la convoitise, du dernier bidule à la mode qui vous fait passer pour un plouc si vous ne l'affichez pas comme tout le monde. C'est ce que le Seigneur nous enseigne quand il dit qu'on ne peut servir deux maîtres à la fois, Dieu et l'argent.

On ne peut pas vivre en vrai croyant, rester fidèle à Dieu et copiner avec les Cananéens. Il n'y a pas d'autre choix que d'en finir avec les "Cananéens" de nos existences. Je vais prendre un exemple, veuillez pardonner cette indécence : avoir une relation adultère avec une personne mariée, pour un croyant, c'est vivre en Cananéen. Vous ne pouvez pas trouver de voie moyenne. Il n'y en a en réalité que 2 voies qui s'ouvrent devant vous : continuer et c'est la perdition ; mettre un terme définitif à cette relation, vous repentir et tourner votre cœur vers Dieu, c'est la rédemption de votre âme.

La vie est remplie de ces situations "cananéennes" où l'âme se met en grand danger et où il n'y pas de solution facile et confortable.

Bien à vous,

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyJeu 31 Oct - 10:18

Cher Wahrani,

Pour compléter mon message, voici deux liens vers des documents remarquables :

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_cti_20140117_monoteismo-cristiano_fr.html

"Le monothéisme chrétien contre la violence"

https://testimonia.fr/l-interpretation-de-la-bible-dans-l-eglise/

"L'interprétation de la Bible dans l'Eglise"

Je vous en souhaite une bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 3 Nov - 10:57

Catholique a écrit:
Ce verset que vous me citez, est la preuve de l'absence totale d'inspiration divine dans le Coran. Il contredit ce que Dieu a dit de façon constante, depuis Abraham jusqu'à Jean-Baptiste. Dieu ne se dédit pas.
Bonjour Catholique,

Je suis vraiment curieux de savoir en quoi ce verset coranique contredit les dires de Dieu, j’aimerai bien plus de précision pour apporter mes réponses.

A la lecture de votre commentaire, je dois dire que ma  première impression est que les Juifs étaient bien plus malveillants et acerbes que les Cananéens, contrairement les juifs ont préféré adorer un veau d’or et ils étaient plus corrompus à l’époque,  c’est à cause de cela que le peuple juif  est maudit par Dieu. Je cite à titre d’exemple la lecture du livre de Job  comme un psaume amplement élargi de cette malédiction, alors si Job était un mythe, nous aurions seulement le point de vue des scribes bien farfelus.
  

La violence dans la Bible, elle reste énorme et plus cruelle que la mythologie grecque.. On dit que les Psaumes de la Bible sont violents, mais qui s’exprime dans les psaumes, sinon les victimes des violences des mythes : «Les taureaux de Balaam m’encerclent et vont me lyncher »?

Avec les Cananéens, les juifs inventent le génocide tout en prétendant qu’ils jettent au feu leurs fils et filles en sacrifice et offrande à leurs Dieux, les juifs deviennent humaniste et massacrent les Cananéens. Quelle absurdité !!!!!

Par ailleurs considérer le livre de Josué comme offrant une vision de la conquête du pays de Canaan par les tribus d’Israël couronne à une erreur mensongère, car le livre en question n’est qu’une vision de fiction et caricaturale sans aucune valeur historique et tout est raconté du point de vue des envahisseurs.

Les Cananéens n’ont jamais cherchés à corrompre Israël !!!!!
Pour le rédacteur du livre de Josué, il s’agit d’une écriture de l’histoire passée et d’un désir d’expliquer une conquête largement souhaitée.

Singulièrement pour les musulmans, c’est pour des raisons bibliques que nous critiquons la violence de la Bible quant à moi, il ne fait aucun doute que si la Bible est un texte inspiré, elle ne l’est pas par une force bénéfique. C’est un euphémisme.

Pour répondre à vos questionnement suivants :
Les dogmes de l'islam sont simples.
Sont-ils suffisants ?
Sont-ils authentifiés par Dieu ?
Sont-ils d'origine divine ?  
Il y a de fortes probabilités que oui !

L’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des mœurs, les valeurs Humaines, pour des marques de décadence et c’est justement toutes ces valeurs qui permettent à nous les musulmans de vaincre quotidiennement nos "Cananéens".

Sachez chère Catholique, pour vaincre mes "Cananéens", mon choix est fait, je fais partie de ceux qui puisent dans leurs 14 siècles de civilisation pour inciter des valeurs universelles, cependant j’estime que le principal handicap de l’Islam, c’est juste son succès !!!!!!!

Chère Catholique, vous dites que la vie est remplie de ces situations "cananéennes" où l'âme se met en grand danger.

Je suis tout à fait d’accord mais, encore une fois, ce ne sont pas les doctrines qui sont en cause mais l’instrumentalisation qui est faite, à des fins de pouvoir, de puissance et d’enrichissement personnel et c’est cela qu’il faut dénoncer et qu’il faut corriger.  
Merci pour les liens des documents, j’avoue que j’avais parcouru sommairement les documents en question, et j’avoue franchement que je refuse de croire à l’existence du  monothéisme judéo-chrétien, au regard de la révélation chrétienne (si c’en est une).

La classification sommaire du christianisme, comme étant religion monothéiste est un peu trop simpliste, elle serait à juste titre une religion polythéiste, car j’estime que sur le plan existentiel et social, le croyant chrétien, si orgueilleux de sa civilisation, avec son fanatisme identitaire et assez versé dans  la perception d’un engagement tourné vers la mission et vers la conversion (prosélytisme) des autres.

Dans mes écrits j’ai toujours expliqué à mes coreligionnaires que le christianisme fondé sur une dogmatique ne reposant que sur la foi en l'Incarnation ouvrant seule au salut, ne peut pas renoncer à son prosélytisme évangélisateur ?

Les discours chrétiens se font plaisants (Amour de ses ennemis) mais restent dans leur ensemble outrageant envers les autres qui refusent leur Vérité, c'est-à-dire la vérité christocentrique, il est prouvé que la spécificité du christianisme est de faire dépendre d'un seul fils de Dieu, Jésus devenu chair, pour obtenir un éventuel salut en passant par le Chemin Jésus qui pourtant n’avait reçu aucune révélation divine.

En final je dirai simplement qu’en matière de monothéisme  l’islam n’est pas à mettre sur le même plan dans l’absolue simplicité de Dieu Unique que les deux premiers.

Le Judaïsme est ethnique et tribal. Le terme de religion pour le Judaïsme est inexact.  
Le christianisme est idolâtre, Le croyant chrétien, pour conserver la foi doit accepter d’entrer dans le mystère du Christ et l’incarnation du Fils dans la foi trinitaire.

Pour le deuxième document, il me semble comprendre qu’il remis en question la méthode historico-critique. Je reviendrai sur le sujet prochainement.
 
Avec mes amitiés.
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptySam 16 Nov - 17:33

Bonjour Wahrani,

En quoi le verset que vous citez (Coran 35, 24) contredit les dires de Dieu ? La réponse est déjà dans mon message où je réponds à ce verset. Elle manquait peut-être de clarté et en fait, votre affirmation est déjà une contradiction.

Vous écrivez ceci :

Wahrani a écrit:
Muhammad n’est donc pas le seul prophète de l’islam, bien d’autres l’ont précédé : Abraham, Moïse, David, Salomon, Noé, Loth, Job, Zacharie, Jonas, Joseph ou Jésus pour les plus notables. Leurs noms servent parfois de titres à des sourates du Coran.

Vous observerez que tous les prophètes que vous citez sont descendants du seul Abraham, par le seul Isaac (à l’exception de Loth qui est le neveu d’Abraham). Ils ne sont pas les prophètes de l’Islam, ils sont les prophètes qui ont annoncé le Christ.
Ceci est confirmé par Psaume 147, 9 : « Il a révélé sa parole à Jacob, ses lois et ses décrets à Israël. Il n’a fait ainsi pour aucun autre peuple et ne leur a pas manifesté ses commandements »

Dieu a sanctifié le don de la prophétie dans le peuple qu’il a fait naître, choisi et préparé pour cela : les fils d’Israël.

Dire le contraire, c’est faire de Dieu un menteur. Vous pouvez trouver que les juifs ne sont pas sympas, qu'ils ont quand même exagéré avec leur veau d'or mais la question n'est pas la sympathie que nous inspire le peuple juif ou le jugement sur ses dérapages idolâtres mais le fait que Dieu, Lui, reste fidèle même quand on piétine ses commandements.

Mieux, par la bouche du prophète Baruch, Dieu a rappelé qu’aucun prophète ne viendrait d’Ismaël mais uniquement de Jacob :

Baruch 3, 36 :

« C’est lui qui est notre Dieu auprès de qui nul ne compte. Il connaît parfaitement chaque sentier qui mène à la sagesse, il a confié celle-ci à son serviteur Jacob et à son favori Israël »
Baruch 3, 23 :
« Même les fils d’Agar, à la recherche d’une prudence terrestre, les courtiers de Meran et de Teman qui parlent en proverbes et cherchent la prudence, n’ont pas pu reconnaître le chemin de la sagesse, ni retrouver sa piste »

Vous conviendrez quand même qu'Agar n'a eu qu'un seul fils, Ismaël et que "les fils d'Agar" désigne les descendants qu'elle a eus par Ismaël.

Non, il n’y a pas eu de prophète dans chaque peuple de la terre mais bien une seule tradition prophétique authentique, parmi les descendants de Jacob-Israël. Il n’y a qu’une seule révélation parce qu’il n’y a qu’un seul Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Cette unicité est la garantie de l’authenticité de la conservation et de la transmission de la Révélation.
Non, il n’y a pas de prophète parmi les fils d’Ismaël et Dieu ne se désigne jamais Lui-même comme "le Dieu d'Ismaël" quand Il se présente souvent comme "le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob" (Exode 3, 15 par exemple)

Cher Wahrani, joueriez-vous le salut de votre âme sur « de fortes probabilités » ? Ce que vous dites de votre islam, le bouddhiste ou l’animiste pourrait le dire aussi bien de sa religion. Fort heureusement, il semble qu’il y ait des valeurs humaines et morales largement partagées par l’Humanité : personne n’a le monopole de la générosité et de la bienveillance et c’est tant mieux !

La question est : qu’est-ce qui authentifie la Révélation ? Outre les critères de la prophétie authentique énoncés par l’Ecriture elle-même que j’ai cités dans le message qui ouvert le post, il y en d’autres, d’accès plus difficile, je vous l’accorde.

Dieu n’a pas de temps à perdre pour dire ce que tout le monde sait : mentir, tuer, voler, c’est mal ; être bienveillant, loyal et respectueux des autres, c’est bien. Tous les peuples de la terre le savent. 2 peuples l’ignoraient : les habitants de Sodome et Gomorrhe et les Cananéens. Voyez quel fut leur sort…

Quand Dieu parle, pour notre humanité si fragile, Il se rend accessible en nous parlant un langage différent, voire déstabilisant…Mais qui nous permet de le reconnaître. Quand ça bouge à l'intérieur de nous-même, que nos limites personnelles sont bousculées, alors il y a des chances que ce soit bien Dieu qui parle.

A Abram, vieillard de 90 ans qui voit sa mort approcher avec la certitude un peu amère que tout son patrimoine ira à Eliézer de Damas, son régisseur (Gn 15, 1-6), Dieu annonce qu’il fera de lui un peuple nombreux, qui possèdera une terre riche et qui sera une source de bénédictions pour tous les peuples de la Terre ! Le chemin sera long pour qu’Abram devienne Abraham et mesure lui-même la puissance de son Dieu.
Puis, ce même Dieu, qui fait naître à une femme âgée un fils aux qualités spirituelles dignes de son père et de sa mission, demande la vie d’Isaac. C’est au-delà de la contradiction. Pourtant, Isaac redescendra bien vivant du mont Moriah et désormais entièrement sanctifié pour fonder la lignée messianique dont naîtra la Christ. Là où l’humain voit des projets de mort, Dieu fait jaillir la Vie par des voies qui nous restent en partie incompréhensibles.

Rien de tout cela dans l’islam, rien de déroutant, rien qu’une morale naturelle, accessible à tous par la raison et l’éducation familiale dans quelque milieu spirituel que ce soit. L’islam ne porte pas la marque de l’action de Dieu, qui choisit toujours celui qu’un homme ne choisirait jamais et qui agit d’une manière dont aucun homme n’est capable.

La violence décrite dans la Bible n’est jamais approuvée par elle, mais toujours combattue et surmontée. Sauf dans le cas de la conquête de Canaan, où elle est explicitement présentée comme un commandement de Dieu.  Je vous en ai donné la raison et je vous la rappelle : on ne copine pas avec les « Cananéens ». Certaines situations nous poussent à la complaisance avec la malfaisance : on y met le doigt et c’est le bras tout entier qui passe.
Les Cananéens ont été hostiles à Israël :

Josué 11, 19-20

« Pas une ville ne se comporta pacifiquement envers les Israélites, excepté les Hévéens de Gabaon. Il fallut tout enlever de vive force. Car le dessein du Seigneur était que le cœur de ces peuples s’obstine à faire la guerre à Israël et qu’on pût ainsi les vouer à l’interdit sans pitié et les exterminer comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse »


Le christianisme est en réalité le seul véritable monothéisme puisqu’il s’agit de la seule religion qui ait conservé intacte l’entièreté de la Révélation divine. Et cette Révélation c’est que Dieu est Amour. Il ne vous aura pas échappé que pour aimer, il faut être au moins 2, voire plus quand on a la chance d’avoir une famille, des amis, des proches. Si l’être humain est un être capable de relations bienveillantes et aimantes envers ses semblables, a fortiori Dieu est dans une relation d’amour encore plus aboutie que nos relations humaines les plus dévouées, avec une personne qui lui est semblable.

Dieu est UN car il est le seul être de nature divine. Mais il est TRINE car il est un être de relation et d’amour : Il aime deux autres personnes, qui sont de même nature que Lui, qui parlent le même langage que Lui et qui ont la même volonté que Lui. C’est la communion d’amour, de langage et de volonté qui unit Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Sans cette relation, ce dieu unique n’est plus qu’une idole narcissique qui ne peut entrer en relation avec personne et certainement pas avec sa créature. Le monothéisme strict dont se prévaut l’islam (et le judaïsme), c’est l’incapacité à rentrer en relation avec Dieu : il ne reste plus alors qu’ un ensemble de préceptes moraux, de rites et de prescriptions religieuses et cultuelles vidées de substance spirituelle.

L’ultime critère de la prophétie, c’est de proclamer la Vérité de Dieu par excellence et par conséquent la plus déroutante : Dieu est venu parmi nous, Il a habité notre chair et partagé notre condition humaine y compris la souffrance mais à l’exclusion du péché. Nier l’Incarnation de Dieu dans le Christ Jésus, c’est devenir ennemi de Dieu :
1 Jean 4, 2-3

«A ceci vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui proclame Jésus Christ incarné est de Dieu. Tout esprit qui e proclame pas Jésus, n’est point de Dieu mais est l’esprit de l’Antichrist »

Le reste de votre message n’est que récriminations sans argumentation. Je n’y répondrai pas.

Je vous souhaite une belle soirée !

Catholique
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyLun 18 Nov - 12:17

Catholique a écrit:
Cher Wahrani, joueriez-vous le salut de votre âme sur « de fortes probabilités » ? Ce que vous dites de votre islam, le bouddhiste ou l’animiste pourrait le dire aussi bien de sa religion. Fort heureusement, il semble qu’il y ait des valeurs humaines et morales largement partagées par l’Humanité : personne n’a le monopole de la générosité et de la bienveillance et c’est tant mieux !
Bonjour Catholique
D’abord je retrouve dans ce commentaire tous les clichés habituels avec ce besoin si caractéristique de faire la morale aux autres, ce qui est finalement très insolent et l'explication est très raccourci.
 
Je reprendrai vos récriminations sans argumentation contre l’Islam, je dois vous avoue que je tiens énormément à mes fortes propbalités de la divinité de l’Islam. En effet le Dieu par mon Islam s’adresse à l’humanité pour l’instauration d’une religion de justice, de lumière, de miséricorde, de force et de vérité! Les idées chrétiennes de liberté et d’égalité sont abstraites, contradictoires et vides de sens, elles ont une toute autre réalité pour nous les musulmans. Une réalité qui est bien au-delà de toutes les notions de démocratie et de liberté illusoire et controuvée auxquelles les chrétiens semblent être attacher vainement.
 
En islam, la justice est aussi considérée comme une vertu morale et une qualité, le Qur’an, qui est l’écriture Sainte de l’islam, considère la justice comme une vertu suprême. Il s’agit d’un des objectifs de base de l’islam, si important que dans l’ordre de priorité, il vient tout juste après la reconnaissance du droit de Dieu d’être adoré de façon exclusive (tawhid)    Dieu déclare, dans le Coran :
«Certes, Dieu enjoint la justice, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit l’indécence, l’injustice et la rébellion.» (Qur’an 16:90)
 
Les normes coraniques de justice transcendent les considérations de race, de religion, de couleur et de croyances, car il est ordonné aux musulmans de se montrer justes autant envers leurs parents et amis qu’envers leurs ennemis, et de se montrer justes à tous les niveaux :
« Ô vous qui croyez!  Observez strictement la justice quand vous témoignez devant Dieu, même si c’est contre vous-mêmes, vos parents ou votre famille proche, ou qu’il s’agisse d’un riche ou d’un pauvre. » (Qur’an  4:135)
Selon un autre verset coranique :
« Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes.  Soyez justes; cela est plus proche de la piété. » (Qur’an 5:
 
Ainsi l’Islam reste dans une meilleure position par rapport aux autres religions, si encore on n’admet le christianisme est à considérer comme une religion, il est toujours dit que Jésus Christ n’est pour rien dans la création du christianisme, et je peux à ce titre cité Encyclopædia Britannica qui stipule :
A cause des motifs théologiques et des présuppositions de l'Église des premiers temps, il est difficile d'écrire avec certitude une vie authentique de Jésus"
 
Que dire des catholiques qui affirment également que Jésus ne peut être Yahvé
 
Dans votre commentaire j’ai également relevé votre citation du Psaume, ce que je sais de ce mot «Psaume» qui vient du grec ancien  psalmos qui désigne un air joué sur le psaltérion, sorte de guitare de l’époque. Le mot a été employé dans la traduction des Septante pour traduire le mot hébreu mizmor, qui désigne un chant religieux accompagné de musique une sorte de prière ou le psaumiste loue l’Eternel. Ces écrits poétiques supposés écrits par David enseignent à prier ou plus exactement hymnes de louange récités et chantés souvent.  
Alors en quoi prendre ces chants religieux comme parole fiable et inspirée ?
Quant au livre de Banuch, il est inclus avec les apocryphes, il est attribué à Baruch, un secrétaire du prophète Jérémie qui s’adresse aux Juifs exilés à Babylone, il a été écrit en poésie avec une promesse de délivrance.
 
22 De la Sagesse, on n’a rien entendu en Canaan; en Témane, nul ne l’a vue.
23 Ni les fils d’Agar, recherchant l’intelligence sur la terre, ni les marchands de Merrane et de Témane, ni les conteurs de fables, ni les chercheurs d’intelligence n’ont connu le chemin de la Sagesse. Ils n’ont pas gardé mémoire de ses sentiers.
 
Vous conviendrez sûrement que les versets de ce livre de Banuch parlent surtout de la sagesse et rien d’autre comme instrumentaliser sur votre commentaire, C’est facile d’être contre et ce n’est pas une source.
Le livre de Baruch n'a jamais été accepté comme canonique par les Juifs.
 
D’abord je conteste fortement la généalogie des prophètes hébraïques vers le Patriarche Abraham, suivant cette logique de simulation enfantine, la littérature judéo-chrétienne fait apparaître Jesus Christ descendant (par son père) Joseph, l'époux de Marie, Joseph étant le descendant de David, lui-même descendant d'Abraham et donc descendant d'Adam. Cependant on constate la différence des noms des ancêtres de Jésus qui apparaît dès le père de Joseph et donc grand-père de Jésus qui s'appelle Héli selon Luc et Jacob selon Matthieu.
Le but principal est de montrer que Jésus est un descendant du David un juif et d’Abraham un patriarche non juif afin que toute l'histoire du peuple juif trouve en lui un aboutissement et un sens.
Le nom "moines Brahmans"qui signifie comme par hasard quelqu'un qui est bon et vertueux, ceci rappelle beaucoup le nom Abraham !!!!!
 
Quelle corrida !
 
C'est pas des sources Bibliques en tout cas qui pourront cités les prophètes d’origine Arabes, Le Qur’an mentionne, en plus des prophètes bibliques, le nom de trois prophètes Arabes, que sont Hud, Salih et Chuhayb .
 
Ces derniers, comme leurs homologues bibliques, avaient pour mission de guider leur peuple vers le chemin de la vérité et vers la religion de l'unicité.
Quelles sont les histoires de ces trois prophètes ?
Quel fut le destin de leur peuple ?
Quelle est la morale que l'on peut dégager de leur récit ?
Le Qur’an ainsi que la tradition Islamique donnent un aperçu cataclysmique de l'histoire de ces peuples, souvent oubliée.
 
Par ailleurs je reviens une fois de plus sur les Prophètes apparurent et furent envoyés à leurs peuples dans différents pays et à différentes époques comme stipulés dans le Qur’an ‘’ À chaque communauté, il fut envoyé par Nous un Prophète avec cet ordre : “Adorez Dieu et écartez-vous du mal !” (Qur’an 16 : 36)
 
La preuve se situe auprès de certaines tribus primitives je pense qu'il faut être très ouvert sur ces histoires.
Des études ont été menées auprès de la tribu Africaine Kikuyus qui croient en Dieu. Ce Dieu est Un, Il agit seul, Il n’engendre pas et n’est pas engendré, et Il n’a aucun partenaire seulement de Le connaître à travers Ses oeuvres. Il demeure dans les cieux, d’où Il confère Ses ordres à tous.
L’une des singularités de ces Kikuyus réside sans doute qu’ils sont des monothéistes C’est pourquoi les Kikuyus lèvent leurs mains quand ils prient. Je pense que le christianisme doit rougir devant ce monothéisme d’une tribu africaines isoles du monde.
 
D’autres autres minorités ethniques en Asie, exprime des idées semblables : la croyance en Un seul Dieu qui décrète et confère Ses ordres à tous, et ce qu’Il dit est absolu ; tout dans la forêt bouge par Sa volonté, et Il punit ceux qui le méritent.
 
Ces mêmes constats ont été relevés auprès des Amérindiens qui croient en un Dieu Unique qui ne mange pas, ne dort pas et n’est pas contraint par le temps, qui gouverne et régit toute la création.
Alors il est à se demander comment selon le prétendu caractère primitif de ces peuples si éloignées de la civilisation puissent avoir une telle noblesse dans leur concept de Dieu ?
Il semble que de vrais Messagers leur aient transmis ces vérités, dont on retrouve quelques traces dans leur croyance actuelle.
Ces idées sont compatibles avec ce qui est indiqué dans le monothéisme !!!!!
 
Pour revenir vers les prophéties authentiques, nous savons bien qu'Ismaël et toute sa descendance seraient bénis, qu'ils seront très nombreux, et qu’ils posséderont le pays du Nil à l'Euphrate:
 
[Genèse 15:18]
« En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abram, et dit: Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate, »
 
Ici, Isaac n'est pas encore né, ce verset ne peut s'appliquer qu'à Ismaël, et en effet, aujourd'hui, du Nil à l'Euphrate, de l'Egypte à l'Irak, nous pouvons dénombrer pas moins de cinq pays arabes (Egypte, Palestine, Jordanie, Syrie, Iraq), ce sont les descendants d'Ismaël.
 
Voici ce que l'on trouve en référence aux descendants d'Ismaël, dans tous ces versets. Isaac n'est pas né, tous ce qui est dit s'applique donc à Ismaël, et aux arabes.
 
Genèse 17.20
A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai
fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et
je ferai de lui une grande nation.
 
Genèse 21.13
Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité.
 
Genèse 21.18
Lève-toi, prends l'enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une
grande nation.
 
Genèse 16.10
L'ange de l'Éternel lui dit: Je multiplierai ta postérité, et elle sera si
Nombreuse qu'on ne pourra la compter.
(puis en 16.11, il y a l'annonce de la naissance d'Ismaël)
 
Tous ceci s'applique à Ismaël, notez bien la façon dont est utilisé le terme "multiplierai".
 
Dans le Deutéronome, un passage explicite clairement les droits du fils aîné, l
 
Deutéronome 21.15
Si un homme, qui a deux femmes, aime l'une et n'aime pas l'autre, et s'il
en a des fils dont le premier-né soit de la femme qu'il n'aime pas,
21.16
il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils reconnaître comme premier-né le fils de celle qu'il aime, à la place du fils de celle qu'il n'aime pas, et qui est le premier-né.
21.17
Mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qu'il n'aime pas et lui donnera sur son bien une portion double; car ce fils est les prémices de sa vigueur, le droit d'aînesse lui appartient.
 
Ismaël, fils d'Agar, était le fils aîné. Isaac, fils de Sara, était son frère cadet.
 
Cette loi s'applique même à un homme qui n’aimerai pas sa femme.
 
Il ne peut pas y avoir plus clair et ce qui s’échappe à la tradition prophétique supposée authentique, parmi les descendants de Jacob !
 
Ainsi, comme il est précisé le Deutéronome, les privilégiés seront les fils d'Ismaël, ils auront une double part, la religion nous le dit l'Histoire nous le dit, la géographie nous le dit, tout le monde est unanime pour le dire, car Dieu a donné le flambeau de la religion à un peuple qui en produira les fruits, comme l'a dit Jésus ‘’Le royaume de Dieu, donné à une autre nation’’
 
L'histoire que l'on a dans la Bible a belle et bien été remodelé, puisque l'héritage d'Ismaël doit être plus grand que celui d'Isaac, et en effet, les arabes ont hérité le dernier des livres et le dernier des prophètes.
 
Il me semble à juste titre que le monothéisme du christianisme est largement archaïque et unique dans son genre, croire en un Dieu Trine, fera sans aucune doute rire le grand Bouddha, qui tout comme Jésus Christ sans recevoir une quelconque révélation avait crée le Bouddhisme. L’église juste un groupe culturel ou l’enseignement ecclésial et l’étendue sectaire est particulièrement marquée. Ce n’est pas sans raison que l’Eglise a confessé au sujet de cette doctrine “Telle est la foi universelle : si quelqu’un n’y croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé.” (Symbole d’Athanase).
 
Pour cette église, il s’agit de modes divins de révélation. tout nous laisse à croire que la Révélation chrétienne est fondée sur des témoignages humains multiples et indirects,
 
La paix christique, l'amour au nom du christianisme sont des formules vidées de tout sens à la lecture des Evangiles, le Fils de Dieu Jésus affirmant avec force que " nul ne vient au Père sinon par lui ". Ce dernier ne forçant personne à croire en lui, mais ne laisse aucun choix, «hors de Jésus point de salut»
Je n’arrive pas à très bien saisir, la notion de «Si Dieu est Éternel c'est parce qu'IL aime son Fils».
Et ma petite tête de Musulman, se pose de nombreuses questions :
-Pourquoi son fils et pas Ses Fils ?
-Surtout pourquoi faire de Dieu, quelque  chose de paire ?
 
Demandez à 1000 personnes: «C’est quoi le Saint Esprit», certains vont  dire que c’est Dieu, d’autres vont dire que c’est Jesus Christ d’autres vont répondre de manière dérobée que c’est « Tout ».
 
Interroger, ces mêmes chrétiens diront simplement encore et encore que c'est un Mystère.
 
Finalement le mystère chrétien n'a jamais été dévoilé puisque c'est toujours un mystère, le mystère des brebis égarées.
En final, croire que le christianisme est une religion monothéiste, Il est vrai que l'argument est irréfutable quand on s'exprime seul et qu'on se trouve dans une église.
C'est comme demander au chat de garder son lait !
 
Avec mes amitiés
Wahrani
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 24 Nov - 15:58

Bonjour Wahrani,

Wahrani a écrit:

Dans votre commentaire j’ai également relevé votre citation du Psaume, ce que je sais de ce mot «Psaume» qui vient du grec ancien  psalmos qui désigne un air joué sur le psaltérion, sorte de guitare de l’époque. Le mot a été employé dans la traduction des Septante pour traduire le mot hébreu mizmor, qui désigne un chant religieux accompagné de musique une sorte de prière ou le psaumiste loue l’Eternel. Ces écrits poétiques supposés écrits par David enseignent à prier ou plus exactement hymnes de louange récités et chantés souvent.  
Alors en quoi prendre ces chants religieux comme parole fiable et inspirée ?

La Bible est en réalité une bibliothèque. Les livres qui la composent sont d’auteurs, styles et genres littéraires variés. L’inspiration qui les traverse est intacte et entière. Les Psaumes sont des chants liturgiques utilisés pendant toute la période du Temple. David, qui était roi, poète et musicien, en a écrit beaucoup. Ils sont prophétiques au sens le plus fort du terme : c’est dans le psaume 21 /22 que l’on trouve une des descriptions les plus précises de la Passion de Jésus-Christ !
Wahrani a écrit:

Le livre de Baruch n'a jamais été accepté comme canonique par les Juifs.

Et vous pensez que c’est une référence ? Les rabbins ont délibérément écarté du canon biblique les textes qui étaient les plus clairs concernant la venue de Jésus-Christ. Baruch en fait partie et en a fait les frais !

Wahrani a écrit:
C'est pas des sources Bibliques en tout cas qui pourront cités les prophètes d’origine Arabes, Le Qur’an mentionne, en plus des prophètes bibliques, le nom de trois prophètes Arabes, que sont Hud, Salih et Chuhayb .

Je m’étonnais que nous n’ayons pas encore eu l’occasion de parler de ces fameux « prophètes arabes ». Désolée, mais il y a contradiction dans les termes… Il n’y a pas de prophète arabe car il n’y a de prophète qu’en Israël. Voyez les critères présentés dans le message qui a initié cette conversation, vous verrez que vos « prophètes arabes » n’en remplissent aucun…Je passe sur l’hypothèse que ces prophètes n’aient même aucune réalité historique ou que la tradition islamique ait réinterprété et attribué un ministère prophétique à quelques obscurs personnages bibliques. A ajouter encore aux erreurs factuelles du Coran.


Vous me présentez des peuples dont les traditions religieuses ont des points communs avec la foi monothéiste. C’est bien mais c’est ce que Saint Thomas explique déjà en s’appuyant sur l’Ecriture : certaines vérités divines sont accessibles à tout être humain, par l’observation de la Création comme par exemple le fait qu’il y ait un Dieu créateur, unique, bienveillant et transcendant, qui récompense les justes et punit les injustes. Pour aller au-delà dans la connaissance de Dieu, il faut recevoir ce que Dieu a dit de Lui-même par la bouche des prophètes et enfin, accueillir Celui qui est l’apogée et l’aboutissement de la Révélation, Jésus-Christ (Hebreux 1, 1-2)

Wahrani a écrit:
Ismaël, fils d'Agar, était le fils aîné. Isaac, fils de Sara, était son frère cadet.

Voilà en gros sur quoi s’appuie votre raisonnement sur les droits supposés d’Ismaël à la prophétie : sa primogéniture. Vous convoquez des versets à l’appui de vos dires qui concernent des sujets étrangers les uns aux autres : le patrimoine, la prophétie, la bénédiction divine…

- >Les règles que vous citez à partir du Deutéronome ne concernent que le partage du patrimoine à égalité entre les fils d’un même père. Ces lois se sont appliquées à partir de l’entrée d’Israël en Canaan. Elles ne concernent en rien Ismaël et Isaac. C’est Abraham qui a exclu lui-même son fils Ismaël de ses droits hypothétiques à un héritage en le renvoyant avec sa mère (Gn 21, 14).

-> Par amour d’Abraham, Dieu a bénit Ismaël mais il ne s’agit que de bénédiction terrestres de prospérité et de fécondité. Aucune bénédiction spirituelle n’est attachée à la postérité d’Ismaël, et la prophétie est une bénédiction spirituelle.

-> Enfin, en Israël, la primogéniture ne donne aucun droit particulier et l’aîné n’a pas de droits mais des devoirs, celui de respecter les devoirs religieux pour la famille et le clan. C’est pourquoi toute la Genèse nous décrit l’éviction systématique des premiers-nés qui n’avaient pas les qualités spirituelles pour assumer les devoirs qui auraient pu ou dû être les leurs : Ismaël, Esaü, Ruben, Siméon et Lévi.

Je reconnais avoir été sensible à votre développement concernant le souci de justice si prégnant dans l'Islam. C'est un besoin fondamental de l'être humain d'être traité avec jsutice et dans le respect de ses droits et une blessure terrible que de subir l'injustice. J'ai constaté et je le reconnais volontiers qu'il y a dans l'islam, un souci du plus faible et d'équité en rendant à chacun ce qui lui est dû, en particulier, le plus démuni et le plus vulnérable.
Mais la vraie justice est de s'accorder à la volonté aimante de Dieu notre Père et donc d'écouter sa Parole. Comment deviendrez-vous vraiment juste, sans les prophètes de Dieu et celui que Dieu nous a donné, Jésus-Christ ?

Avec mon amitié,

Catholique
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 27 Nov - 21:10

Catholique a écrit:

Et vous pensez que c’est une référence ? Les rabbins ont délibérément écarté du canon biblique les textes qui étaient les plus clairs concernant la venue de Jésus-Christ. Baruch en fait partie et en a fait les frais !
Je m’étonnais que nous n’ayons pas encore eu l’occasion de parler de ces fameux « prophètes arabes ». Désolée, mais il y a contradiction dans les termes… Il n’y a pas de prophète arabe car il n’y a de prophète qu’en Israël. Voyez les critères présentés dans le message qui a initié cette conversation, vous verrez que vos « prophètes arabes » n’en remplissent aucun…Je passe sur l’hypothèse que ces prophètes n’aient même aucune réalité historique ou que la tradition islamique ait réinterprété et attribué un ministère prophétique à quelques obscurs personnages bibliques. A ajouter encore aux erreurs factuelles du Coran.
-> Par amour d’Abraham, Dieu a bénit Ismaël mais il ne s’agit que de bénédiction terrestres de prospérité et de fécondité. Aucune bénédiction spirituelle n’est attachée à la postérité d’Ismaël, et la prophétie est une bénédiction spirituelle.


Bonsoir Catholique,
Le livre de Baruch un secrétaire de Jérémie qui devient à son tour prophète, fait partie des livres biblique de la Septante (traduction grecque de l’Ancien Testament), mais rédigé en dehors de la Bible hébraïque. il a été rédigé quatre siècles après à une époque où on attribue fréquemment une œuvre à une personne célèbre, pour lui donner de l’autorité.
A propos des critères des prophéties authentiques selon la conception juive, que vous citez dans le livre de l’Ecclésiastique, on peut voir que le livre en question ne fait aucune mention de critères mais seulement il lance des éloges envers les  hébreux.
Éloges des patriarches et des grands hommes de la nation des Hébreux, et particulièrement d’Énoch, de Noé, d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, et de Joseph.
Éloges de Moïse, d’Aaron et de Phinéès.
Éloges de Josué et de Caleb ; des juges en général ; et en particulier de Samuel.
Éloges de Nathan, de David, et de Salomon. Chine de ce prince. Mauvaise conduite de Roboam. Impiété de Jéroboam. Infidélité des Israélites.
Éloges d’Élie, d’Élisée, d’Ézéchias, et d’Isaïe.
Éloges de Josias, de Jérémie, d'Ézéchiel, des douze petits prophètes, de Zorobabel, du grand-prêtre Jésus, de Néhémie, d'Hénoch et de Joseph, de Sem, de Seth, et d'Adam.
 
Seule votre croyance vous incite à trouver des critères dons ces éloges, mais voila que même Jésus Christ ne semble pas être concerner ni par les éloges ni par une quelconque prophétie supposée,
Je m’explique :
Le judaïsme n’est pas une religion, mais une identité juive, c'est-à-dire une croyance où Dieu s'adresse à un peuple entier, il faut noter que Les Juifs n'ont pas cru en Moïse  car ils supposent que tous les miracles que Moïse a provoqués dans le désert ont été mis en œuvre parce qu'ils étaient nécessaires, et non en tant que preuves de sa prophétie.
La Torah dit aussi : "Ce n'est pas avec nos pères que Hachem a conclu cette alliance-là, mais avec nous, ceux de nous qui sommes ici aujourd'hui tous vivants." (Deutéronome 5, 3) "
 
Les Juifs ont rejeté la thèse chrétienne qui fait de Jésus un messie. Pourquoi ?
Il est important à comprendre pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus., en tant que Messie parce que :
1) Jésus n'a pas accompli les prophéties messianiques.
2) Jésus n'a pas incarné les qualifications personnelles du Messie.
3) Les versets bibliques que l'on applique à Jésus sont traduits de manière erronée.
4) La foi juive est basée uniquement sur une révélation nationale.
 
Selon les juifs Jésus n'était pas un prophète. La prophétie ne peut exister en Israël que lorsque le pays est habité par la plus grande partie du peuple juif.
A l'époque d'Ezra vers l'an 300 avant JC, quand la majorité des Juifs refusa de quitter Babylone pour retourner en Israël, la prophétie juive prit fin avec la mort des derniers prophètes - Aggée, Zacharie et Malachie.
Jésus est apparu sur la scène de l'histoire environ 350 ans après la fin de la prophétie.
 
Le Messie pour les juifs, doit être un descendant du côté paternel du roi David (Voir Genèse 49, 10 et Isaïe 11, 1).
Or, selon la thèse des Chrétiens, Jésus est né d'une femme vierge, et donc n'avait pas de père. Il est par conséquent impossible qu'il ait pu satisfaire aux exigences d'une filiation paternelle remontant au roi David !
Jésus ne peut pas considérer comme le Messie, car il lui manque la perception politique du prophète juif,
Pour les juifs, Jésus est un grand moraliste et un maître incomparable dans l'art de raconter les paraboles. Il est le moraliste pour qui, dans la vie religieuse, la morale passe avant tout !!!!!
 
Alors chère catholique, j’ai lu complément le livre de l’Ecclésiastique (également appelé Siracide), je n’ai trouvé qu’un recueil de précepte de la sagesse, de philosophie morale et d’éloge aux héros de l’histoire Juive.
 
cet écrit juif, rejeté par les juifs, mais récupérer par les chrétiens est déclaré divinement inspiré, tout juste pour apporter un support de plus à la divinité supposé de Jésus, c’est assez fantastique.
 
Ainsi le texte considéré comme une prophétie est pris hors de son contexte par les auteurs du Nouveau Testament, et que remis dans son contexte, on se rend compte que le verset n'a absolument rien à voir avec Jésus, mais que son sens a été forcé de manière à y voir à tout prix une allusion à un évènement supposé de la vie du Christ..
 
Je dois bien admettre Chère Amir que seule votre foi permet de croire que l’Ancien Testament a réellement annoncé la venue et les détails de la vie de Jésus. Aucune preuve historique n'a encore été produite pour démontrer cela.
Et je dirai comme vous, A ajouter encore aux erreurs factuelles de la Bible.
 
Vous répondez par un certain nombre de pirouettes, Bénédiction terrestre  de prospérité et de fécondité et bénédiction spirituelle (Rien que çà) et avec une tournure intelligente, vous faites fi au différents versets Genèse 17.20--Genèse 21.13-Genèse 21.18-Genèse 16.10 et Deutéronome, 21.17.
 
On peut encore une fois constater qu’il y a dans la chrétienté une grande confusion, je suis désolé, j’ai entendu combien ces chrétiens sont capables de romancer leur cursus pour nous vendre une forme de vérité.. Je reste très sceptique
 
Pourtant tous ces versets cités plus haut, font partie de la Bible et en tirer de quelconques éléments, indices trompeurs, Chère Catholique, reveniez avec des éléments dont nous pourrions tirer des hypothèses, et conclusions, avérées.
 
Finalement on peut aisément constater que la Foi chrétienne est un formidable outil pour l’anesthésie de toute pensée critique des textes très discutables. Ainsi pour ceux qui prônent que leur religion est mieux que celle des autres, devraient se questionner sérieusement. Certes il ne faut sans doute pas faire de l'angélisme et mettre la tête dans le sable.
 
Avec mes amitiés
Wahrani
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 1 Déc - 12:09

Bonjour Wahrani,

Je voudrais revenir un instant sur votre message précédent, la réponse m’a demandé un temps de recherche. C’est au sujet des divergences entre la généalogie de Jésus-Christ proposée par Matthieu et celle proposée par Luc. Elles existent et résistent à toute explication définitive. Toutefois, voici les raisons qui les expliquent au moins en partie.

Matthieu écrit son évangile pour un public juif et lui parle un langage qu’il comprend. Il arrête sa généalogie à Abraham pour enraciner la messianité de Jésus dans la vocation, la royauté et l’espérance d’Israël. Sa généalogie est une généalogie qui établit des titres royaux plutôt qu’une filiation naturelle. Les noms qui sont propres à sa généalogie sont ceux qui ont transmis à Saint Joseph, ses droits au titre royal dans la descendance de David. Il se peut qu'ils ne correspondent pas à la filiation naturelle comme il arrive à l'extinction d'une branche royale qui passe alors à une autre famille, issue du même ancêtre.

Luc écrit pour un public d’origine païenne, sa généalogie a vocation universelle et remonte jusqu’à Adam. Les noms traduisent la filiation naturelle de Saint Joseph, la généalogie royale ne signifiant que peu de choses pour son public.

Pour le dire simplement, si l'un était le père naturel de Joseph ; celui-ci tenait les droits royaux d'un autre.

D’autres explications sont proposées par la tradition, qui font de Marie une descendante de David et mettent en œuvre les spécificités liées à l’établissement et à la transmission de droits royaux. Je ne vais pas rallonger inutilement mon propos. Nous en parlerons, si cela vous intéresse

Cela m’amène à répondre à un point de votre message immédiat : « être père » dans le judaïsme a peu à voir avec l’ADN. Oui, bien sûr, les juifs ont des enfants avec leurs épouses et ils élèvent des enfants qui sont les leurs. Toutefois, un vrai père dans le judaïsme est avant tout celui qui transmet la Torah à son fils et celui qui transmet l’identité tribale. C’est exactement ce qu’a fait Joseph en transmettant la lignée davidique, l’appartenance à la tribu de Juda et les droits royaux qui y sont attachés. Son éducation a fait le reste.

Je suis heureuse de voir que vous avez eu la curiosité de fureter sur des sites juifs tels que Cheela ou Techouvot ou des intervenants juif, érudits et qualifiés, expliquent régulièrement les raisons pour lesquelles le judaïsme refuse au Christ, la qualité de Messie.

Toutefois, cette argumentation n’est pas recevable car elle est très postérieure à l’avènement du christianisme et agit en réaction au succès de la diffusion de l’Evangile. C’est une césure historiographique qui explique tout : entre le 6ème s. avant Jésus-Christ et l’an 70 de l’ère chrétienne, on parle de « judaïsme ancien ». A partir de 90 après Jésus-Christ, on parle de "judaïsme rabbinique". Le christianisme est le fils aîné du judaïsme ancien ; le judaïsme rabbinique en est le fils cadet.

Ce judaïsme ancien présente un certain nombre de caractéristiques : le rôle central de la liturgie du Temple et de la caste sacerdotale, la division en courants différents jusqu’à l’antagonisme (pharisiens, saduccéens, esséniens, zélotes, hérodiens et peut-être encore d’autres groupuscules très minoritaires). Cette sociologie du judaïsme ancien est décrite avec précision par l’historien juif Flavius Josèphe, qui était de lignée sacerdotale et pharisien.

Avec la guerre des juifs contre Rome (66-73) et la destruction du Temple en 70, tous les fondements de la pratique religieuse juive sont anéantis : les saduccéens ont perdu le Temple, les hérodiens sont discrédités, les esséniens ont un mode de vie si exclusif et ascétique qu’ils sont incapables de prendre la direction du peuple juif. Il ne reste que les pharisiens qui peuvent proposer un judaïsme dont la pratique soit viable sans le Temple et même en exil, parce qu’elle est fondée sur l’observance des commandements de la Torah et son interprétation par des sages qualifiés, légitimes et acceptés par le peuple. Pour reprendre l’expression consacrée, la Torah va devenir « la patrie du juif ».

En 90, en Galilée, l’assemblée de Jamnia, constituée de rabbins pharisiens va énoncer un certain nombre de règles nouvelles destinées à maintenir la permanence du peuple juif et donc à le protéger du danger de la disparition, de l’assimilation et d’un troisième « danger » : l’annonce de l’Evangile. On parle alors de « judaïsme rabbinique » puisque c’est la figure du rabbin qui va devenir centrale dans la pratique juive. C’est l’origine des affirmations que vous avez fort exactement énoncées.

-> Les juifs qui étaient chrétiens ont été exclus des synagogues, comme le Christ l’avait annoncé (Jn 16, 1-2) par l’ajout de la birkhat-ha-minim à la grande prière de l’Amida.

-> Les textes les plus récents de l’Ancien Testament et pourtant les plus clairs sur l’annonce de l’Evangile ont été rejetés du canon biblique utilisé en Judée mais pourtant parfaitement connus et commentés avant la destruction du Temple pour ne pas donner crédit à l’annonce de l’Evangile et la vocalisation définitive de la Bible hébraïque a été réalisée de telle sorte à neutraliser la référence qu’elle contenait au Christ (le « texte massorétique »). Enfin, la typologie du Messie attendu a été relu en totale contradiction avec les annonces prophétiques pour décrire un Messie triomphant et dominateur contre l’humble Christ de Dieu.

La réalité est pourtant différente et c’est toujours la tradition manuscrite qui en établit la preuve. Ces fameux textes qui ont été rédigés dans les 4 siècles qui ont précédé la naissance de Jésus étaient partagés par tous les juifs, y compris ceux de Judée : il y a bien des livres dits deutéro-canoniques dans les manuscrits de Qûmran, dont une version en hébreu du livre du Siracide, qui accrédite le prologue du petit-fils de l’auteur qui se présente comme le traducteur de l’œuvre de son aïeul, initialement rédigée en hébreu. Bien sûr, on y trouve aussi les livres des prophètes comme Isaïe, Jérémie et Ezéchiel et de nombreux rouleaux contenant les psaumes. Tous ces manuscrits sont antérieurs de 2 ou 3 siècles à la naissance du Christ, tous ces manuscrits sont conformes au texte reçu par l’Eglise et d’ailleurs, plus proches de la Septante que du texte massorétique.

Pour le dire tout net, les juifs ont perdu en 90, toute capacité à dire quel texte est divinement inspiré, quel texte ne l’est pas et à quoi doit ressembler le Messie.

Voici une explication trouvée dans « la Bible des peuples » qui me semblent remarquable :

« Lorsque les Juifs ont écarté les livres grecs propres à la version des Septante, ils appauvrissaient leur tradition, mais c’était pour défendre le patrimoine hébraïque et pour récuser certains arguments que les chrétiens tiraient de cette version. Lorsque plus tard, les chrétiens [protestants] renonçaient à ses livres, tout était perte. L’Eglise qui reçoit les deutérocanoniques dispose d’une histoire sans rupture. La révélation ne s’est pas arrêtée au temps d’Esdras et les trois derniers siècles de l’Ancien Testament comptent parmi les plus féconds»


Concernant les versets que vous citez de la Genèse, à propos de la bénédiction d’Ismaël, non je ne les écarte pas car ils sont clairs. Dieu a béni Ismaël en promettant d’en faire une grande nation et c’est le cas.
Toutefois et je vous en donné les raisons, Ismaël a été écarté des promesses spirituelles. Dieu a béni Ismaël par amour d’Abraham et non en raison des mérites ou des qualités spirituelles qu’Ismaël n’a tout simplement jamais eues. Quant à son supposé droit d’aîné, il n’a jamais réussi à s’en montrer digne, comment pourrait-il le revendiquer ? Il a par conséquent, été écarté de la fondation de la lignée messianique, comme Esaü, Ruben, Lévi et Siméon le seront également à leur tour.

Bien amicalement,

Catholique
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMar 10 Déc - 14:24

Catholique a écrit:
Bonjour Wahrani,
Je voudrais revenir un instant sur votre message précédent, la réponse m’a demandé un temps de recherche. C’est au sujet des divergences entre la généalogie de Jésus-Christ proposée par Matthieu et celle proposée par Luc. Elles existent et résistent à toute explication définitive. Toutefois, voici les raisons qui les expliquent au moins en partie.

Concernant les versets que vous citez de la Genèse, à propos de la bénédiction d’Ismaël, non je ne les écarte pas car ils sont clairs. Dieu a béni Ismaël en promettant d’en faire une grande nation et c’est le cas.
Toutefois et je vous en donné les raisons, Ismaël a été écarté des promesses spirituelles. Dieu a béni Ismaël par amour d’Abraham et non en raison des mérites ou des qualités spirituelles qu’Ismaël n’a tout simplement jamais eues. Quant à son supposé droit d’aîné, il n’a jamais réussi à s’en montrer digne, comment pourrait-il le revendiquer ? Il a par conséquent, été écarté de la fondation de la lignée messianique, comme Esaü, Ruben, Lévi et Siméon le seront également à leur tour.
Bien amicalement,
Catholique
Bonjour Catholique,  

A propos de la Généologie de Jesus, j’aimerai bien y revenir et  je n'aborderai que quelques points majeurs de ce sujet fort complexe, en rapport avec les observations que vous faites et l'hypothèse que vous émettez.
Matthieu commence par donner une généalogie de Jésus-Christ; et dans Luc, il y a aussi une généalogie de Jésus-Christ cela ne prouverait pas que la généalogie soit vraie, comme ils se contredisent dans chaque détail, qui apparaît dès le père de Joseph et donc grand-père de Jésus qui s'appelle Héli selon Luc et Jacob selon Matthieu ce qui indique leur contenu et leurs différences principales juste pour faire valider que Jésus est un descendant du roi David.
Matthieu et Luc ont ajouté des récits de naissance à leurs révisions de Marc, en les basant sur des légendes tout à fait irréconciliables les uns avec les autres, Selon la tradition chrétienne Matthieu a été écrit dix ans avant Luc, mais la date exacte de la composition n'est pas connue. En fait, les événements du Nouveau Testament ne peuvent être vérifiés!
Il est impossible de donner des dates précises pour tous les événements du Nouveau Testament’’
La tradition orale a duré jusqu'au 3ème siècle. Il était trop tard pour que les Évangiles s'en fassent. Luc admet lui-même qu'il a utilisé des documents écrits pour forger son Évangile (Luc 1: 3).
Jean admet qu'il a écrit son Évangile pour la foi (Jean 20:31) laissant entendre que son travail n'est pas basé sur des événements historiques, mais il écrivait seulement pour embellir les croyances de la communauté chrétienne.
Néanmoins, Marc n'a pas écrit Marc, ni Matthieu et Luc ou Jean n'ont écrit leurs évangiles. Les quatre évangiles sont des documents anonymes; les noms qui leur sont attachés ont été insérés à la fin du 2° siècle.
L'Évangile de Marc a été écrit en premier, mais il omet la généalogie requise pour prouver que Jésus a été prédit dans Deutéronome 18:18.
Pour faire court, je dirais que cette généalogie ne repose que sur le Symbolique.
La question de l’identité juive de l’enfant on peut affirmer seule la mère détermine l’identité de son enfant. Autrement dit, l’enfant n’est juif que si sa mère est juive. Par contre un autre courant estime que le père, s’il est juif, devrait donner naissance à des enfants juifs quand bien même la mère ne serait pas juive. Sans entrer dans ce débat, je dois dire que les juifs en général fondent leurs thèses selon la halakha, la judéité est transmise par la mère, on voit clairement que le principe de Mater certa, pater incertus (l’enfant sortant de l’utérus, on est toujours certain de l’identité de la mère, non de celle du père) est largement retenu.
Je respecte votre foi, mais je ne comprends pas votre cécité. Ce n'est pas la foi qui est en cause, elle ne peut être discutée car, comme vous dites, c'est une question de foi. Mais je ne peux comprendre votre imperméabilité devant les évidences, et le bon sens pour croire qu’un fils aîné d’Ibrahim soit écarte des mérites ou des qualités spirituelles et lui refuser son droit d’aîné ?
Cette attitude vise à évincer Ismaël et sa lignée et à lui refuser toute action significative dans l’histoire de l’humanité. Son droit d’aînesse le considérant comme le seul bénéficiaire de la promesse d’Alliance de Dieu, qu’Isaac aurait, malgré lui, usurpé
J'en viens maintenant à l'hypothèse que vous émettez, à savoir que Ismail a été écarté de la fondation de la lignée messianique !!!
Je rappelle encore une fois que le prénom Ismaël est un dérivé du mot " ishma'êl" qui se traduit par "Dieu a entendu". Ibrahim a fait une prière à Dieu, Dieu a exaucé la prière d'Ibrahim en lui donnant Ismaël.
Pourtant les versets de la Bibles sont assez clairs en ce qui concerne les bénédictions qu’Ismail a fait l’objet, seul une interprétation théologie erroné semble être retenu que les juifs   se servira de la figure d’Isaac pour se donner aussi un ancêtre prestigieux : un fils d’Ibrahim.
La posture du judaïsme d’abord et du christianisme après, qui consiste à mettre en avant Isaac comme le fils unique  d’Ibrahim concerné par le sacrifice. Avec des à-peu-près de ce genre, on se rend compte que l'on aborde le défi du Judaïsme et du Christianisme, avec une vision aussi infantile et contradictoire pour qui la religion n’a jamais été cela.
Ça, c'est l'assurance de la foi chrétienne.
 
Avec mes amitiés
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptySam 14 Déc - 11:49

Bonjour Wahrani,

Je vais répondre à votre message à rebours, si vous m’y autorisez. Je crois que dans le fil de la conversation, j’ai perdu de vue les fondements de l’approche du texte qui nous occupe, la Genèse, comme on perd la clé de la porte d’entrée.

De prime abord, la Genèse est un fatras d’anecdoctes plus ou moins immorales : une femme enceinte chassée au désert par une vieille épouse stérile, jalouse et acariâtre (Gn 16) ; un inceste (Gn 19), les fourberies d’un fils un peu trop gâté par sa mère pour s’approprier un droit d’aînesse et une bénédiction qui reviendraient de droit à son aîné (Jacob) ; un viol suivi de cruelles représailles (Gn 34) et l’attitude peu glorieuse d’un client d’une pseudo-prostituée qui se défausse devant ses responsabilités (Gn 38). Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser et si ce sont là les ancêtres du peuple juif, ils devraient plutôt raser les murs !

Quel est le fil conducteur de cet ensemble hétéroclite ? Qu’est-ce que la Genèse ?

La Genèse est le récit de la fondation de la lignée messianique et chacun des récits évoqués ci-dessus est comme une flèche pointée en direction du Christ et une étape dans la sélection qui s’achève dans la bénédiction prophétique de Juda par Jacob en Gn 49, 10 :

« Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses jambes, jusqu’à ce que viennent son possesseur (Shilo) à qui les peuples obéiront »

Cette sélection va s’opérer dans le lignage d’Abraham par éviction des aînés au profit des cadets, par la mise à l’épreuve de la valeur spirituelle de chacun. Vous vous attachez à Ismaël qui a été le premier évincé, mais Esaü l’a été pour les mêmes raisons. L’attitude de Ruben, Siméon et Lévi face aux Sichémites a été également sanctionnée (Gn 49, 1-7) : ils sont trop violents pour hériter les bénédictions et la promesse divine.

Finalement, c’est à Juda que va échoir la légitimité à  transmettre cette promesse de la venue d’un Messie parce qu’il a démontré les qualités spirituelles requises, en reconnaissant le droit de Tamar et la justesse de son action (Gn 38, 26).

La généalogie de Jésus qui nous occupe, spécialement celle de Matthieu, en rappelle le souvenir en mentionnant Tamar aux côtés de son époux Juda. Cette généalogie est entre autres choses, la récapitulation de tout le contenu de la Genèse.

Concernant l’historicité des évangiles, il y a plusieurs erreurs factuelles dans votre message. Je me contenterai de rappeler des faits vérifiables.

Le manuscrit du Nouveau Testament connu le plus ancien est le papyrus Ryland 52. Il est daté des années 100-120 et contient une partie du chapitre 18 de l’évangile selon Saint Jean.
Les Pères apostoliques qui couvrent la période 90-130 font d’abondantes citations des évangiles dans leurs œuvres. C'est cohérent avec le témoignage manuscrit.

On ne peut repousser au-delà du début du 2ème siècle la rédaction des 4 évangiles ni soutenir une transmission orale exclusive sans contredire l’existence de sources directes et indirectes qui remontent au tout début du 2ème siècle.

Les 4 évangiles ont été écrits dans l’ordre reçu canoniquement : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Pourquoi peut-on être aussi affirmatif ?

* Parce que l’évangile de Matthieu est un véritable dossier constitué pour démontrer la messianité de Jésus. Oui mais quelle messianité ? Celle qui prévalait avant le grand nettoyage opéré par les « Sages de Jamnia » en 90 pour rhabiller le Messie en guerrier. Matthieu s’adresse à un public qui est celui du judaïsme ancien et il porte les caractéristiques de la sociologie de ce judaïsme qui vit jusqu’à la 1ère guerre juive en 66 (en particulier la distinction entre pharisiens, sadducéens, zélotes etc…). Cet évangile a été écrit bien avant et à une époque où la prédication de l’Evangile est encore très active en milieu juif. Le Talmud lui-même en porte la trace (1) ! Autant dire que l’on remonte dans les années 40-50.

* Marc écrit de Rome à partir de souvenirs de Pierre. Son évangile ne s’attarde pas sur les enjeux qui ne concernaient que les juifs de Judée, ce n’est pas son public : point de citations des prophètes mais des explications sur certaines coutumes juives inconnues de son public. Pierre ayant été supplicié en 62, après avoir passé une vingtaine d’années à Rome, son évangile doit également être daté entre 43 (quand il quitte Jérusalem) et avant 62.

* Luc, compagnon de Paul a pu recueillir des traditions écrites et orales au cours de ses pérégrinations qui lui ont permis de rencontrer des témoins oculaires. Il séjourne à Ephèse où résident Saint Jean et la Vierge Marie dont il tient les récits de l’enfance(2). Toutefois, ce récit, par discrétion et respect envers la Mère du Sauveur n’aura été publié qu’après le décès de celle-ci. Enfin, Luc propose dans son évangile une description vivante et joyeuse de l’activité du Temple de Jérusalem : on y prie, on y reçoit des prophéties et des visions, on y loue le Seigneur ! Est-ce compatible avec une ville assiégée, détruite et un Temple réduit à un tas de cendres fumantes ? Je ne le pense pas ce qui fait basculer cet évangile avant 70.

En tout état des cause, les 3 évangiles canoniques ont été écrits avant le déclenchement de la guerre de 66 dont ils semblent tout ignorer...

* C’est Jean qui écrit son évangile en dernier : la tradition manuscrite nous offre un terminus ad quem, vers 100-120 et son évangile qui ne répète pas ce qui est déjà écrit et tellement bien écrit qu’il ne prend même pas la peine de corriger quoi que ce soit et témoigne d’un judaïsme devenu différent : il est le premier et le seul à parler des « Juifs » comme ceux qui ont définitivement rejetés le Christ. Nous sommes dans ce judaïsme « d’après Jamnia » en 90.



(1) Dan Jaffé, « Les Sages du Talmud et l’Evangile selon Matthieu. Dans quelle mesure l’Evangile selon Matthieu était-il connu des Tannaïm ? », 2009
(2) Benoit XVI, « L’enfance de Jésus »,  p. 32 & 80



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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 15 Déc - 18:46

Catholique a écrit:
Bonjour Wahrani,
Je vais répondre à votre message à rebours, si vous m’y autorisez. Je crois que dans le fil de la conversation, j’ai perdu de vue les fondements de l’approche du texte qui nous occupe, la Genèse, comme on perd la clé de la porte d’entrée.
De prime abord, la Genèse est un fatras d’anecdoctes plus ou moins immorales : une femme enceinte chassée au désert par une vieille épouse stérile, jalouse et acariâtre (Gn 16) ; un inceste (Gn 19), les fourberies d’un fils un peu trop gâté par sa mère pour s’approprier un droit d’aînesse et une bénédiction qui reviendraient de droit à son aîné (Jacob) ; un viol suivi de cruelles représailles (Gn 34) et l’attitude peu glorieuse d’un client d’une pseudo-prostituée qui se défausse devant ses responsabilités (Gn 38). Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser et si ce sont là les ancêtres du peuple juif, ils devraient plutôt raser les murs !
Quel est le fil conducteur de cet ensemble hétéroclite ? Qu’est-ce que la Genèse ?
Catholique
Bonjour Catholique,
Tout d’abord, je tiens à adhérer pleinement à votre description de la Genèse, sincèrement je n’aurai pas faire mieux, je suppose que Nietzsche aurait été ravi de vous entendre, lui qui prônait une morale par-delà du bien et du mal !
Ce que je pourrai ajouter à propos du livre de Genèse, un ouvrage avec un contenu sulfureux, même selon les épreuves de l’époque, donc la Genèse est un recueil de mythes!
 
Chère amie, faire du livre de la Genèse, une vision prophétique sur le messie et à se réclamer du messianisme biblique est assez simpliste, j’ai toujours entendu que les chrétiens nous disent souvent que l'Ancien Testament de la Bible contient un grand nombre de prophéties sur Jésus, que Juda et Joseph furent les plus en vue. Juda se révéla supérieur parmi ses frères, que c’est dans sa lignée que devait venir Schilo le Messie, que Jésus est bien né dans cette tribu et il est également appelé le Lion qui est de la tribu de Juda.
 
Mais tout ceci n’est que de simple supputation qui en fait ne portent que sur l’identité des mots et des expressions employés dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
 
Faut-il rappeler à mon amie Catholique que la Genèse révèle encore la nature pécheresse des hommes. Elle parle de l’ivresse de Noé, de Ruben, fils premier-né de Jacob, qui profana le lit de son père quand il eut des rapports avec une de ses concubines, de la cruauté meurtrière de Siméon et de Lévi, deux autres fils de Jacob, qui tuèrent tous les hommes d’un clan entier parce que l’un d’eux avait enlevé leur sœur. On peut noter également que des critiques assurent que les rédacteurs bibliques de l’Antiquité attribuent des qualités imaginaires à leurs personnages.
A propos de Schilo, Quelques rabbins ont pris le nom de siloh ou schilo, comme s'il signifiait la ville de ce nom dans la Palestine. Le sceptre ne sera point ôté à Juda jusqu'à ce qu'il vienne à Silo jusqu'à ce qu'il lui soit ôté, pour être donné à Saül à Silo.
Une allusion à l’arrivée des Israélites en Canaan, à Silo n’est donc qu’un nom géographique.
Pour revenir à la généalogie de Jésus qui nous préoccupe, je dirais que c’est surtout un concept théologique en le définissant comme le Messie, qui il s’inscrit dans la lignée de David, alors il doit être de Bethléem.»
 
Donc, malgré le témoignage des évangélistes affirmant que Jésus était bien le Messie-roi attendu par de nombreux Juifs, parce que Bethléem est la ville de David (Luc, 2,4), de qui sortira le chef qui fera paître Israël (Mt, 2,5).
Jésus est sans doute né tout simplement dans la maison de Joseph à Nazareth, là où il passera son enfance et son adolescence dans la plus totale discrétion historique. Et on ne parlera de lui qu’à l’age de 30 ans.
 
Pourtant, on ne sait rien de cette période de jeunesse. Nazareth est alors une bourgade insignifiante. Sans importance. Rien à voir avec une ville voisine Sépphoris (zippor), qui compte 12 000 à 18 000 habitants. Mais aucune citation de Sépphoris dans les récits chrétiens. Il est anormal que Jésus n’y ait jamais mis les pieds!
 
Concernant l’historicité des évangiles, je citerai d’abord Didachè. Cet ouvrage, qui date au moins du début du iie siècle, peut-être même de la fin du ier siècle, est donc aussi ancien que certains livres du Nouveau Testament.
Ce petit livre a été écris dans les années 90 à 100, vraisemblablement en Syrie. Il est donc contemporain des Evangiles et donne une idée de ce qu’était le christianisme primitif, c’est-à-dire le christianisme antérieur à celui qu’a instauré Paul. Dans la Didachè, l’eucharistie est un simple repas d’action de grâces. On n’y trouve nulle trace de l’idée paulinienne selon laquelle le pain représente le corps de Jésus, et le vin son sang.
Didachè ne peut être dater avec certitude, pas plus que les Évangiles. Concernant ces derniers, la plupart des experts datent l’Évangile approximativement  à 150 à 300. Ces dates de première composition se fondent sur des reconstructions historiques qui tiennent compte des évolutions du christianisme primitif dans le contexte plus large du monde romain. Il n’existe pas de manuscrits du Nouveau Testament remontant au ier siècle, donc pas d’originaux. Les plus anciennes copies intégrales des Évangiles qui soient parvenues ne remontent pas plus loin du ive siècle.

Chère Catholique Merci pour l’ouvrage, Les Sages du Talmud et l’Evangile selon Matthieu. Dans quelle mesure l’Evangile selon Matthieu était-il connu des Tannaïm.

Je viens de parcourir un résumé pour constater encore une fois de plus que nos amis chrétiens cherchent toujours une certaine connexion au récit talmudique qui établirait un regard juif envers Jésus.  

D. Jaffé étudie un passage du Talmud où se trouve une transcription hébraïque du grec euaggelion pour voir la corrélation guilyonim/Évangile. le vocable « guilyonim  serait une translittération hébraïque du grec εύαγγέλιον (euaggelion).

La documentation consultée me fit dire qu’il est difficile de penser que les Sages du Talmud rédacteurs de ce passage aient délibérément choisi un vocable issu d’une langue étrangère afin de qualifier les Évangiles. Il est tout aussi difficilement imaginable que les juifs disciples de Jésus considérant les Évangiles en tant que livres inspirés se soient servis d’un terme grec pour qualifier ces textes.
Cependant il existe certaines incertitudes quant à l’identification des guilyonim en tant qu’Évangiles, alors qu’à l’origine le sens de ce vocable n’était autre que celui de marges ou d’espaces blancs.
D. Jaffé analyse aussi, l’aspect illégal du christianisme qui est représenté par l’arrestation de Rabbi Eliezer, son aspect séducteur est mis en avant par la dignité de celui qui est séduit, un Sage éminent, et la solitude de celui qui quitte le judaïsme pour le christianisme est exprimée par la solitude de Rabbi Eliezer
Ce qu’analyse l’auteur en notant que "la prostitution représente l’archétype de la tentation; d’une semblable manière, le christianisme représente également pour les Sages l’archétype de la tentation"   .

A propos de l’historicité des évangiles, j’estime que le débat restera infructueux et notre controverse ne sera que plus aiguë, aussi je voudrai, si vous le voulez bien, revenir plutôt sur le choix miraculeux des évangiles.
Les chrétiens nous disent toujours que pour lire les Évangiles, il faut commencer par avoir de la foi, c’est-à-dire, être disposé à croire aveuglément tout ce que ces livres contiennent, il faut encore de la foi, c’est-à-dire, être fermement résolu à n’y trouver rien que d’adorable et d’Amour. 
 
Il y eut un très grand nombre d’Évangiles dans les premiers siècles de l’Église, parmi lesquels le Concile de Nicée en choisit quatre auxquels le Saint d’esprit leur donna le choix.
 
Il semblerai que parmi une cinquantaine d’Évangiles dont le Christianisme fut submergé dans son début, le Concile à Nicée (Une assemblée de Prêtres et d’Evêques) avait choisit quatre seulement, et rejeta tous les autres, comme apocryphes, Ainsi au bout de trois siècles (c’est-à-dire, l’an 325 de l’Ere Chrétienne) des Evêques décidèrent que ces quatre Évangiles étaient les seuls que l’on dût adopter, ou qui eussent été véritablement inspirés par le Saint Esprit.

Un miracle leur fit découvrir cette importante vérité, On plaça, dit-on, pêle-mêle les livres apocryphes et les livres authentiques sous un autel, les Pères du Concile se mirent en prières pour obtenir du Seigneur qu’il permît que les livres faux ou douteux restassent sous l’autel, tandis que ceux qui seraient vraiment inspirés par le Saint Esprit viendraient se placer d’eux-mêmes sur cet autel, ce qui ne manqua pas d’arriver.
 
On nous dira que l’Église, assemblée dans un Concile général, est infaillible; que l’Esprit Saint l’inspire alors, et que ses décisions doivent être regardées comme celles de Dieu lui-même.
C’est donc de ce miracle que dépend la foi chrétienne !
C’est grâce à ce miracle que les Chrétiens doivent l’assurance de posséder des Évangiles vrais, ou des récits fidèles sur la vie de Jésus-Christ !
C’est là uniquement qu’il leur est permis de puiser les principes de leur croyance et les règles de la conduite qu’ils doivent tenir pour s’obtenir le salut éternel.

Avec mes Amitiés
Wahrani

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 22 Déc - 10:58

Bonjour cher Wharani,

Vous avez entièrement raison de dire que la Genèse montre la nature pécheresse de l’Homme : c’est aussi parce qu’elle nous montre notre besoin d’un Sauveur, qui unisse en lui toute l’Humanité dans le pire et le meilleur de ce qu’elle est capable de faire, pour la sanctifier. C’est le Christ.

Sur les écrits de Dan Jaffé, je vous remercie d’avoir pris le temps de vous intéresser à ses travaux. Le point qui a retenu mon attention dans ses travaux, c’est que le Talmud parodie des passages propres à l’évangile selon Saint Matthieu, ce qui démontre que les rabbins en avaient connaissance, même si c’était pour s’en moquer.

Sur la question des évangiles canoniques et apocryphes, je vais poser quelques jalons :

Entre 43 et 66 : rédaction des évangiles de Matthieu, Marc et Luc

90 : rédaction de l’évangile de Jean

100-120 : papyrus 52 – Jean 18 -> le plus ancien manuscrit d’un texte du Nouveau Testament et plus particulièrement, d’un des 4 évangiles canoniques

90-130 : écrits divers des Pères Apostoliques (évêques successeurs directs des Apôtres) qui citent les évangiles canoniques. La Didachè en fait partie, qui décrit bien la messe primitive en son chapitre IX.

130-180 : premières mentions documentaires de l’existence d’évangiles inconnus jusqu’à présent, au contenu contraire à la foi chrétienne reçue des Apôtres. C’est Justin de Naplouse qui en parle en premier. Puis Irénée de Lyon, dans son « Contre les hérésies » va entreprendre de retracer la genèse des évangiles canoniques, contre la diffusion de ces évangiles hétérodoxes. Il y recueille des traditions solides et anciennes sur la rédaction des évangiles par les apôtres ou leur proche disciple. Les évangiles apocryphes sont donc postérieurs de 80 ans au moins des évangiles canoniques.

Il n’y a pas de manuscrit connu à ce jour, datant du 1er siècle. Le plus ancien date du 2ème siècle. En revanche, à partir du 3ème siècle, il y a déjà une certaine richesse de manuscrits, tous incomplets mais qui attestent de l’existence du texte néo-testamentaire dont ils sont porteurs dans son édition définitive : par exemple, P1 contient Mt 1, 1-9 ; P4 contient des fragments des 5 premiers chapitres de Luc ; P45 qui fait 30 pages et date de 250 environ, contient des fragments des évangiles de Matthieu, Marc et Luc, donc déjà les évangiles canoniques présentés ensemble dans le même volume.

Il ne faut pas perdre de vue que jusqu’à l’édit de Milan (313), les chrétiens étaient une communauté de gens pauvres et persécutés. Ils n’avaient pas les moyens de s’offrir les services de scribes qualifiés pour disposer de manuscrits sur des matériaux solides et coûteux comme le parchemin. Les papyrus ont disparu, sous l’effet d’une dégradation naturelle, par l’usage liturgique ou par les destruction du fait des persécutions. Quand le christianisme devient une religion licite et que l’Eglise dispose de moyens financiers plus importants, à partir du 4ème siècle, c’est une floraison de manuscrits de bonne qualité ! Mais aussi d’informations quant à la liturgie et au contenu de la foi, tout simplement parce que les chrétiens peuvent pratiquer leur religion librement et publiquement.

Le Concile de Nicée n’a rien écarté, ni choisi arbitrairement. Comme tous les conciles, il rappelle l’usage de l’Eglise depuis les temps apostoliques. En l’espèce, la réception de 4 évangiles, anciens, d’origine apostolique et conforme à la foi chrétienne et largement utilisés dans la liturgie et l’œuvre des Pères.

Bien amicalement,

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 15 Jan - 15:48

Catholique a écrit:

Il ne faut pas perdre de vue que jusqu’à l’édit de Milan (313), les chrétiens étaient une communauté de gens pauvres et persécutés. Ils n’avaient pas les moyens de s’offrir les services de scribes qualifiés pour disposer de manuscrits sur des matériaux solides et coûteux comme le parchemin. Les papyrus ont disparu, sous l’effet d’une dégradation naturelle, par l’usage liturgique ou par les destruction du fait des persécutions. Quand le christianisme devient une religion licite et que l’Eglise dispose de moyens financiers plus importants, à partir du 4ème siècle, c’est une floraison de manuscrits de bonne qualité ! Mais aussi d’informations quant à la liturgie et au contenu de la foi, tout simplement parce que les chrétiens peuvent pratiquer leur religion librement et publiquement.

Le Concile de Nicée n’a rien écarté, ni choisi arbitrairement. Comme tous les conciles, il rappelle l’usage de l’Eglise depuis les temps apostoliques. En l’espèce, la réception de 4 évangiles, anciens, d’origine apostolique et conforme à la foi chrétienne et largement utilisés dans la liturgie et l’œuvre des Pères.
Bien amicalement,
Catholique
Bonjour Chère Catholique,


Je voudrai toujours continuer sur les travaux du Concile de Nicée, pour préciser que ce Concile a été le plus grand rassemblement de représentants de l’Eglise en ce temps, a réuni plus de 300 membres du clergé de Rome, d’Asie Mineure, de Syrie, de Phénicie, de Palestine et d’Egypte. La croyance, qui constituait la base du Christianisme, a été définie pour la sécurité de l’Empire, une Église déchirée est en effet néfaste pour l’unité de l’Empire. C’est donc Constantin qui décide de convoquer le premier concile œcuménique de l’histoire de l’Église, selon une décision prise par des êtres humains. Saint Grégoire de Nicée décrit les débats suivants en ces termes : 

De nombreux débats circulaient à travers chaque recoin de Constantinople : les rues, la place du marché, les magasins pour changer la monnaie, les fournisseurs ... Demandez à un marchand combien il veut d’oboles pour un certain article dans sa boutique, et il se lance dans un discours sur l’être engendré et non engendré. Demandez le prix du pain aujourd’hui et le boulanger vous dit : “Le fils est subalterne au père”. Demandez à votre serviteur/servante si le bain est prêt et il/elle vous répond : “Le fils a surgi du néant”. “Grand est le seul Engendré”, déclare les Catholiques, et les Ariens reprirent : “Mais plus grand est Celui qui engendre”..

Le Credo de Nicée, reste l’expression la plus claire et la plus concrète de la déification supposée à Jésus :

(Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné du Saint-Esprit et de la vierge Marie et s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Ecritures ; il est monté au Ciel où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.
Ceux qui diront : il fut un temps où Il n’était pas, et qu’Il ne l’était pas avant qu’Il soit engendré, et qu’Il a été fait à partir de rien, ou qui soutiennent qu’Il est d’une autre hypostase ou d’une autre substance [que le Père], ou que le Fils de Dieu a été créé, ou a muté, ou a été sujet à se transformer, seront anathématisés par l’Eglise Catholique. The First Council of Nicaea," The Catholic Encyclopedia (The Encyclopedia Press, Inc.: 1913);.

Désormais, le Credo de Nicée est devenu la base de la foi chrétienne et ceux qui s’y sont opposés ont été considérés comme des hérétiques. L’Eglise Catholique Romaine a déclaré que “Dieu a manifesté Sa volonté au cours de ce Concile”, et c’est pour cela que le Credo de Nicée a été considéré comme un texte sacré et infaillible, tout comme une révélation. Mais en réalité, ce n’était rien de plus qu’une affirmation de la volonté de l’Eglise de Rome. 

A propos des Evangiles, je dois citer l’auteur Jean-Yves Leloup dans son livre «L’Evangile de Philippe» dit encore que ce n'est qu'au XVIIIe siècle qu'un document, rédigé en latin, fut découvert à Milan. Celui-ci date de 170 environ et consigne déjà une liste des livres considérés comme utiles à l'Eglise de Rome. Il s'agit du "Canon de Muratori".

On sait Chère Catholique que les Evangiles ont été écrits en grec, alors que Jésus a parlé en araméen.   En effet,  «Il faut parler au peuple dans la langue du peuple» comme affirmait par Pierre Chrysologue, évêque au Vème siècle. On peut faire des remarques pour la langue qui reste le moyen de  transmission vivante de la Foi faite à des peuples vivants  

Comme dans la tradition antique, comme pour Romulus et Remus ou Bouddha, les témoins et les témoins des témoins vont tenter d’attribuer à Jésus un destin hors du commun et sur le rôle des Conciles dans l'histoire de l'Eglise qui  avait permet à l'Eglise de garder intact le dépôt de la foi, en Jésus-Christ, pour lui trouver qu’il y a deux natures, la nature divine et la nature humaine, mais il n'y a qu'une personne, la Personne du Fils de Dieu. Marie est donc appelée à juste titre « Mère de Dieu. » C'est ce qu'a défini le Concile d'Ephèse en 431. Ce concile n'a rien inventé mais simplement explicité ce qui était dit à Marie par l'ange Gabriel le jour de l'Annonciation: « Tu enfanteras un fils... II sera appelé Fils du Très-Haut... » (Luc ch. 1, v. 31-32).

En conclusion, je peux encore citer que certains érudits biblistes affirment la forme antérieure de Christianisme durant laquelle 'personne ne croyait que Jésus était Dieu' ?

On sait par ailleurs que personne ne croyait que Jésus était Dieu avant 325. Constantin a commandé et financé la rédaction d'un Nouveau Testament qui excluait tous les Évangiles évoquant les aspects humains de Jésus, et qui privilégiait au besoin en les adaptant  ceux qui le faisaient paraître divin. Les premiers Évangiles furent déclarés contraires à la foi, rassemblés et brûlés.

On a découvert en 1947 les manuscrits de la Mer Morte dans une grotte, à Qumran, en plein désert de Judée. Et on avait trouvé en 1945 les parchemins coptes d'Hag Hammadi, heureusement pour les historiens, certains de ces Évangiles interdits ont survécu.

Tous ces textes racontent la véritable histoire du Graal, tout en relatant le ministère de Jésus sous un angle très humain. Or, on observe précisément le contraire. Les Évangiles gnostiques ont tendance d’hérésie et à omettre les traits humains du Christ pour l'embellir et le rendre plus divin. Ainsi les travaux du Concile Le concile indiquent ainsi que le témoignage des Apôtres et de l’Église primitive est formel : celui qui a vécu parmi les hommes, s’est offert sur la Croix et est ressuscité d’entre les morts est Dieu lui-même.

Toute interprétation de l’Évangile modifiant cette incroyable révélation réduirait à néant le salut obtenu en Jésus-Christ.
Mais il est malheureux de constater que pour un tel enseignement les Pères de l'église n'ont eu de cesser de récrire les textes qu'ils consultaient, le plus souvent ils en composaient une partie, le modifiant selon leur compréhension personnelle ou pour répondre à des requêtes dogmatiques et politiques.

Cependant il n'est pas tout à fait ordinaire de penser que le christianisme puisse être le fait du message de Jésus, quant on sait que les faits relatés dans les évangiles, ce sont des écrits sectaires dont le but est justement de convaincre, de recruter de nouveaux adeptes puis sous les coups de buttoir du classicisme c'est petit à petit dilué pour s’offrir une image de l’Amour.

Ces écrits ont peut-être de quoi convaincre les convaincus. Il n’y a aucune preuve mais seulement une écriture littéraire mais que son sens a été forcé de manière à y voir une allusion à un événement supposé de la vie du Christ à tout prix !!!!!
On appelle ceci lecture évangélique !!!!!

Avec mes Amitiés
Wahrani
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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 26 Jan - 16:30

Bonjour Wahrani,

Sur ce sujet, vous me faites un beau méli-mélo de différents sujets : la question du canon des Ecritures (« le canon de Muratori » qui en est une attestation très ancienne) ; la rédaction des différents livres du NT et des évangiles apocryphes, les querelles christologiques qui apparaissent et prennent une ampleur inédite au début du IVème siècle et le rôle des conciles dans la définition de la foi.

Je vais essayer de donner des réponses, qui seront forcément synthétiques pour des sujets aussi vastes.
En premier lieu, une chronologie : je vous renvoie à celle de mon message, confortée par le témoignage des manuscrits bibliques eux-mêmes.


Catholique a écrit:

Entre 43 et 66 : rédaction des évangiles de Matthieu, Marc et Luc

90 : rédaction de l’évangile de Jean

100-120 : papyrus 52 – Jean 18 -> le plus ancien manuscrit d’un texte du Nouveau Testament et plus particulièrement, d’un des 4 évangiles canoniques

90-130 : écrits divers des Pères Apostoliques (évêques successeurs directs des Apôtres) qui citent les évangiles canoniques. La Didachè en fait partie, qui décrit bien la messe primitive en son chapitre IX.

130-180 : premières mentions documentaires de l’existence d’évangiles inconnus jusqu’à présent, au contenu contraire à la foi chrétienne reçue des Apôtres. C’est Justin de Naplouse qui en parle en premier. Puis Irénée de Lyon, dans son « Contre les hérésies » va entreprendre de retracer la genèse des évangiles canoniques, contre la diffusion de ces évangiles hétérodoxes. Il y recueille des traditions solides et anciennes sur la rédaction des évangiles par les apôtres ou leur proche disciple. Les évangiles apocryphes sont donc postérieurs de 80 ans au moins des évangiles canoniques.

Il n’y a pas de manuscrit connu à ce jour, datant du 1er siècle. Le plus ancien date du 2ème siècle. En revanche, à partir du 3ème siècle, il y a déjà une certaine richesse de manuscrits, tous incomplets mais qui attestent de l’existence du texte néo-testamentaire dont ils sont porteurs dans son édition définitive : par exemple, P1 contient Mt 1, 1-9 ; P4 contient des fragments des 5 premiers chapitres de Luc ; P45 qui fait 30 pages et date de 250 environ, contient des fragments des évangiles de Matthieu, Marc et Luc, donc déjà les évangiles canoniques présentés ensemble dans le même volume.

Il ne faut pas perdre de vue que jusqu’à l’édit de Milan (313), les chrétiens étaient une communauté de gens pauvres et persécutés. Ils n’avaient pas les moyens de s’offrir les services de scribes qualifiés pour disposer de manuscrits sur des matériaux solides et coûteux comme le parchemin. Les papyrus ont disparu, sous l’effet d’une dégradation naturelle, par l’usage liturgique ou par les destruction du fait des persécutions. Quand le christianisme devient une religion licite et que l’Eglise dispose de moyens financiers plus importants, à partir du 4ème siècle, c’est une floraison de manuscrits de bonne qualité ! Mais aussi d’informations quant à la liturgie et au contenu de la foi, tout simplement parce que les chrétiens peuvent pratiquer leur religion librement et publiquement
.





Il existe de nombreux papyrus et parchemins des différents livres du NT, tous antérieurs au Concile de Nicée. Le Nouveau Testament est fait d’écrits de circonstances mais jamais de commande. Il se compose de 4 évangiles, d’une vingtaine de lettres d’au moins 5 auteurs différents (Paul, Pierre, Jacques, Jude et Jean) et d’un texte visionnaire (l’Apocalypse). La diversité des genres, des thématiques, des styles d’écriture est si riche qu’on se demande comment et pourquoi un empereur romain aurait demandé la constitution d’un tel ensemble de textes dont d’ailleurs, le pouvoir impérial ne sort pas grandi.


A l’époque du Concile de Nicée, la littérature chrétienne était déjà riche de nombreux commentaires sur ce Nouveau Testament, par des auteurs renommés et autorisés qui croyaient fermement à la divinité de Jésus-Christ. Ce sont les mêmes auteurs qui signalent l’apparition de textes hérétiques, les évangiles apocryphes, à partir de l’an 130 (Irénée et Justin) donc bien après l'achèvement du Nouveau Testament. Tous ces textes apocryphes sont dépendants des textes canoniques dont ils sont un commentaire erroné, propre à justifier des croyances hétérodoxes qui toutes niaient…l’humanité du Christ (gnose, docétisme).

La foi chrétienne et ses textes fondateurs étant les mêmes depuis toujours, ils ont suscité les mêmes erreurs d’interprétation qu’on pourrait énoncer comme suit : la gnose, le docétisme, les pratiques judaïsantes. La première consiste à réserver le salut à une élite spirituelle versée dans une lecture plus ou moins ésotérique de l’Evangile ; la seconde consiste à nier la réalité de l’humanité du Christ pour faire de sa Passion, une illusion ou un faux-semblant ; la troisième consiste à croire que pour être un bon chrétien, il faut être un vrai juif en s’appropriant des rites (circoncision, cashrout, shabbat, observances de la Torah) qui ne sont pas les nôtres.

Voici ce que dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique :

465 Les premières hérésies ont moins nié la divinité du Christ que son humanité vraie (docétisme gnostique). Dès les temps apostolique la foi chrétienne a insisté sur la vraie incarnation du Fils de Dieu, " venu dans la chair " (cf. 1 Jn 4, 2-3 ; 2 Jn 7). Mais dès le troisième siècle, l’Église a dû affirmer contre Paul de Samosate, dans un Concile réuni à Antioche, que Jésus-Christ est Fils de Dieu par nature et non par adoption. Le premier Concile œcuménique de Nicée, en 325, confessa dans son Credo que le Fils de Dieu est " engendré, non pas créé, de la même substance (homousios – DS 125) que le Père " et condamna Arius qui affirmait que " le Fils de Dieu est sorti du néant " (DS 130) et qu’il serait " d’une autre substance que le Père " (DS 126).

C’est d’ailleurs tellement vrai que Saint Jean se serait décidé à écrire son évangile contre l’hérétique Cérinthe de sorte que son évangile est celui où la parfaite union des natures humaines et divine en Jésus-Christ est la plus éclatante.

C’est une situation récurrente dans l’Eglise : l’hérésie précède la définition expresse d’un donné de la foi, souvent par le biais d’un Concile qui explicite, récapitule et détermine tel ou tel article de foi chrétienne, pourtant unanimement tenu par le peuple chrétien. En voici un autre exemple : le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie, proclamé en 1950 (et seul recours à la procédure de l’infaillibilité pontificale dans l’Histoire de l’Eglise). Voici ce qui est écrit dans le « Dictionnaire de la Bible » de F. Vigouroux en 1912

« L'assomption corporelle de la sainte Vierge n'est pas une vérité de foi catholique, mais ce qu'on appelle une vérité de religion ou de doctrine théologique. Elle n'a été l'objet d'aucune définition proprement dite. Néanmoins on ne peut nier que l'Eglise ne la favorise et ne l'approuve »

S’ensuit une démonstration à travers les attestations artistiques, littéraires et liturgiques de la continuité de la foi du peuple chrétien dans l’Assomption de la Vierge Marie. Pourtant, l’Eglise catholique a mis 1950 ans pour définir ce dogme alors qu’on fêtait le 15 août depuis au moins 16 siècles…

Quant au fait de détruire délibérément des manuscrits, même hérétique, cela est impossible. C’est d’ailleurs pour cela que l’on a trouvé les manuscrits de Qûmran. Hérétiques ou orthodoxes, les manuscrits bibliques ou d’inspiration biblique sont porteurs du nom sacré de Dieu (soit le tétragramme dans l’Ancien Testament et le nom de Jésus qui en est une variante, dans le Nouveau ). Ces manuscrits ne peuvent être ni brûlés, ni jetés ni détruits : c’est un sacrilège.

Les manuscrits devenus impropres à la lecture (forcément publique et à voix haute) étaient enterrés soit à l’occasion du décès d’une personne (c’est souvent ce qui se faisait dans les monastères où l’on a ainsi retrouvé un manuscrit de « l‘évangile de Judas » dans le sarcophage d’un moine) ou déposé dans des grottes (Qûmran).
C’est pourquoi ces textes apocryphes n’ont jamais vraiment disparu, ni même été ignorés des auteurs chrétiens, ils ont même parfois été à l’origine de légendes qui apparaissent dans l’art chrétien ou la dévotion populaire (Saint Christophe par exemple).

Dans la paix du Christ,

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyMer 5 Fév - 12:42

Bonjour chère Catholique,

Je voudrai revenir un peu sur les critères de la prophétie authentique, patriarches, rois et prophètes depuis Abraham jusqu’aux dernières décennies.

Il faudrait que les Musulmans dont je fais partie en laissant de côté tout ce qui est ultra dans ce domaine réapprennent à lire et étudier ces mêmes écrits hébraïques et je commencerai par le Livre de la Genèse,

Qui est son ou ses auteurs ?

Certaines sources juives veulent que Moïse ait écrit ce livre, mais cela n’est dit nulle part Puisque Moïse avait vécu des centaines d’années après les derniers événements racontés par la Genèse (et plus de deux millénaires après les événements racontés en Genèse 1-11 selon une lecture littérale de la chronologie de la Genèse), il ne pouvait certainement pas être un témoin de ces événements. Aucune information n’est présentée comme révélée à qui que ce soit dans les données de la loi ou l’inspiration des prophètes.

D’autres traditions revendiquent son auteur Esdras, cet ouvrage a été écrit ensuite, après le retour de l’exil à Babylone (539 avant J.C.), et a été influencé par la longue expérience babylonienne de captivité. Qu’Esdras a copié l'Enuma Elish un épique babylonien avec l'épique de Gilgamesh.

Signalons chère Catholique que la littérature hébraïque, copiait simplement ou même empruntait aux nations du monde environnant à ce titre il y a lieu de noter que des textes qui ont été découverts au 19° siècle contenaient des chroniques mésopotamiennes de création et de déluge. Ces récits portent le nom de : Enuma Elish, Atrahasis et Gilgamesh.

Ces textes ont été écrits en akkadien, le langage des anciens Assyriens et Babyloniens. La valeur de ces textes est dans le fait qu’ils nous apprendraient d’où la Bible a tiré ses idées et aident à comprendre ce qu’est la Genèse. (Un plagiat en bonne forme) et surtout à permettre une autre manière de regarder la Genèse qui ne serait jamais plus la même.

Dans quel but la Genèse a-t-elle été écrite juste un autre récit comme Enuma Elish. En fait, peut-être la Genèse est-elle juste une version Hébreu plus récente de ce récit Babylonien plus ancien ?

C’est dire qu’il y a une valeur réelle à comparer Genèse et Enuma Elish, que la Genèse n’est qu’une version légèrement retouchée de récits plus anciens faites dans d’autres cultures (Babyloniennes, Sumériennes, Egyptiennes, Cananéennes).

Atrahasis est le nom d’un personnage très semblable à Noé et cela signifie excessivement sage. L’épopée d’Atrahasis et une autre histoire ancienne appelée l’épopée de Gilgamesh ont beaucoup en commun, ainsi qu’avec le récit biblique du déluge.
Il est toutefois évident que ces deux textes ont un fond conceptuel commun que certains détails importants sont aussi partagés avec le Livre de la Genèse.

C'est ce que j'essaye de faire comprendre ici, que l’inspiration divine trop souvent évoquée dans l’écriture hébraïque ne tient que sur des mensonges, que la vérité y mettrait fin pour démontrer la véracité de ces faits.

Aujourd’hui, tous ceux qui ont étudié la Bible de prés, tirent une conclusion acceptée par tous, que les histoires racontées par la Bible semblent mythiques et inexistentielles, qu’il n’y eut jamais de grande monarchie et que le roi Salomon n’a jamais eu de grand palais dans lequel il hébergeait ses 700 épouses et 300 concubines.

Ce furent des scribes postérieurs qui inventèrent et glorifièrent un puissant royaume juif établi par la grâce divine. Leur glorieuse imagination a aussi produit les histoires, de paternité abrahamique, de la lutte de Jacob avec Dieu, l’exode d’Égypte et le passage de la Mer Rouge, la conquête des Cananéens et l’arrêt miraculeux du soleil.

C’est à juste titre que nous constatons que les auteurs et les scribes de la Bible, ont tenus surtout à rester de véritables juifs de la Haskala. Ruth la Moabite, Rahab la prostituée de Jéricho, la femme syro phénicienne, le Centenier romain, sont des figures clé de l’Écriture, qui tous ont acceptés leur situation par rapport à la descendance d’Abraham via Isaac.

Il est clair qu'Abraham venant de Mésopotamie correspond à une récupération et la reprise du thème de la paternité d'Abraham avec les juifs qui se considèrent comme les fils du personnage d'Abraham, comme cela apparaît dans le onzième chapitre de la Genèse.

Cependant, il faudrait signaler que pour Abraham et ses descendants, ils n’étaient pas des Juifs et n’avaient aucun lien avec les enfants d’Israél, ni être comme le père du peuple juif et j’estime à mon tour que la paternité abrahamique n'est pas une garantie d'élection, ni un avantage du ciel, ni une faveur divine accordée à certains élus au détriment des autres.

On sait que les juifs se sont toujours écartés de leur religion au point que Dieu voulait les détruire, puis les rejette en les privant de leur indépendance après le règne du roi Sédécias, et définitivement après la destruction de Jérusalem en 70 et 135 de notre ère.

Le retour du temps d’Esdras et Néhémie n’a jamais été le signe que Dieu se repentait. Les juifs dépendaient des séleucides sauf à un rare moment où le roi de Syrie laissait aller un peu aux juifs puis ce fut Rome qui devint maîtresse de Jérusalem.

Le seul lien qui rattachait les juifs était leur religion mosaïque qui se composait alors de deux partis:
Les saducéens qui niaient 90% des Ecritures et étaient les maîtres du Temple, saducéens qui vivaient du reste, plus en mode grecque et romaine qu’à l’israélite et les fameux pharisiens qui appliquaient la loi de Moïse avec une telle rigueur que beaucoup d’entre eux se tournèrent vers la nouvelle doctrine, celle de Jésus Christ, pour échapper au carcan des pharisiens.
Quand les romains détruisirent Jérusalem et son culte, les saducéens disparurent et avec eux la classe dirigeante du Temple. Les pharisiens changèrent alors totalement leur tactique contre les chrétiens puisqu’ils ne pouvaient plus se réclamer descendant d’Abraham. Ils fondèrent une école rabbinique, non pas pour défendre leur judaïté mais combattre la doctrine et leur principal but fut de détruire le christianisme.

Ce que je pourrai ajouter à propos du livre de Genèse, un ouvrage avec un contenu sulfureux, même selon les épreuves de l’époque, donc la Genèse est un recueil de mythes, et son sacré Auteur avec un acte astucieux, un ton solennel, nous livre une Alliance divine, un héritage spirituel et une terre promise qui fut donnée par Dieu à Abraham pour une communauté qui n’existait pas encore.

Abraham, cet homme vivait à Ur en Chaldée et comme il était riche il était l’un des notables de cette ville dont le dieu était NIna, déesse de la lune. Or dans l’antiquité un homme très riche comme Abraham (300 serviteurs et un nombre de troupeaux) avaient obligatoirement une grande place dans la ville où il habitait, avec d’autres bien sûr.

Du reste les Ecritures ne donnent qu’un seul exemple à suivre Abraham: sa constance en la Foi d’un Dieu Unique mais pour le reste il n’est pas un modèle, car Abraham, en pur égoïste, chassa son fils et sa mère dans un désert et ce sans aucune pitié puisqu’il ne leur donna que de la nourriture pour un seul jour.

Quant au prétendu, le changement du Nom d’Abraham, mentionné dans le Livre de la Genèse, il s’agit juste d’une inversion mythique qui concerne le droit d’aînesse d’Ismaël et ses conséquences en matière d’héritage, l’auteur du Livre de la Génése en juif déloyal cherchant à défendre le droit d’Isaac à l’héritage abrahamique, contre celui d’Ismaël, et il est très difficile d’accepter cette double paternité d’Abraham telle que le livre de la Genèse nous la présente.
Alors que les juifs n'ont «aucun lien concevable avec Abraham». Les récits sont d'ailleurs écrits de nombreux siècles après l'époque du personnage, cependant, la Bible elle-même suggère l'auteur de la Genèse en mosaïque, car Ac 15: 1 se réfère à la circoncision comme "la coutume enseignée par Moïse.

Ce qui m’amène à dire que la Bible n'est pas un livre de moral. Noé, ayant inventé le vin, se soûle. Abraham le prophète fortement apprécier pour son courage et sa foi, d'exposer la pudeur de son épouse, David a menti pour sauver sa vie. Une fois, devant ses ennemies, il a du faire le fou. Une autre foi, convoité par son désir et avoir commis l’adultère, la Bible reste un vulgaire texte politique, il n’y a plus de message divin...

Le mensonge d’un homme de Dieu n’est jamais une petite affaire, et dans la Bible, les auteurs bibliques ne condamnent pas expressément ces mensonges. Les prophètes sont sous souffle divin, ils ne commandent ni le mal, ni la turpitude et ni le blâmable. En vérité, combien les Prophètes sont au-dessus de ce qui a été dit sur eux.

En final je serai tenter de dire que les écrits juifs ne sont en fait qu’une sorte de Saga hébraïque comme par hasard descendante d’Abraham. Alors il serai donc important de dire que tous les patriarches depuis Adam à Jacob n’ont jamais été des juifs ou des enfants d’Israél, ni des personnages bibliques !!!!!

Le livre de Genèse ne présente aucune source quant à l’histoire d’Abraham écrite plusieurs siècles, il me semble que cette histoire est trop bien décrite avec beaucoup de détails qui on échappés au facteur TEMPS qui sépare ces evenement à leur écriture. Donc cette histoire est bien fausse et l’auteur ne voulait que lui sonner un cachet juif.

J’avouerai volontairement que je trouve le Livre de la Genèse, un peu comme le «deal du siècle» de TRUMP, c'est-à-dire conçu pour accorder tous les avantages
aux juifs aux détriments des droits des autres.
Avec mes amitiés
Wahrani

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 9 Fév - 12:29

Bonjour Wahrani,

Il y a dans votre message-ci, des choses qu’on trouve dans également dans notre autre fil de discussion . Si vous permettez, je n’y réponds pas, pour éviter de me répéter : ma réponse d’hier dans le fil sur Ismaël contient ce que je peux avoir à en dire.

En réfléchissant avec vous, je suis finalement assez décontenancée par une question : en fin de compte, c’est quoi « Israël » ? Je m’explique : à partir du donné biblique, « Israël » est d’abord une personne, Jacob. Puis un peuple, fait des descendants de cet homme, les « fils d’Israël » qui vont devenir « le peuple d’Israël », désigné finalement comme « Israël » tout court.


A partir du donné historique, cela devient plus épineux. Que nous disent les quelques sources archéologiques, épigraphiques et littéraires extérieures à la Bible : qu’Israël a toujours été un petit peuple, sans grand pouvoir dans les affaires du monde, dont la culture n’a jamais connu ni le degré de sophistication ni le rayonnement des riches civilisations méditerranéennes et dont l’existence a toujours été menacée. La Bible ne dit rien d’autre.

C’est la stèle de Mérenptah qui est la 1ère attestation de l’existence d’Israël, en tant que peuple. Elle date de 1207 avant notre ère. Si l’on suit votre raisonnement, que je résumerai brièvement ainsi, « Israël » est une fiction historique, fruit de nombreuses influences littéraires et du travail des scribes qui ont façonné une légende nationale, dans ce cas, cette fiction historique est déjà achevée aux alentours de l’an 1200 avant notre ère et elle est suffisamment connue pour désigner Israël dans les annales égyptiennes, au titre d’ennemi vaincu.

Que recouvre « Israël » à telle époque ou telle époque historique ? Ici, on parle des royaumes de Juda et d’Israël ; là, on parlera de Judée, puis de Syrie-Palestine sous Hadrien. C’est souvent l’envahisseur qui a imposé un nom à une terre qui n’en avait pas, car elle n’est désigné que par son possesseur : la Terre d’Israël. Et qu’est-ce qu’Israël aujourd’hui ? C’est un sujet qui pèse son poids de vies humaines.

Quelle que soit la réalité géographique ou historique, « Israël » a toujours été coincé politiquement, culturellement et commercialement entre des grandes puissances, porteuses de civilisations dont l’éclat nous éblouit encore. Les parentés littéraires que vous décrivez sont indubitables : de mon côté, je trouve à l’histoire de Sodome, des airs de mythe de l’Atlantide. Les livres dits deutérocanoniques, qui sont mes préférés de l’Ancien Testament, écrits à l’époque hellénistique, attestent d’une belle rencontre entre la pensée juive et la philosophie grecque. Ce sont les textes les plus raffinés de l’Ancien Testament.

Finalement, en essayant de prendre un peu de hauteur, le pire d’Israël, c’est de toujours jouer en défense face à un adversaire plus ou moins dangereux : face à l’Egyptien, à l’Assyrien, au Romain… au chrétien ? Alors Israël se replie sur sa Torah pour la dessécher en observances stériles ; sur son origine patriarcale de lointaine mémoire et sur sa souveraineté royale depuis longtemps perdue. Israël aura plus souvent été sous domination étrangère que royaume indépendant et les envahisseurs n’en ont souvent fait qu’une bouchée. On se console comme on peut des aléas de l’histoire…
Wahrani a écrit:

Ce qui m’amène à dire que la Bible n'est pas un livre de moral.

Elle ne l’est pas et ne veut pas l’être… Elle est le livre qui décrit la condition humaine, dans ses aspirations les plus hautes comme dans ses échecs les plus définitifs. La Bible est le livre de la violence surmontée, dans un chemin forcément risqué, inattendu et difficile.

Wahrani a écrit:
Quant au prétendu, le changement du Nom d’Abraham, mentionné dans le Livre de la Genèse, il s’agit juste d’une inversion mythique qui concerne le droit d’aînesse d’Ismaël et ses conséquences en matière d’héritage, l’auteur du Livre de la Génése en juif déloyal cherchant à défendre le droit d’Isaac à l’héritage abrahamique, contre celui d’Ismaël, et il est très difficile d’accepter cette double paternité d’Abraham telle que le livre de la Genèse nous la présente.

Vous ne pouvez mettre en doute la Genèse et l’histoire d’Abraham sans discréditer avec elles, celle d’Ismaël : pas d’Abraham, pas d’Isaac ? Alors pas d’Ismaël. Quel droit d’aînesse à faire valoir et contre qui si tout ceci est fictif  et d’origine tardive ? La chronologie que vous proposez ne cadre pas avec les enjeux du contentieux entre Ismaël et Israël. Pour le coup, on se demande même d’où il pourrait bien venir si les textes sont aussi tardifs, légendaires et incertains que vous le prétendez. Ajoutons à cela que si l’existence d’un « Israël » est historiquement attesté (la stèle de Mérenptah dont je parlais plus haut), il n’existe aucun « peuple d’Ismaël », mais des peuples arabes qui se réclament de lui. C’est différent.

Je vous souhaite un bon dimanche !

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MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyVen 14 Fév - 21:24

Catholique a écrit:
Bonjour Wahrani,
Il y a dans votre message-ci, des choses qu’on trouve dans également dans notre autre fil de discussion . Si vous permettez, je n’y réponds pas, pour éviter de me répéter : ma réponse d’hier dans le fil sur Ismaël contient ce que je peux avoir à en dire.

En réfléchissant avec vous, je suis finalement assez décontenancée par une question : en fin de compte, c’est quoi « Israël » ? Je m’explique : à partir du donné biblique, « Israël » est d’abord une personne, Jacob. Puis un peuple, fait des descendants de cet homme, les « fils d’Israël » qui vont devenir « le peuple d’Israël », désigné finalement comme « Israël » tout court.

Que recouvre « Israël » à telle époque ou telle époque historique ? Ici, on parle des royaumes de Juda et d’Israël ; là, on parlera de Judée, puis de Syrie-Palestine sous Hadrien. C’est souvent l’envahisseur qui a imposé un nom à une terre qui n’en avait pas, car elle n’est désigné que par son possesseur : la Terre d’Israël. Et qu’est-ce qu’Israël aujourd’hui ? C’est un sujet qui pèse son poids de vies humaines.

La chronologie que vous proposez ne cadre pas avec les enjeux du contentieux entre Ismaël et Israël. Pour le coup, on se demande même d’où il pourrait bien venir si les textes sont aussi tardifs, légendaires et incertains que vous le prétendez. Ajoutons à cela que si l’existence d’un « Israël » est historiquement attesté (la stèle de Mérenptah dont je parlais plus haut), il n’existe aucun « peuple d’Ismaël », mais des peuples arabes qui se réclament de lui. C’est différent.
Je vous souhaite un bon dimanche !
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Bonjour Catholique,
En réponse à votre commentaire, je dois d’abord dire que c’est bien vrai, il semblerai que sans le vouloir, nous avons lié les deux topic, et que les mêmes termes reviennent dans les deux sujets, je trouve que c’est bien ainsi, car les noms des patriarches reviennent et cela ne peut d’enrichir d’avantage le débat
 
Alors je débuterai par la paternité des Arabes en Ismail et en toute logique, l’expression “Bani Ismaël” ou peuple d’Ismaël n’existe pas dans la littérature islamique. (Je m’en réjouis).
 
Historiquement comme je l’avais déjà avancé, les Arabes semblent apparaître dans la littérature Assyro Babylonienne du  xe siècle av. J.-C et ils seraient désignée par le terme Aribi. Le nom Arabaya est ensuite donné par les Perses en 539 av. J.C, plusieurs siècles avant la création d’une province romaine englobant l’extrême nord de la péninsule. Ce qui veut dire tout simplement que le peuplade des Arabes existait bien avant Abraham et ses descendants.
 
Je tiens à préciser une fois de plus qu’Ismaël a été "Arabisé" au contact d'Arabes originels, et une fois encore, il me faut dénoncer certains courants qui voudront faire de cette filiation supposée des Arabes à partir d’Ismaël, une source de rattachement de l’Islam à une origine biblique. 
 
Les musulmans reconnaissent surtout Abraham comme père Spirituel, croient aussi au Dieu d’Abraham et bien plus l’Islam reste la dernière Révélation du monothéisme sans aucun paternalisme à quiconque.
 
Il y a un nom qui revient sans cesse dans les Écritures: Israël. Cependant, quand on échange à ce sujet, on s’aperçoit qu’il y a une vraie méconnaissance de ce qu’est réellement Israël. De nombreuses compréhensions sont avancées, mais elles ne permettent que d’avoir un récit assez tiré par les cheveux. La confusion autour du mot Israël est aussi grande que celle autour du mot Juif.
 
Les auteurs de la Bible à l’érotisme débridé et en champions de la gymnastique intellectuelle en matière de religion essayent tantôt d’en faire d’Israël abord une personne, Jacob qu’ils croyaient être un ancêtre génétique, un grand prophète. Puis un peuple devenu fils d’Israël.
 
Heureusement par la rationalité de son dogme et le naturel de son culte, l’islam offre une aisance clairvoyante et rafraîchissante dans  la réconciliation avec raison, connaissance avec foi et doctrine avec philosophie et surtout laisse pour toujours son bref ressort de libéralité et d’innovation.
 
pour l’Islam l'objectif final n'est ni de punir ni de contraindre, mais bien de permettre à chacun de se guérir de la mésestime de soi, et d'entrer alors dans cet aspect de diversité et de bonne proximité, auquel nous sommes tous conviés tous Hommes et Femmes d’une société.
 
Jamais le Coran n’a assimilé Jacob à Israël !!
Jamais le Coran n’a désigné Israël comme prophète alors que cela a été clairement fait pour les autres prophètes du Coran.
 
Car même Israël ne s’y retrouve plus dans ses propres mensonges et n’est probablement même pas une personne physique bien déterminée.
 
Donc, j’estime à mon tour que toutes les analyses sont faussées, si l’on ne tient pas compte de tous les paramètres et surtout quand on connait l’histoire du Judaïsme, de la confusion entre Israël l et Juifs, surtout quand ces derniers se couvrent d’un attachement ethnique.
 
On sait qu’on est juif parce que la mère doit être juive ?
C'est une des façons les plus répandues de définir la judaïté. Elle est issue de la Halakha, en s'appuyant sur des passages de la Torah.
 
Cependant il est exclu de voir ici un privilège du judaïsme aux femmes, force est de constater qu’un certains nombres de passages de la Torah ou du Talmud sont explicitement hostiles aux femmes, qui y apparaissent comme impures et y sont traitées en êtres inférieurs. Tirant tous les enseignements de ces textes, les juifs religieux récitent une bénédiction pour remercier Dieu de ne pas les avoir faits femmes.
 
S’agit-il de différencier convenablement les Hébreux, Fils d’ Israël et Juifs  pourtant ces entités bien distinctes, une  confusion, voulue et entretenue, qui dissimule une des usurpations les plus honteuses de l’Histoire.

Parallèlement j’ai bien aimé votre présentation du thème de la stèle de Merneptah qui semble-t-il justifiée une quelconque citation à Israël dans l’antiquité égyptienne, j’aurai aimé également que vous puissiez vérifier par vous-même des récits sur cette prétendue preuve israélite.
 
Comme toujours la doxa chrétienne nous a appris, si j’ose dire, à ne plus rien comprendre au judaïsme, et j’en étais là moi aussi avant d’étudier un peu sérieusement l’antiquité égyptienne qui me paraît désormais bien supérieure à tout ce qu’ont pu produire chez les Grecs, les Romains ou les Israélites.
 
Cependant, sur la stèle de Merneptah (1236-1223), prétendre qu’Israël est mentionné au nombre des peuples conquis par ce pharaon en Canaan, est trop réducteur, pour la bonne raison qu’à l’époque Canaan était aux mains des Egyptiens, alors que, d'autre part, à la même époque, au moins une partie du peuple d'Israël, nommé Hébreux se trouve encore en Égypte.
 
Sans compter que les Égyptiens ne connaissaient nullement le nom dIsraël, puisque ce nom n’a fait son apparition que beaucoup plus tard dans l’écriture du livre de la Genèse  dont on n’a qu’une connaissance lacunaire.
 
On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.
 
D’autres sources estiment le fait est que la stèle de Merneptah est une vérité gênante, venant avant le processus qui, selon les savants, a conduit un peuple connu sous le nom d'Israël soit  établi, reconnu et suffisamment organisé pour être combattu par une Armée de l'Égypte.
 
Mais les données documentées d'Israël même en 1209, ne sont pas une source fiable pour informer de l'existence d'Israël avant cette date. Même les savants bibliques les plus conservateurs ont conclu que l'origine d'Israël est extrêmement complexe: les preuves directes ne sont pas toujours possibles et l'idéologie du chercheur ou du savant joue un rôle crucial dans la recherche biblique. La plupart des savants ignorent «le sens clair du texte» qui suggère qu'Israël a été anéanti.
 
Vous semblez vouloir, par votre citation, donner du crédit à la réalité historique d’Israël, cependant je livre ici une réflexion qui va heurter le conformisme habituel.
 
Par ailleurs sans être un véritable expert en antiquité, je vous livre ci-dessous les travaux d’un archéologue sur la stèle en question :
 
https://www.davidovits.info/falsification-de-la-stele-de-merneptah-dite-disrael/
 
En conclusion, je pourrai dire en toute sincérité que l'histoire des patriarches (Abraham, Moïse, Isaac, Jacob), l'exode, la conquête du pays de Canaan par Josué, les exploits de David, le règne glorieux de Salomon ne doivent pas être pris au pied de la lettre, mais interprétés avec réserve, par rapport à toutes les Histoires Saintes composées par des Juifs, dont aucune ne dépasse le stade primaire de récit. Ces Histoires Bibliques sont d’ordre strictement historique.
Enfin tout cela est un très lointain passé et terriblement légendaire.

Avec mes Amitiés
Wahrani
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Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 Empty
MessageSujet: Re: Les critères de la prophétie authentique   Les  critères de la prophétie authentique - Page 6 EmptyDim 16 Fév - 16:12

Bonjour Wahrani,

Si vous permettez, je réponds ici, à vos messages, dans nos deux fils de discussion. Les thématiques se rejoignent, je ne dirai pas plus ni mieux dans un sujet plutôt que dans un autre. Je commence par vous remercier des liens très intéressants que vous avez donnez. J’ai lu avec beaucoup d’attention votre lettre ouverte : j’y ai appris beaucoup de choses sur les dangers du gaz de schiste (ma culture scientifique est très modeste).

Ce que vous développez dans vos derniers messages est à la fois juste et contradictoire : au final, si on y réfléchit dans un esprit de piété et de respect, cela invite à s’interroger sur la Révélation et Son Auteur, Dieu.

Les preuves archéologiques qui attestent les faits bibliques sont ténues et très débattues. Le débat n’est pas nouveau et est à l’origine même de la critique biblique scientifique. L’archéologie israëlienne, prenant la suite des archéologues religieux catholiques (notamment les franciscains Bagatti et Testa) n’est pas exempte de parti pris : le moindre caillou gravé qui prouverait la continuité de la présence juive est propulsé « vestige du Temple » ou « vestige du palais de David ». Cela rend toute analyse scientifique difficile tant les enjeux sont grands.

Mais à force de nier toute historicité au donné historique biblique, il n’y a plus aucune légitimité ni aucune capacité à transmettre la connaissance révélée que Dieu a donnée de Lui-même.


Si l’on suit votre raisonnement, c’est aux Egyptiens, aux Chinois ou aux Grecs que Dieu aurait du confier Sa Parole, Ses Lois et Ses prophètes. A des peuples dont les civilisations ont indubitablement changé l’histoire de l’Humanité et qui ont traversé les siècles : ces gens-là savaient écrire et conserver leurs écrits intacts ; ils ont laissé dans l’histoire des preuves archéologiques qui pèsent des tonnes et émerveillent encore aujourd’hui architectes et ingénieurs. Avec ceux-là, la transmission des écrits sacrés comme des preuves de l’intervention de Dieu dans l’Histoire aurait été de bonne facture.

Pourtant, ces peuples si brillants sont des nains spirituels : ils pratiquaient l’idolâtrie et la magie, et en dépit de leurs observations du ciel qui sont à la base de nos propres connaissances astronomiques, peu d’entre eux ont su discerner le Créateur à l’œuvre dans la Création. Leurs idoles ont laissé des traces monumentales qui ont passé les millénaires alors que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob n’a laissé que du vent.

Le Dieu  de la Bible cherche l’Homme (Gn 3, 9) et Il cherche un homme selon Son cœur : son choix se porte sur ce qui est  faible, pauvre, petit et méprisé. Abram est un vieillard sans enfants et donc sans avenir ; Jacob est un peu trop malin pour être honnête ; Moïse est bègue et meurtrier. Le récit dans 1 Samuel 16, du choix de Dieu en faveur de David est significatif de la façon de faire de Dieu, toujours déroutante. Voilà Jessé et ses nombreux fils : l’un est beau, l’autre est fort et ainsi de suite. Dieu porte son choix sur le dernier fils de Jessé, qui n’est même pas là, il est aux pâturages. C’est celui-là, David, sur qui le choix de Dieu se porte :

« Le Seigneur dit [à Samuel] : Ce que l’Homme voit ne compte pas : l’homme regarde le visage mais le Seigneur regarde le cœur »

1 Samuel 16, 7

Cette parole est tellement à l’opposé des valeurs communes de ces périodes de l’Antiquité qui étaient fondées sur des pouvoirs royaux très forts où les princes se faisaient des dieux et elles sont si éloignées des calculs d’hypothétiques scribes faussaires, qu’elles attestent de la véracité d’une parole qui vient de plus haut que l’Humain.

Wahrani a écrit:
A en croire les rabbins, Juda sera confronté à son propre péché d’être trop sensible à la vue d’une prostituée Tamar sa propre belle fille qui se laisse approcher et couche avec Juda. Une seule fois suffira, Tamar est enceinte.  ?

Quelle histoire abracadabrante, quelle légèreté et inconscience de la part de Juda qui comprend alors qu’il est le vrai coupable, mais malgré cet abject inceste, la Genèse nous apprend que Juda a été jugé digne de représenter la lignée royale du Messie. !  

Qu’elle est choquante, cette histoire ! Et elle tombe dans le récit comme un cheveu sur la soupe ! Elle nous raconte le Christ. Comme Abraham est l’homme de l’hospitalité généreuse, Juda, c’est l’homme qui reconnaît sa faute et la répare : c’est son titre de gloire spirituelle. En refusant de donner son dernier fils en mariage à Tamar, selon la législation du lévirat, il devenait le plus proche parent mâle du dernier époux décédé. Sa propre femme étant morte, Juda était de fait l’époux de Tamar. Mais il préfère « l’oublier » chez son père.

« Elle est plus juste que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à mon fils Séla » (Gn 38, 26)

La faute de Juda est manifestée, de même que l’innocence de Tamar. C’est par leur fils Pharès que passera la lignée du Christ.

Alors Salomon dit : « Le Seigneur a déclaré vouloir habiter dans l’obscurité » 1 Rois 8, 12

Et la Bible est effectivement pleine de ses histoires, peut-être vraies peut-être infondées, mais qui bizarrement, nous brosse un portrait très cohérent de Dieu. Il aime parler à ceux à qui personne ne veut parler. Peut-être d’ailleurs que leur solitude et leur isolement les rend plus attentifs au murmure de la voix de Dieu que même le prophète Elie a eu du mal à supporter (1 Rois 18, 12). Jésus-Christ ne fera pas autrement : il aura ses conversations les plus passionnantes avec des personnes (souvent des femmes) à qui nul ne prêtait attention ou qui faisaient l’objet d’un mépris public.

Alors, oui, vous avez raison sur bien des points et vous tracez, par défaut, tout un portrait de ce que Dieu n’est pas : Il n’est pas le Dieu des puissants, des cultivés, des talentueux. Le Dieu de la Bible, c’est le Dieu des canards boiteux, de ceux qui foirent largement leur vie, leurs projets et à qui souvent, on ferait manger des cailloux pour leur apprendre leur vraie place dans la société (la dernière ou derrière le pilier de l’église, loin, dans l’obscurité).

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.

Matthieu 11, 25


Du coup, je suis très interessée par ce que vous écrivez :
Wahrani a écrit:

pour l’Islam l'objectif final n'est ni de punir ni de contraindre, mais bien de permettre à chacun de se guérir de la mésestime de soi, et d'entrer alors dans cet aspect de diversité et de bonne proximité, auquel nous sommes tous conviés tous Hommes et Femmes d’une société.
Pourriez-vous m’expliquer en quoi l’Islam permet cela ?

Que Dieu vous bénisse !

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