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 Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob

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MessageSujet: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 6 Mai - 17:47

Bonjour,

Après avoir présenté les critères de la prophétie authentique et une biographie de chacun des prophètes d' Israël, je vous propose de relater la vie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob car, de même que la tradition musulmane est très confuse quant à l'identité et au ministère des prophètes, elle n'est guère plus crédible sur l'histoire des patriarches.



La Genèse nous présente le récit de la création du monde et les débuts de l’histoire humaine qui naît du péché originel de nos parents, Adam et Eve puis elle se concentre sur le récit de la fondation de la lignée messianique de qui nous viendra le Sauveur, Jésus-Christ qui nous libère des effets de cette faute initiale.
Abraham est le patriarche dont naîtra le peuple juif, comme peuple témoin du Dieu qui se révèle et qui va se faire connaître comme le Dieu créateur et le Dieu sauveur.

Son histoire est organisée autour de 4 révélations que Dieu fait de Lui-même à Abraham et qui inaugure chacune une  période de la vie du patriarche :
• Genèse 11, 31-14
• Genèse 15-16
• Genèse 17-21
• Genèse 22-25, 18

1/ Origine d’Abram : Genèse 11, 10-32

Il descend de Sem, à la dixième génération (1 Chr. 1, 27). Son père s’appelait Térah et il avait également deux frères : Nachor et Aran (qui est le père de Lot). Abram naquit à Ur, en Chaldée (aujourd’hui  Tell al-Muqayyar dans l’actuel Irak). Il vécut au 21ème siècle avant Jésus-Christ, sous le règne de la 3ème dynastie d’Ur (2112 à 2004 avant notre ère) qui eût pour rois : Ur-Nammu, Shulgi, Amar-Sîn, Shu-Sîn et Ibbi-Sîn.

Le nom d’Abram est assyrien est signifie « père élevé ». On le trouve sous 2 formes dans les monuments assyriens : Abu-ramu ou Ab-ram.

De sa vie avant que Dieu ne se révèle à lui, on ne sait rien de sûr : la Bible n’en dit mot. Toutefois, la tradition juive rapporte cette légende dans le Midrash Rabba 38, 13 sur Genèse 11, 28 et dans le Talmud de Jérusalem Pesahim 118a. Voici l’extrait du Midrash sur la Genèse :

Partant du verset Gen. 11:28 ("Et Haran mourut devant son père"), un Sage entreprend de combler ces lacunes.

« R. Hiyya petit-fils de R.Ada de Yaffo [dit] :
Terah était idolâtre.
Un jour, il sortit et chargea Abraham de la vente [des idoles].
Si un homme venait acheter une statue, il lui demandait :"Quel âge as-tu ?"
[Le client] répondait: "Cinquante" ou "Soixante ans".
[Abraham] disait alors: "Il a soixante ans, et il veut vénérer une statue d'un jour."
[Le client] se sentait honteux et partait.
Une femme vint un jour, avec un panier de farine. Elle dit: "Voici pour tes dieux."Abraham prit un bâton, et fracassa toutes les idoles, à l'exception de la plus grande, dans la main de laquelle il mit le bâton.
Son père revint et demanda ce qui s'était passé. [Abraham] répondit: "Cacherais-je quoi que ce fût à mon père ? Une femme est venue avec un panier de farine et m'a demandé de les donner à ces dieux." Lorsque je l'ai offerte, un dieu a dit :"Moi d'abord !", un autre "Non, moi d'abord !" Alors, le plus grand s'est levé et a brisé toutes les autres.
[Son père] lui dit : "Te moques-tu de moi ? Comment pourraient-elles faire quoi que ce soit ?"
[Abraham] répondit : "Tes oreilles n'entendraient pas ce que ta bouche vient de dire ?"
Terah emmena [Abraham] chez Nemrod: * [Nemrod] lui dit: "Adorons le feu". * [Abraham] lui dit: "En ce cas, adorons l'eau, puisqu'elle éteint le feu." * [Nemrod] lui dit: "Adorons l'eau". * [Abraham] lui dit: "En ce cas, adorons les nuages, puisqu'ils portent l'eau." * [Nemrod] lui dit: "Adorons les nuages." * [Abraham] lui dit: "En ce cas, adorons le vent, puisqu'il disperse les nuages." * [Nemrod] lui dit: "Adorons le vent." * [Abraham] lui dit: "En ce cas, adorons l'homme, puisqu'il résiste au vent." * [Nemrod] lui dit: "Ce que tu dis est absurde ; je ne m'incline que devant le feu. Je vais t'y précipiter. Que le Dieu devant lequel tu t'inclines vienne et t'en sauve."
Haran se trouvait là.
Il [se] dit : quoi qu'il en soit, si Abraham s'en sort, je dirai que je suis d'accord avec Abraham ; si c'est Nemrod qui triomphe, je dirai que je soutiens Nemrod.
Après qu'on eut jeté Abraham dans le four, et qu'il en fût sorti indemne, on interrogea [Haran] : "Avec qui es-tu [allié]" ?
Il leur dit : "Je suis avec Abraham."
Ils le prirent et le jetèrent dans le feu, et ses tripes brûlèrent.
Il sortit et mourut devant Terah son père.Voici la signification du verset : "Et Haran mourut devant son père." »


Toutefois, ce récit qui laisse entendre une aspiration très forte d’Abram à rencontrer le Dieu unique, il ne fait pas partie de la révélation.

La véritable histoire d’Abram commence quand Dieu se révèle.

à suivre...
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyLun 7 Mai - 12:17

1ère période : d’Ur des Chaldéens à la rencontre avec Melchisédek, roi de Salem (Genèse 11, 31-14, 24)


Genèse 12, 1-3


« Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation ; je te bénirai, je magnifierai ton nom et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront ; toutes les familles de la terre seront bénies en toi. »


Térah, Abram, Saraï et Lot quittent Ur pour se rendre à Harran. C’est là que Térah va mourir. Abram séjourne 5 ans à Harran avant de reprendre la route vers Canaan. Il est alors âgé de 75 ans et son épouse Saraï  ne lui a pas donné d’enfant.

Le sacrifice qu'exigeait cette séparation fut récompensé par quatre promesses divines :
- Abram aura une nombreuse postérité,
- des faveurs insignes d'ordre spirituel et temporel,
- une grande gloire,
- et l'honneur d'être pour d'autres une source de bénédictions.

Dieu sépare Abram de tous les autres hommes pour en faire le centre de toutes les bénédictions. La notion du vrai Dieu s'obscurcissait parmi les hommes, c'est pourquoi le Seigneur résolut de donner le dépôt de la Révélation à un peuple fidèle, dont Abram serait l’ancêtre.
En Abram, Dieu trouve un homme selon son cœur qui répond à Son appel par une obéissance fondée sur l’amour de la volonté de Dieu. Abram sera le témoin et l’ami de Dieu au milieu des peuples cananéens qui sont à proprement parler, sans foi ni loi : ignorant du Dieu unique, ils sont polythéistes et n’obéissent à aucune morale, y préférant toutes sortes de vices.
Abram se tiendra soigneusement séparé de ces peuples et de leurs mœurs notamment en refusant d’y posséder la moindre terre si ce n’est un tombeau pour Sara (Gn 23), son épouse et d’y marier son fils Isaac avec une fille idolâtre de ce pays, il enverra son serviteur chercher une épouse dans sa patrie et sa famille (Gn 24).

Parti de Harran avec Saraï et Loth, Abram arrive en Canaan par le nord-est, du côté de Damas. Il arrive à Sichem qui est près de Naplouse. La Palestine est choisie par Dieu comme terre pour son peuple. En réponse à la promesse de Dieu de donner cette terre à sa descendance,  Abram bâtit 2 autels, l’un à Sichem et l’autre près de Béthel (qui signifie « maison de Dieu ») pour consacrer cette terre comme celle où Dieu se révèlera par la bouche des prophètes jusqu’à la Résurrection du Christ (Gn 12, 4-8). Abram poursuit sa route vers le Sud en direction du Néguev (Gn 12, 9).

Du fait d’une famine, Abram se rend en Egypte (Gn 12, 10-20). L’Egypte n’est pas très accueillante au patriarche et a déjà la même attitude que celle que connaîtra le peuple d’Israël bien des siècles plus tard. A travers l’accueil réservé à Saraï dont on chante les louanges avant de la chasser, avec son époux, on reconnaît le sort réservé au peuple dont Moïse aura la charge.

Abram et sa famille reprennent la route de l’Egypte et sont de retour entre Béthel et Aï (Gn 13, 1-4). Les motivations qui ont poussé Abram à se mettre en route sont claires : il répond à l’appel de Dieu. Celles de Loth sont plus troubles et la Bible prend soin de distinguer Loth, à qui la parole de Dieu n’est jamais adressée, de son oncle Abram.  Un conflit éclate entre les bergers d’Abram et ceux de Loth. Avec la générosité qui le caractérise, Abram laisse Loth choisir la direction et les pâturages qui conviendront à ses bergers, Abram s’engageant à prendre ce que Loth lui laissera. Loth choisit la région la plus fertile (Gn 13, 8-13). Cette séparation est  l’occasion une vision dans laquelle le Seigneur renouvela la promesse de donner  à Abram et à son innombrable postérité, le pays environnant. En signe de ses droits de future propriété, Abram pouvait le parcourir dans tous les sens. II vint donc camper dans la vallée de Mambré, près d'Hébron, ou il éleva un autel  au Seigneur (Gn 13, 18). Tout en conservant sa vie nomade d’éleveur, Abram fixe le centre de ses déplacements à Hébron, dans l’actuelle Cisjordanie où l’on trouve encore le tombeau des patriarches.

Loth adopte l’attitude inverse de celle de son oncle Abram et va se trouver mêlé de 2 manières aux mœurs détestables du peuple dans lequel il a choisi de vivre. La première est le conflit qui oppose des rois locaux, dans leurs relations de servitude. La seconde, la destruction de Sodome et Gomorrhe (nous y reviendrons).
La guerre oppose les rois Amraphel de Sennaar, Arioc d’Ellasar, Chodorlahomer d’Elam et Tadal de Goïm aux rois Béra de Sodome, Bersa, roi de Gomorrhe, Sennaab d’Adama, Séméber de Seboïm et au roi de Bala (Gn 14, 1-16). Loth est capturé avec sa famille et ses biens. Abram se porte au secours de son neveu et le libère.

Si Abram refuse les présents des rois de Sodome et Gomorrhe, sa victoire est l’occasion de la rencontre mystérieuse et prophétique avec le prêtre du Dieu Très Haut, Melchisédek (dont le nom signifie « roi de justice »), roi de (Jéru)Salem (Gn 14, 17-18 ; Hébreux  7, 11).  Figure unique et inhabituelle, il est à la fois prêtre et roi, fonctions qui ont toujours été séparées et qui le seront jusqu’à l’avènement du Christ, roi et grand-prêtre véritable. L’Ecriture le mentionne comme le représentant d’un sacerdoce distinct de celui d’Aaron (Ps 110, 4) qui annonce celui du Christ (Hébreux 7). L’offrande de pain et de vin, inhabituelle dans un contexte religieux où le  sacrifice animal était répandu, annonce l’institution de l’eucharistie par le Christ (Mt 26, 17-29, Mc 14, 12-25 et Luc 22, 7-23). En lui donnant la dîme de tout, Abram reconnaît déjà que les droits sacerdotaux de Melchisédek sont supérieurs à ceux de son futur descendant Aaron.

Abram vivait alors dans le pays de Canaan depuis 10 ans et était âgé de 85 ans quand la parole du Seigneur lui fut adressée de manière solennelle.

à suivre...
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyMar 8 Mai - 10:08

2ème période : Dieu conclut l’Alliance avec Abram


Cette période occupe les chapitres 15 & 16 de la Genèse.

Genèse 15, 1 :

Après ces évènements [la bataille de Chodorlahomer], la parole du Seigneur fut adressée à Abram, dans une vision en ces termes : « Ne crains rien Abram ! Je suis ton bouclier, ta récompense sera très grande »

Après cette bataille, Abram appréhende des représailles de la part des rois vaincus. Mais Dieu lui garantit Sa divine protection contre ses ennemis. Mais Dieu va plus loin encore en renouvelant la promesse de lui donner cette terre qu’Abram occupe en nomade et en homme de passage (Abram l’Hébreu en Gn 14, 13). Abram interroge Dieu : comment pourrait-il posséder quoi que ce soit, sans héritier autre qu’un serviteur, Eliézer de Damas (Gn 15,2) ?

Genèse 15, 4-6 :

« Alors la parole du Seigneur lui fut adressée en ces termes : « Ce n’est pas lui [Eliézer de Damas] qui sera ton héritier, mais bien celui qui sortira de tes entrailles. » Puis, il le conduisit dehors et lui dit : « Lève tes regards vers les cieux et compte les étoiles si tu en es capable…eh bien, ajoute-t-il, telle sera ta postérité. Abram eût foi au Seigneur qui le lui compta comme justice. »

Qu’est-ce qu’un juste ? C’est un mot qui revient très fréquemment dans la Bible et qui recouvre toutes sortes d’attitudes et de choix. Etre juste, c’est faire ce qui équitable, respecter le droit de chacun. C’est observer soigneusement la loi de Dieu et Lui rendre l’hommage, l’adoration et la fidélité qui lui sont dûs. Mais être juste, c’est être à l’unisson de Dieu. En musique, la note juste est la note exacte et correcte, ni une tierce au-dessus, ni une tierce au-dessous. Etre juste, c’est accorder sa volonté propre à celle de Dieu. Abram est juste en ce qu’il veut ce que Dieu veut, même s’il ne saisit pas toute l’étendue de ce que Dieu lui annonce.

Abram fait l’expérience d’un Dieu aimant qui s’engage unilatéralement envers lui et donne un sens à sa vie. C’est l’Alliance conclue entre Dieu et Abram par le rite décrit en Gn 15, 9-21, dans lequel Dieu va également révéler à Abram le destin du peuple qui sortira de lui : le séjour de ses descendants en Egypte durant quatre cents ans, sa servitude et son retour à la quatrième génération, quand les Amorrhéens auront mis le comble à leurs iniquités. Cette vision symbolique était le signe de l'alliance conclue entre Dieu et Abram, et la garantie extérieure de la donation de tout le pays de Canaan.

La naissance d’Ismaël : quand Dieu vient au secours des stratagèmes humains

10 années se sont écoulées depuis l’entrée en Canaan et si Dieu avait promis un héritier à Abram, il n’avait pas explicitement désignée Saraï comme la future mère. Selon un usage en vigueur à l’époque (connue par le code Hamourrabi), Saraï propose à Abram de prendre Agar pour femme, l’enfant à naître devant être considéré comme celui de la maîtresse de maison et épouse légitime (Gn 16, 1-3). Mais Agar enceinte devint orgueilleuse (Gn 16, 4-5). Abram respecte l’autorité de Saraï sur sa domesticité (Gn 16, 6) et Saraï rappelle durement à Agar que sa position est celle d’une servante (Gn 16, 6) : Agar prend la fuite et se réfugie dans le désert de Sour (Sinaï). C’est l’occasion d’une rencontre entre Agar et l’Ange du Seigneur où celle-ci reconnaît son erreur :

Gn 16, 7-9 :

« L’Ange du Seigneur la trouva près d’une source dans le désert, celle qui est sur le chemin de Sour. Il lui dit « Agar, esclave de Saraï, d’où viens-tu et où vas-tu ? » - « Je fuis Saraï, ma maîtresse ». « Retourne chez elle, reprit l’Ange du Seigneur et humilie-toi devant elle. »

L’Ange annonce enfin à Agar que son fils nommé Ismaël qui signifie « Dieu entend » parce que Dieu a entendu la détresse d’Agar, sera aussi le père d’un grand peuple et fera l’objet de bénédictions temporelles. Mais il n’est pas l’héritier que Dieu a promis à Abram et par qui il aura une nombreuse postérité, une terre et par qui il sera une source de bénédictions pour tous les peuples.

L’attitude d’Abram et Saraï peut choquer : laisser une femme enceinte et démunie dans le désert peut sembler une décision cruelle. Toutefois, elle est justifiée par l’attitude arrogante d’Agar et son manque de discernement. Saraï était non seulement l’épouse légitime d’Abram mais elle était également sa demi-sœur (Gn 20, 12) puisque née du même père, Térah et la stérilité de Saraï ne changeait rien à sa position auprès d’Abram.  A ce titre, elle était responsable de la conduite de la domesticité dont Agar faisait partie depuis que Pharaon l’avait donnée comme servante à Abram (Gn 12, 16).  Si les droits et responsabilités d’épouse de Saraï ne dépendaient pas de sa stérilité, la grossesse d’Agar ne changeait rien à la situation et ne donnait aucun droit à Agar ni sur son maître, ni sur ses biens et ne rabaissait Saraï en rien. En réclamant ce qui ne lui revenait pas, non seulement Agar a offensé sa maîtresse Saraï (donc aussi Abram), mais elle a aussi mis en péril l’équilibre de toute l’économie domestique. Elle a manqué de discernement quant à sa position exacte au sein du clan d’Abram. Son séjour au désert va lui permettre de mesure son erreur et la ramener à une compréhension exacte de son rôle.

Abram a 86 ans quand Ismaël naît.

à suivre
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyMer 9 Mai - 18:10

3ème période : d’Abram à Abraham, l’accomplissement de la promesse

La 3ème période occupe les chapitres 17 à 21 de la Genèse et elle est extrêmement riche. Elle s’ouvre avec la confirmation des promesses de Dieu et un complément : c’est de Sara que naîtra l’enfant de la promesse, celui qui fera d’Abraham une grande nation.

Abram a 99 ans et cela fait 24 ans qu’il s’est mis en route, répondant à l’appel de Dieu. Il a arpenté en étranger et en nomade la terre que Dieu lui a promise pour ses descendants. Il n’a rien eu ni rien demandé qui ne lui soit venu de Dieu seul, sans être redevable envers aucun peuple ni aucun hôte sur son passage, pas plus Pharaon, que les rois de Sodome et Gomorrhe.

Gn 17, 1-14 : C’est à la perfection de la vie d’Abram qu’il doit la réalisation des promesses de Dieu (17, 1). Dieu va changer le nom d’Abram (père élevé) en ABRAHAM (père de la multitude) pour signifier pour rappeler qu’un peuple nombreux sera issu de lui (17, 4). La circoncision des mâles dès l’âge de 8 jours sera le signe de l’alliance éternelle que Dieu conclut avec Abraham et dans laquelle le Seigneur promet une nombreuse descendance et une terre. L’engagement le plus important que Dieu prend est le suivant : « Je serai votre Dieu » (17, 8). La présence de Dieu sera permanente auprès de son peuple.

Gn 17, 15- 19 :
Dieu dit à Abraham : « Tu n’appelleras plus ta femme, Saraï [ma princesse], mais SARA [princesse]. Je la bénirai et je te donnerai d’elle un fils. Je la bénirai, elle sera la mère de nations et des rois sortiront d’elle. » Abraham tomba la face contre terre, il se prit à rire en disant : « Est-ce qu’un enfant peut naître à un homme de 100 ans ? Est-ce que Sara, qui a 90 ans, peut encore enfanter ? » Puis il dit à Dieu : « Puisse Ismaël vivre devant ta face ! » Mais Dieu répondit : « Non, c’est Sara, ta femme,  qui te donnera un fils, tu le nommeras Isaac. Je ferai alliance avec lui, alliance qui sera perpétuelle pour sa postérité après lui »

Dieu confirme que c’est par le seul Isaac qu’il va accomplir sa promesse et façonner un peuple témoin à qui Il confiera sa parole, par les prophètes et la connaissance qu’Il va donner de Lui-même, c’est-à-dire la Révélation. Dieu ne se dédit point et Abraham intercède pour son fils Ismaël. Par amour d’Abraham, Dieu bénit Ismaël, avec  des bénédictions terrestres de fécondité pour les peuples qui naîtront de lui.
Abraham circoncit donc tous les hommes de son clan, y compris Ismaël, âgé alors de 13 ans.

Le Seigneur se révèle encore à Abraham aux chênes de Mambré. Cette révélation est très spéciale car Dieu va s’y présenter comme Trinité Sainte à travers les 3 personnages qui passent devant la tente d’Abraham. L’hospitalité généreuse d’Abraham le pousse à offrir un festin à ces 3 invités mystérieux. Le Seigneur dit alors à Abraham :

« Je reviendrai chez toi dans un an, à cette époque et Sara, ta femme aura un fils » (18, 10)

Promesse répétée en 18, 14 :

« Pareille chose est-elle trop difficile pour le Seigneur ? Dans un an, à la même date, je reviendrai chez toi et Sara aura un fils ».

La 2ème raison de la visite divine est d’annoncer à Abraham le châtiment de Sodome où réside Loth. Abraham va alors intercéder en faveur des habitants, cherchant un nombre de plus plus en réduit de justes pour que toute la ville fut épargnée. Cet épisode est fameux et remarquable : c’est la 1ère fois qu’un homme intercède en faveur d’autres hommes. L’intercession d’Abraham, trop tôt interrompue s’inscrit dans la conception de la responsabilité collective de l’humanité. Dieu ira bien plus loin qu’Abraham quand le temps de l’accomplissement des promesses sera venu : dans son amour, Il est disposé à sauver l’humanité toute entière par égard pour un seul juste, Jésus-Christ.

Sodome et Gomorrhe (Genèse 18, 16-19,38)

Loth n’est pas considéré comme un prophète, ni par les juifs, ni par les chrétiens et son histoire est celle de la longue chute morale et spirituelle d’un homme que la cupidité va détruire. Quel intérêt alors de raconter son histoire ? Parce que Loth a apporté sa contribution à la fondation de la lignée messianique et qu’à travers le portrait saisissant et contrasté de la parfaite charité d’Abraham et de la médiocrité de Loth, c’est la mission du Christ qui est ainsi annoncée : venir sauver l’humanité toute entière, dans ce qu’elle a de meilleur (Abraham) et de pire (Loth). Il ne faut pas oublier que Loth est aussi un aïeul du Christ par sa descendante Ruth la Moabite (Mt 1, 5), une païenne convertie au Dieu d’Israël dont l’histoire est racontée dans le livre qui porte son nom et qui sera à l’origine de la lignée de David.

Si, aucun doute n'est permis concernant les motivations d'Abraham, le texte laisse planer un doute sur celles de Loth (Gn 12,4) qui semble surtout attiré par les perspectives de possession de la terre et des richesses. Mais c'est au retour d'Egypte que le conflit éclate. Rendus tous deux riches par les cadeaux de Pharaon, Abram et Loth s'éloignent progressivement l'un de l'autre. Lorsqu'Abraham propose à Loth de se séparer pour mettre fin aux querelles incessantes entre les bergers, celui-ci choisit la région la plus fertile mais aussi la plus corrompue ! C'est qu'en choisissant de quitter Abraham pour Sodome, Loth ne choisit pas seulement la richesse et l'opulence, il est aussi attiré par la dépravation des mœurs des habitants. L'avertissement divin qui lui est adressé par la guerre des rois et sa captivité ne parviennent pas à lui faire prendre conscience de la gravité de ses choix : libéré par Abram, il retourne s’installer à Sodome où comparé à la brutalité et à l’immoralité des habitants, il peut passer pour un juste. N'a-t-il pas gardé la qualité principale d’Abraham, l'hospitalité?
Afin de se prouver à lui-même que tel est bien le cas, il se raccroche à cette ultime qualité, sans se rendre compte qu'en fait il la déforme au point qu'il est prêt, pour protéger ses hôtes, à livrer ses propres filles aux habitants déterminés à les violer ! Pratiquement forcé de quitter la ville, il a toutes les peines du monde à accepter de retourner chez Abraham, tant la grandeur de son oncle fait ressortir sa médiocrité. Il est persuadé qu'il doit son salut à ses propres mérites alors que c'est essentiellement par amour d'Abraham que Dieu l'a sauvé in extremis!
Quoi d'étonnant finalement à ce qu'il termine sa tragique aventure par l'inceste commis avec ses filles auquel il consentit plus ou moins, le texte laissant entendre qu’il était ivre mais pas inconscient. La tragédie de Loth, c'est celle d'un homme médiocre qui aurait pu se convertir en restant près du juste Abraham, mais qui, pour satisfaire sa piètre estime de soi et sa cupidité, préféra demeurer au milieu de dépravés qui lui donnaient l’illusion d’être un homme de foi et de bien. Loth est la figure d’un homme honnête qui aimerait bien faire mais dont le peu de foi et l’amour des richesses ont anéanti en lui toute espérance. L’attitude de ses filles à cet égard est révélatrice : elles sont persuadées que toute l’humanité a été détruite et qu’il n’y a plus aucun homme pour devenir leur époux (Gn 19, 31). Sans espérance, sans perspective d’avenir et sans connaissance de Dieu, elles vont devenir criminelles.

Naissance d’Isaac (Gn 20,-21)

Abraham reprend ses voyages du Négueb au désert de Sour et il s’établit à Guérare (Sud de l’actuel Israël – Tel Haror). Les mœurs du pays n’ont gère changé et Abraham doit recourir au même stratagème pour protéger Sara. Mais Abimélec se montre amical et généreux envers Abraham.
C’est à Guérare que Sara met au monde Isaac, alors qu’elle est âgée de 90 ans et Abraham de 100 ans.

Ismaël  (Gn 21, 1-21)

Ismaël a 13 ans quand il est circoncis et 15 ans quand son petit frère Isaac est sevré (Gn 21, 8). Lors du festin, Sara remarque le sourire moqueur et méprisant d’Ismaël sur Isaac et exige le bannissement d’Agar et son fils. Ce fut une décision difficile pour Abraham qui aimait tendrement ses deux fils : par amour d’Abraham, Dieu bénit encore Ismaël (Gn 21, 13) et par fidélité à la parole divine, Abraham renvoie définitivement Agar et Ismaël.
Comme précédemment, cette décision peut  sembler dure mais Abraham fut confronté aux effets nocifs de la polygamie : la rivalité entre les enfants et le risque de conflits à propos de l’héritage. La jalousie d’Ismaël et son caractère emporté tel que l’Ange du Seigneur le décrit (Gn 16, 12) donnaient à craindre qu’il contestât la prééminence de son frère Isaac comme seul héritier légitime de son père.

L’accomplissement des promesses de Dieu rendait nécessaire l’éloignement préalable d’Ismaël, en dépit de l’amour paternel. Afin de ne laisser aucun doute quant au droit à l’héritage, Abraham prend le soin de ne pas donner de ses biens à son fils Ismaël : ni or, ni argent, ni bêtes mais seulement du pain et de l’eau. Ismaël fit sa demeure au désert et sa mère lui choisit une épouse égyptienne, c’est-à-dire de son propre peuple et non de la famille d’Abraham et donc païenne.

Ismaël sort ainsi de l’histoire de la fondation de la lignée messianique et aucun prophète ne sera issu de sa descendance, comme le dit le prophète Baruch 3, 23 :
« Même les fils d’Agar, à la recherche d’une prudence terrestre, les courtiers de Terran et de Téman, qui parlent en proverbes et cherchent la prudence, n’ont pas pu reconnaître le chemin de la sagesse, ni retrouver sa piste »

Sur les terres d’Abiméléc, alors que la parole de Dieu vient de se réaliser à travers la naissance d’Isaac, Abraham va connaître une période de stabilité et certainement de bonheur : l’amitié loyale d’Abimélec rend sûr son séjour à Bersabée, en Palestine (Israël actuel) ; sa situation familiale et patrimoniale est clarifiée par le départ d’Agar et Ismaël. « Abraham séjourna longtemps en Palestine » (21, 33).

à suivre
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyJeu 10 Mai - 16:07

4ème période : la grande épreuve d’Abraham et la mise en marche du peuple de Dieu (Gn 22-25,11)

Abraham est alors riche, estimé des habitants du pays et Sara lui a donné un fils, Isaac dont les qualités spirituelles sont à la hauteur de celles de son père. Selon une ancienne tradition juive, Abraham vécut 25 ans dans cette situation paisible. C’est donc alors qu’Isaac est âgé de 27 ans que Dieu fit une étrange demande à Abraham :

Gn 22, 1-3 :

« Après cela, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » -« Me voici ! » répondit-il. Et Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique que tu aimes, Isaac et rends-toi au pays de Moria, où tu l’offriras en holocauste sur l’une des hauteurs que je t’indiquerai. »

Sans faire la moindre objection ni intercéder en faveur d’Isaac afin que sa vie fut épargnée, Abraham fait les préparatifs du sacrifice et se met en route en direction du lieu que le Seigneur lui a indiqué (Gn 22, 3) qui est identifié avec la colline où fut bâti le Temple de Salomon (2 Chr 3,1). Isaac porte lui-même le bois destiné à son sacrifice (Gn 22, 6) et il se met à interroger son père, avec intelligence et acuité : « voici le feu et le bois, mais où est la brebis pour l’holocauste ? » (22, 7).

Admirable témoignage d’Isaac, en faveur de l’adoration dont Dieu a toujours fait l’objet sous la tente d’Abraham ! Ce sont deux adorateurs véritables et 2 amis de Dieu qui dialoguent !  Et Abraham fait à Isaac cette réponse prophétique : « Dieu, répondit Abraham, se pourvoira lui-même de la brebis pour l’holocauste, mon fils  (22, 8)».
Isaac en fils unique et bien-aimé de son père, se comporte comme le digne héritier des qualités paternelles : il aime la volonté de Dieu avant toutes choses  « Et tous deux continuèrent à marcher ensemble » (22, 8). Abraham dispose l’autel pour le sacrifice et y attache son fils. Puis, il s’empare du couteau. Mais, avant qu’il porte la main sur son fils, l’Ange du Seigneur arrête la main d’Abraham :

« Mais l’Ange du Seigneur lui cria du ciel : Abraham ! Abraham ! » - « Me voici ! » - « Ne porte pas la main sur l’enfant et ne fais rien. Je sais à présent que tu crains Dieu, puisque tu ne m’as pas refusé ton fils unique » (22, 11-12).

En lieu et place d’Isaac, Abraham sacrifie alors un bélier que la providence divine avait placé là.

Par la voix de son ange, Dieu confirme une dernière fois à Abraham ses promesses  (22, 15-18) : c’est pour le saint patriarche la fin d’une longue préparation spirituelle qui l’a rendu capable de les recevoir. Puis Abraham revient s’installer à Bersabée.
Abraham est confronté à une contradiction : Dieu lui donne un fils comme source de bénédictions et père de grandes nations. Puis Il veut le lui reprendre dans un sacrifice. Comment la vie pourrait-elle venir de la mort ? Comment Dieu pourrait accomplir ses promesses maintes fois répétées et confirmées ?

Hébreux 11, 17-19 :

« C’est en vertu de sa foi qu’Abraham, soumis à l’épreuve, offrit son fils unique, alors qu’il avait entendu dire et s’était entendu dire : « une postérité portant ton nom te sera donnée en Isaac ». il pensa que Dieu peut aussi bien ressusciter quelqu’un d’entre les morts. Aussi obtint-il que son fils lui fut rendu. »

C’est Dieu comme maître de la vie qui triomphe.

La tradition chrétienne a vu dès l’origine le sacrifice d’Isaac comme une préfiguration de la crucifixion du Christ, comme sacrifice de rédemption pour toute l’humanité. La douceur et l’obéissance paisible d’Isaac, son adhésion à la volonté conjointe de Dieu et de son père annoncent la façon dont Jésus-Christ offrira sa vie en rançon pour tous les hommes. Le placement d’Isaac sur l’autel était aussi une manière de sanctifier sa personne et sa descendance, comme celle dont sera issue le Christ (Mt 1, 2) qui est « fils d’Isaac, fils d’Abraham ». Bien plus qu’une généalogie, c’est l’héritage des qualités spirituelles d’amour de la volonté de Dieu qui sont mises en valeur.

Le trajet d’Abraham et Isaac en direction du mont Moriah, tout près du lieu de la crucifixion du Christ, est de 3 jours qui annoncent les 3 jours entre la mort (vendredi) et la résurrection (dimanche) du Seigneur Jésus. Le port du bois du sacrifice par Isaac est l’annonce du portement de croix par Jésus.

La mort de Sara, à 127 ans. Isaac avait alors 37 ans. C’est à cette occasion qu’Abraham devint propriétaire sur cette terre qui devait lui appartenir tout entière : il acquiert un tombeau pour Sara, à Hébron (le fameux tombeau des patriarches) où il reposera à son tour.

Le mariage d’Isaac (Gn 24)

Abraham ne veut pas d’une épouse idolâtre du pays, dont les usages risqueraient de porter atteinte à l’intégrité de la foi d’Isaac. Il envoie donc un de ses serviteurs dans sa lointaine patrie pour y chercher une épouse convenable pour Isaac. C’est Rebecca qui est choisie pour sa générosité (24, 14) et qu’Isaac, âgé de  40 ans, accueillera avec amour (25, 67), comme sa femme bien-aimée.

Les dernières années d’Abraham (25, 1-11)

Abraham était très âgé. Devenu veuf, il se remarie avec Ketoura, dont il a 6 fils qui seront les pères fondateurs de plusieurs peuples orientaux. Afin de préserver l’intégrité de l’héritage d’Isaac, Abraham éloigne ses fils, en leur faisant des présents.
Abraham mourut à 175 ans et son amitié avec Dieu avait duré 100 ans ! Il fut enterré auprès de son épouse Sara, par Isaac et Ismaël, venu tout exprès afin de rendre les derniers devoirs à son père et reconnaître ainsi la sagesse de ses décisions le concernant.

Abraham a obstinément fait confiance à Dieu. Il s’est montré infatigable à chaque fois qu’il s’est agi de se distinguer des pratiques idolâtres des peuples au milieu desquels il a vécu sans jamais porter atteinte à la sainteté du Dieu dont il fut l’ami fidèle et dévoué. Il fut le premier à porter la Révélation aussi haut : non pas une loi ou un livre, mais avant tout une relation entre Dieu et lui, fondée sur la foi, la confiance et la fidélité. Isaac sanctifié et heureusement marié, pouvait se consacrer à faire naître à la vie, le futur peuple de Dieu et Abraham pouvait rejoindre en paix, le séjour des morts pour y attendre le Christ.
Abraham aurait pu faire siennes, les dernières paroles du Christ sur la croix :« Tout est accompli » (Jean 19, 30).

Fin de l'histoire du saint patriarche Abraham...Avec l'aide de Dieu, je parlerai du patriarche Isaac.

Deo gratias !

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MessageSujet: Isaac, ancêtre et figure du Christ   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 13 Mai - 14:45

Le saint patriarche Isaac

La vie du patriarche Isaac est imbriquée entre celle de ces deux grandes figures que sont Abraham, son père et Jacob, son fils. Isaac est un nom qui signifie « il rit » et fait référence au rire d’Abraham à l’annonce de sa naissance (Gn 17, 17). Des trois patriarches, il est le seul auquel Dieu a directement donné son nom, alors qu’Il a donné un nouveau à Abram-Abraham et à Jacob-Israël. Il est déjà un homme de foi accompli, là où son père et son fils devront apprendre à devenir Abraham et Israël.

Isaac est donc le dépositaire de la promesse de possession du pays de Canaan, le chef du peuple choisi qui naîtra de lui et l’héritier des bénédictions messianiques. Comme le Christ, sa naissance est le fruit de la toute-puissance de Dieu et pas de la nature, ses parents étant centenaires ou quasiment au moment de sa naissance. Fils de la promesse et du miracle, il est sanctifié par le sacrifice en étant présenté comme offrande sur l’autel dressé par son père, il ne peut quitter la Terre Sainte (Gn 26, 2) et bien que restant un nomade, ses déplacements seront rares, entre Bersabée et Gérare où il est né au point qu’il pourra avoir une activité agricole (Gn 26, 12).

Caractère d’Isaac

Par opposition à Abraham qui intercède en faveur des habitants de Sodome pour fléchir la décision divine, Isaac semble accepter le sort qui lui est réservé dans les vicissitudes de son existence : l’entrée dans l’Alliance par la circoncision, le sacrifice, le mariage, les persécutions et les tribulations familiales donnent l’impression qu’il subit les événements plus qu’il ne les contrôle. Il affronte les difficultés et se relève toujours de la souffrance et de l’épreuve en s’appuyant sur sa confiance absolue en Dieu.

Entrée dans l’alliance :

Premier homme né dans l’Alliance par la circoncision à 8 jours, il n’a pas eu à sortir de la maison de son père ni de sa patrie pour rencontrer le Dieu unique. Sa relation à Dieu sera marquée par la grâce et la patience d’une relation confiante avec Dieu.

Le sacrifice
Au moment du sacrifice qui le sanctifie, il adopte une attitude d’acceptation tranquille d’abandon total à la volonté de Dieu (Gn 22, 7-8 et voir dans le fil consacré à Abraham les messages 6 et 7).

Son mariage

Son père  lui trouve une épouse selon des instructions précises (Gn 24) mais Isaac portant âgé de 40 ans n’est pas consulté. Néanmoins, il accueille avec amour sa épouse bien-aimée et restera l’homme d’une seule femme.

Sa paternité

L’histoire propre d’Isaac commence avec la naissance de ses fils jumeaux, Jacob et Esaü (Gn 25, 19-34) et la façon dont le cadet va supplanter l’aîné dans son héritage.
Il est celui à qui on impose celui des fils qui héritera de la bénédiction paternelle par un stratagème : il ne reviendra pas sur ce qu’il a donné et ne fera pas un reproche ni à son astucieuse épouse, ni à son filou de fils cadet. Il accepte la situation telle qu’elle se présente désormais à lui et fera de son mieux pour rétablir une forme d’équité entre ses fils en bénissant Esaü.

1/ Isaac : ses demêlés familiaux

Agé de 40 ans lorsqu’il épouse Rébecca, celle-ci est stérile :
Gn 25, 21 :

Isaac implora le Seigneur pour sa femme, qui était stérile. Le Seigneur l’exauça et Rébecca, sa femme devint enceinte.

Isaac est un homme au tempérament calme, presque timide. C’est un homme d’introspection et de prière, qui cultive une vie intérieure très riche. Sa docilité à l’Esprit Saint lui fait aimer la volonté de Dieu avec grâce et naturel. Ce verset dans sa brièveté montre la différence entre lui et les 2 autres patriarches. Pour qu’Isaac vienne au monde, Abram a du traverser bien des épreuves qui ont fait de lui Abraham.  Mais Dieu permet la stérilité de Rebecca pour éprouver la patience et la confiance d’Isaac (ses 2 qualités principales comme l’hospitalité était celle d’Abraham). La postérité de la promesse messianique naît de la prière et son exaucement sera reçu comme un don de la grâce de Dieu. Gn 25, 26 : Isaac avait 60 ans lorsqu’ils vinrent au monde.

C’est donc au bout de 20 ans d’une prière confiante, constante, patiente et fidèle que Dieu exauce Isaac. Rebecca met au monde 2 fils jumeaux, Esaü et Jacob. Devenus des hommes, Esaü est roux, passionné de chasse et libre comme l’air. Jacob est un homme paisible et casanier (Gn 25, 27). Le doux Isaac a une préférence pour le bouillant Esaü et l’énergique Rebecca pour le raisonnable Jacob.

Esaü vend son droit d’aînesse à Jacob, c’est-à-dire qu’il vend ses devoirs de premier-né,  à commencer par l’obligation qui était la sienne de rendre un culte à Dieu au nom de sa famille. Mais Esaü met toute son énergie dans la recherche des biens matériels (Gn 25, 32) et il va mépriser ce droit « que m’importe mon droit d’aînesse !».

Esaü se retrouve dans une situation comparable à celle d’Ismaël : sa primogéniture lui conférait des devoirs mais ne s’étant pas montré à la hauteur de ces exigences, il est écarté de la lignée messianique au profit du cadet qui lui, est à la hauteur de la tâche. Toutefois, comme Ismaël, des bénédictions de prospérité et de succès matériels lui sont accordés. Esaü poursuivant dans son intempérance,  va épouser 2 femmes païennes, cette union païenne et polygame ne peut qu’affliger le couple uni et strictement monogame que forment ses parents (Gn 26, 34-35).

Il prendra encore 2 autres épouses parmi les filles d’Ismaël :
Gn 28, 8-9

« Comprenant que les filles de Canaan déplaisaient à son père, il s’en alla vers Ismaël et prit pour femme, outre celles qu’il avait déjà, Mahélet, fille d’Ismaël, fils d’Abraham et sœur de Nebaïot »

Jacob supplante son frère(Gn 27) :

Rebecca savait que Jacob était celui que Dieu avait choisi pour accomplir la promesse messianique (Gn 25, 22-23). Elle va chercher à hâter cet accomplissement en usant d’une ruse. Isaac ayant dépassé 130 ans, prend sa cécité pour un signe de sa fin prochaine et s’apprête à bénir son fils aîné, Esaü. Il lui demande d’aller lui chasser du gibier et de le lui préparer à son goût. Mais Rebecca met en place un stratagème pour que Jacob ait la meilleure bénédiction de son père, celle des promesses messianiques. Trompé par le subterfuge et le mensonge de Jacob, Isaac le bénit. Le cadet a surpassé l’aîné.

Une fois la supercherie dévoilée, Isaac ne peut reprendre sa bénédiction et il donnera à Esaü une bénédiction seulement temporelle : Esaü sera un guerrier et ne vivra que de son épée.

Jacob fut éloigné de la maison paternelle pour échapper à la haine de son frère  (Gn 27, 41-285). Avec la bénédiction d’Isaac et sur la suggestion de Rébecca, il part chercher une épouse chez son oncle Laban en Mésopotamie, dans la parenté d’Abraham.

à suivre...
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 20 Mai - 9:34

2/ Persécutions par les Cananéens

La famine (Gn 26, 1-6) devient l’occasion d’une réitération des promesses de Dieu à Isaac, comme Il l’avait fait pour son père Abraham :

Le Seigneur lui était apparu et lui avait dit : « Ne descends pas en Egypte, reste dans le pays que je t’indique. Séjournes-y ; je suis avec toi et je te bénirai, car c’est à toi et à ta postérité que je donnerai tout ce pays et je tiendrai le serment que j’ai fait à ton père Abraham. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et je lui donnerai toutes ces contrées et en elle se béniront toutes les nations de la terre  parce qu’Abraham a obéi à ma voix et a observé mes préceptes, mes commandements et mes lois ».

Isaac demeura donc à Gérar.

Comme son père, Isaac se trouve confronté aux mœurs déplorables des habitants de cette terre et doit employer le même moyen que lui pour protéger l’intégrité de son épouse Rebecca.  Abimélech se montre aussi magnanime et protecteur en faveur d’Isaac qu’il le fut envers Abraham. Isaac s’installe à Gérar et a certainement l’intention de s’y installer durablement : il commence à cultiver la terre et fait une récolte exceptionnelle (Gn 26, 12) car le Seigneur le bénit. Son succès et son enrichissement lui valent l’inimitié des Philistins qui se vengèrent en bouchant les puits creusés par Abraham (Gn 26, 13-15). S’attaquer ainsi à la mémoire de son père devait être infiniment plus douloureux pour Isaac que de s’en prendre à ses propres biens.

Isaac quitte les lieux et entreprend, avec la patience qui le caractérise de restaurer les puits de son père (Gn 26, 18). Quand des bergers lui contestent la propriété de 2 puits que ses serviteurs ont creusé, il n’entre pas dans un conflit et ne cherche pas à défendre son droit légitime : il s’en va jusqu’à trouver un lieu où on le laissera en paix (Gn 26, 22). Cette longanimité annonce celle du Christ qui supportera sa Passion avec une fidélité, une patience et une confiance encore plus grandes. En cela, il se distingue de son père qui dut faire face à la brutalité des habitants mais inspiraient un respect suffisant pour que jamais sa famille et ses biens soient durablement menacés. Isaac est plus directement victime de tentatives des gens du pays pour le chasser, lui et les siens, par jalousie.

Isaac quitte Gérar et retourne à Bersabée où il reçoit une 2ème visite de Dieu :

Gn 26, 23-25 :

De là, Isaac remonta à Bersabée. Le Seigneur lui apparut cette nuit-là et lui dit : « Je suis le Dieu d’Abraham, ton père. Ne crains rien, je suis avec toi. Je te bénirai et je multiplierai ta postérité à cause d’Abraham, mon serviteur ». Isaac érigea un autel à cet endroit et invoqua le nom du Seigneur. Puis il y dressa sa tente et ses esclaves y creusèrent un puits.

Isaac enfin surmonte l’épreuve de la persécution : Abimélech vient le trouver et proposa la paix. « Isaac leur offrit un festin où ils mangèrent et burent » en signe de pardon et de paix.

Isaac meurt à 180 ans, il fut enseveli par ses fils réconciliés auprès d’Abraham et Sara, son épouse Rébécca dans le tombeau de Macpéla à Hébron (Gn 35, 28-29). Comme son père, il avait été nomade et étranger dans la terre de Canaan, promise à sa postérité. Il n’a jamais pris ce qui ne lui appartenait, n’a jamais usé de violence pour s’emparer du bien d’autrui. Il a même renoncé à son bon droit pour préserver la paix et n’a jamais cherché à attiser la rivalité entre ses fils d’une part ; entre lui et les peuples païens d’autre part.

Comme le Christ dont il est la figure la plus subtile et mystérieuse, il a toujours su arrêter les situations qui génèrent de la violence pour en faire des occasions de paix.


à suivre...
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 27 Mai - 9:31

Synthèse : Isaac, figure et annonce de Jésus-Christ

Je reprends ici les éléments disséminés dans les fils sur Abraham et Isaac. Isaac, par différents aspects de sa vie, annonce Jésus-Christ, dont il est l’ancêtre (Mt 1, 2).

La dévolution du nom avant la naissance et par révélation

Isaac :

Gn 17, 15- 19 :

Dieu dit à Abraham : « Tu n’appelleras plus ta femme, Saraï [ma princesse], mais SARA [princesse]. Je la bénirai et je te donnerai d’elle un fils. Je la bénirai, elle sera la mère de nations et des rois sortiront d’elle. » Abraham tomba la face contre terre, il se prit à rire en disant : « Est-ce qu’un enfant peut naître à un homme de 100 ans ? Est-ce que Sara, qui a 90 ans, peut encore enfanter ? » Puis il dit à Dieu : « Puisse Ismaël vivre devant ta face ! » Mais Dieu répondit : « Non, c’est Sara, ta femme,  qui te donnera un fils, tu le nommeras Isaac. Je ferai alliance avec lui, alliance qui sera perpétuelle pour sa postérité après lui »

Jésus :

• A Joseph :

« L’ange du Seigneur lui apparut en songe : « Joseph, dit-il, fils de David, ne crains point d’accueillir Marie, ta femme ; l’enfant qu’elle a conçu vient de l’Esprit Saint. Elle va mettre au monde un fils à qui tu donneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés» (Mt 1, 20-21)

• A Marie :

« L’ange lui dit : Rassure-toi Marie, tu a s gagné la faveur de Dieu. Tu vas concevoir et enfanter un fils à qui tu donneras le nom de Jésus » (Lc 1, 30-31)

La naissance miraculeuse :

Comme le Christ, sa naissance est le fruit de la toute-puissance de Dieu et pas de la nature, Isaac est né de parents centenaires et dans l’incapacité de procréer ; La Vierge Marie était une vierge consacrée qui avait été confiée à la protection de Saint Joseph, engagement qui prenait la forme d’un mariage. Elle n’a jamais mis fin à son vœu et est restée dans cet état de virginité consacré toute sa vie.  Jésus-Christ a été conçu du Saint-Esprit et est né de la Vierge Marie.

« L’ange répondit : l’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Aussi, l’être saint qui naîtra de toi sera-t-il appelé Fils de Dieu » (Luc 1, 35)

Le sacrifice

Les analogies entre l’épisode de l’offrande d’Isaac ou du sacrifice et la crucifixion du Christ sont évidentes. On retrouve chez Isaac et chez le Christ la même offrande libre de leur vie, la même adhésion à la volonté de Dieu. Tous deux portent eux-mêmes l’instrument de leur mort jusqu’au lieu du sacrifice (Gn 22, 6 et Jn 19, 17) et le bois de l’holocauste annonce évidemment le bois de la croix. Même la durée du trajet jusqu’au mont Moriah annonce la résurrection du Christ, le 3ème jour (Gn 22, 4). Enfin, si Abraham a accepté d’offrir et de sanctifier ainsi son fils Isaac, c’est parce qu’il croyait que Dieu pouvait ressusciter Isaac (Hébr  11, 17-19) : de fait, Isaac revient vivant du mont Moriah après avoir été réellement offert comme Jésus-Christ ressuscité sort vivant du tombeau.

L’artisan de paix dans des violences familiales et avec les Philistins.

Isaac a affronté 2 types d’épreuves.

1/ A l‘intérieur de sa propre famille, la rivalité mortelle entre ses deux jumeaux. Esaü a cédé un droit d’aînesse dont il n’avait que faire à son frère Jacob mais la façon dont celui-ci lui ravit la bénédiction paternelle  lui est insupportable « il se mit à pleurer » (Gn 27, 38) puis à haïr son frère au point de vouloir attendre la mort de leur père pour tuer Jacob :
Esaü prit Jacob en aversion à cause de la bénédiction que lui avait donnée son père et il dit en son cœur : « Viennent les jours de deuil de mon père et je tuerai mon frère Jacob » (Gn 27, 41)
« Isaac fit donc partir Jacob » (Gn 28, 5)

Isaac éloigne son fils Jacob pour le protéger de la haine d’Esaü mais il protège également Esaü de lui-même pour qu’il ne devienne pas l’assassin de son frère. Il montre la même attitude aimante et protectrice vis-à-vis de chacun de ses fils. Ce faisant, il ouvre une perspective pour la réconciliation des deux frères dont ils devront être les artisans en retrouvant la voie du dialogue (Gn 33).

2/ De la part des Philistins : tout comme son père, Isaac vit au milieu de peuples violents et idolâtres sans en partager les mœurs. Il est un étranger parmi eux, bien qu’il soit né au milieu d’eux (à Gérare). La prospérité d’Isaac qui récolte au centuple (Gn 26, 12) et trouve des sources d’eau vive en creusant des puits (Gn 26, 19) cause la jalousie des Philistins qui le chassent et portent atteinte à ses biens, les puits creusés par son père. Au lieu d’engager des expéditions de représailles ou d’organiser la surveillance de ses puits par ses gens, Isaac renonce à son bon droit et ne s’engage pas dans une escalade de la vengeance et de la violence. Il renonce à son droit légitime de fils et héritier de son père et refuse de réclamer la propriété de ses propres puits ! Il va de place en place, jusqu’à trouver un endroit où on le laissera tranquille.

Ce faisant, il ouvre encore la voie à la paix, par sa longanimité et quand Abimélech vient trouver Isaac pour lui proposer la réconciliation, il le fait parce qu’il a reconnu l’action de Dieu dans l’attitude d’Isaac (Gn 26, 28) qui n’a pas répondu à la violence et à l’injustice par les mêmes moyens.
Cette attitude est celle que Jésus-Christ aura au moment de son arrestation.

Jésus arrête la main de ses disciples : ils ne seront ni des violents ni des assassins.

« Jésus dit alors : Rengaine ton épée : tous ceux qui useront de l’épée périront par l’épée » (Mt 26, 52)

Il renonce ensuite à son droit légitime en sa qualité de Fils de Dieu, il peut mais il ne le fera pas :

« Crois-tu que je ne puisse invoquer mon Père qui m’enverrait à l’instant plus de 12 légions d’anges ? Comment s’accompliraient les Ecritures d’après lesquelles il doit en être ainsi ?" (Mt 26, 53-54)

Enfin, il se rend sans résistance empêchant les gardes venus l’arrêter de se montrer violent et de devenir les assassins de leur frère, le Christ.

« Puis se tournant vers la bande : « c’est avec des épées, dit-il, et des bâtons que vous êtes venus m’arrêter, comme s’il s’agissait d’un brigand. Pourtant, tous les jours, j’étais assis dans le Temple, parmi vous à enseigner et vous ne m’avez point arrêté. Mais tout cela s’est passé pour accomplir les oracles des prophètes » (Mt 26, 55-56).

Avec l'aide de Dieu, je poursuivrais avec l'histoire du saint patriarche Jacob.

Deo gratias


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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 27 Mai - 11:12

Catholique a écrit:
Synthèse : Isaac, figure et annonce de Jésus-Christ
Je reprends ici les éléments disséminés dans les fils sur Abraham et Isaac. Isaac, par différents aspects de sa vie, annonce Jésus-Christ, dont il est l’ancêtre (Mt 1, 2).
La dévolution du nom avant la naissance et par révélation
Isaac :
Gn 17, 15- 19 :
Dieu dit à Abraham : « Tu n’appelleras plus ta femme, Saraï [ma princesse], mais SARA [princesse]. Je la bénirai et je te donnerai d’elle un fils. Je la bénirai, elle sera la mère de nations et des rois sortiront d’elle. » Abraham tomba la face contre terre, il se prit à rire en disant : « Est-ce qu’un enfant peut naître à un homme de 100 ans ? Est-ce que Sara, qui a 90 ans, peut encore enfanter ? » Puis il dit à Dieu : « Puisse Ismaël vivre devant ta face ! » Mais Dieu répondit : « Non, c’est Sara, ta femme,  qui te donnera un fils, tu le nommeras Isaac. Je ferai alliance avec lui, alliance qui sera perpétuelle pour sa postérité après lui »
Jésus :
Bonjour Catholique
Je viens de parcourir par hasard votre post au sujet Biographie des saints patriarches, et je me permets de mettre un peu mon grain de sable.
 
Vous avez délibérément oublié de rajouter le verset 20  du chapitre 17 qui apporte une grande bénédiction à Ismaël
l(malgré le Passages de Scribes Massorètes)
 
Gn 17, 20 :
 20 Et quant à Ismaël, je t’ai entendu. Oui, je l’ai béni ! Je le ferai fructifier et l’accroîtrai extraordinairement. Il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. 
Pat ailleurs, il n’y a aucune allusion de prophétie dans Genèse 17, qui peut concerné Jésus le Dieu Fils. C’est quant ridicule qu’un Fils de Dieu puisse avoir comme ancêtre Issac, un humain ordinaire et c’est même  malheureux de le croire.

Prenez garde de ne pas trop vous égarer dans vos contradictions. Vous êtes vraiment dans l’emphase, l’exagération pour voir la prophétie sur Jésus là ou il n’y a pas pour écrite de telles balivernes.
Tout ce que vous dites est de la théorie, rien n’est fondé.
Dommage !!!!!
Mes Amitiés.
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 27 Mai - 15:36

Bonjour Wahrani,

Wahrani a écrit:
Vous avez délibérément oublié de rajouter le verset 20  du chapitre 17 qui apporte une grande bénédiction à Ismaël
l(malgré le Passages de Scribes Massorètes)

Gn 17, 20 :
20 Et quant à Ismaël, je t’ai entendu. Oui, je l’ai béni ! Je le ferai fructifier et l’accroîtrai extraordinairement. Il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.

Je n'ai pas cité ce passage parce qu'il consacre la sortie définitive d'Ismaël et de sa descendance de l'histoire de la Révélation, jusqu'à l'avènement du Christ.

Les bénédictions que Dieu accorde à Ismaël sont purement temporelles. Les bénédictions spirituelles sont pour Isaac et sa descendance.


Je l'ai d'ailleurs bien indiqué ici :

Catholique a écrit:


L’accomplissement des promesses de Dieu rendait nécessaire l’éloignement préalable d’Ismaël, en dépit de l’amour paternel. Afin de ne laisser aucun doute quant au droit à l’héritage, Abraham prend le soin de ne pas donner de ses biens à son fils Ismaël : ni or, ni argent, ni bêtes mais seulement du pain et de l’eau. Ismaël fit sa demeure au désert et sa mère lui choisit une épouse égyptienne, c’est-à-dire de son propre peuple et non de la famille d’Abraham et donc païenne.

Ismaël sort ainsi de l’histoire de la fondation de la lignée messianique et aucun prophète ne sera issu de sa descendance, comme le dit le prophète Baruch 3, 23 :

« Même les fils d’Agar, à la recherche d’une prudence terrestre, les courtiers de Terran et de Téman, qui parlent en proverbes et cherchent la prudence, n’ont pas pu reconnaître le chemin de la sagesse, ni retrouver sa piste »
Catholique a écrit:
Dieu ne se dédit point et Abraham intercède pour son fils Ismaël. Par amour d’Abraham, Dieu bénit Ismaël, avec  des bénédictions terrestres de fécondité pour les peuples qui naîtront de lui.

Wahrani a écrit:
Pat ailleurs, il n’y a aucune allusion de prophétie dans Genèse 17, qui peut concerné Jésus le Dieu Fils. C’est quant ridicule qu’un Fils de Dieu puisse avoir comme ancêtre Issac, un humain ordinaire et c’est même  malheureux de le croire.

A partir de l'histoire d'Abraham, la Genèse raconte la fondation de la lignée messianique dont naîtra le Christ Jésus. C'est pourquoi il n'est plus question d'Ismaël et d'Esaü alors que la vie d'Isaac et de Jacob est racontée en détail. C'est aussi pour cette raison que la Genèse s'attarde davantage sur Juda qui est l'ancêtre du Christ plutôt que sur Zabulon ou Issacar. Toute la Genèse est prophétie qui annonce le Christ.

Isaac était un humain ordinaire mais sa sainteté, ses qualités spirituelles (dont Ismaël était dépourvu du fait de son caractère violent) et sa sanctification sur l'autel sur le Mont Moriah en font un être humain unique parmi ceux de sa génération et donc, la figure du Christ la plus aboutie.

Wharani a écrit:
Prenez garde de ne pas trop vous égarer dans vos contradictions. Vous êtes vraiment dans l’emphase, l’exagération pour voir la prophétie sur Jésus là ou il n’y a pas pour écrite de telles balivernes.
Tout ce que vous dites est de la théorie, rien n’est fondé.


Je vous remercie de l'occasion que vous me donnez de rendre gloire à Dieu en rappelant comment et pourquoi Il s'est révélé : nous donner le pardon de nos péchés dans la mort et la résurrection de Son Fils, annoncé par les patriarches et les prophètes.

Comme j'ai eu l'occasion de le dire, 18 siècles de révélation authentique valent mieux que 23 années de prédication à partir de fariboles légendaires.

Pax Christi,

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 27 Mai - 17:41


Mon père est à l'oeuvre et j'oeuvre moi aussi...
Quand tu auras fini ton "prêche", j'y apporterai un petit bémol comme d'habitude de ma part, si cela ne va pas te déranger, Catholique... boit café en lisant

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 27 Mai - 19:27

Bonsoir Averroes,

Avec plaisir !

Pax Christi,

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyLun 28 Mai - 12:42

Catholique a écrit:
Comme j'ai eu l'occasion de le dire, 18 siècles de révélation authentique valent mieux que 23 années de prédication à partir de fariboles légendaires.
Pax Christi,
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Bonjour Catholique,

L’explication commode et passe-partout qu'utilisent chaque fois qu’une réfutation rationnelle des faits vient bousculer leurs affirmations fanatiques non fondu.
Je réitère mes affirmations,dans tout votre dissertation évangélique, il n’y a aucune Prophétie qui se rapporte à Jesus le Dieu Fils. Tout n'est que symbole et que songe
En effet 18 siècles c'est la conception des mystères qui permet la formation d’une religion à mythe et la constitution de clergés qui dominent et exploitent les fidèles, En fait le Christianisme subit cette même lacune païenne 

Je n'ai pas voulu rentrer dans les détails de votre démonstration pour m'en tenir à l'essentiel. Avec 23 Années de perception divine, l’Islam reste dans une meilleure position par rapport aux autres religions, si encore on n’admet le christianisme est à considérer comme une religion Mais les critiques chrétiennes m’ont toujours semblé simplistes et purement impliqués.

Cordialement
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyMar 29 Mai - 15:46

Bonjour Wahrani,

Wahrani a écrit:
L’explication commode et passe-partout qu'utilisent chaque fois qu’une réfutation rationnelle des faits vient bousculer leurs affirmations fanatiques non fondu.

Quelle réfutation rationnelle ?

Si vous parlez de vos messages, le terme "rationnel" me paraît superfétatoire et inadéquat.

Wahrani a écrit:
En effet 18 siècles c'est la conception des mystères qui permet la formation d’une religion à mythe et la constitution de clergés qui dominent et exploitent les fidèles, En fait le Christianisme subit cette même lacune païenne

C'est le temps que Dieu a choisi pour se constituer un peuple choisi pour lui confier le dépôt de Sa Révélation.


Wahrani a écrit:
Avec 23 Années de perception divine, l’Islam reste dans une meilleure position par rapport aux autres religions,

23 années pour démontrer son absence totale d'inspiration divine, tant par son contenu qui est étranger à tout ce que Dieu nous a fait connaître de lui que par le manque total de consécration et de sainteté de son fondateur qui ne remplit aucun des critères de la prophétie authentique (voir par ailleurs).


Pax Christi,


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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyMer 30 Mai - 14:46

Catholique a écrit:
23 années pour démontrer son absence totale d'inspiration divine, tant par son contenu qui est étranger à tout ce que Dieu nous a fait connaître de lui que par le manque total de consécration et de sainteté de son fondateur qui ne remplit aucun des critères de la prophétie authentique (voir par ailleurs).
Pax Christi,
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Bonjour Catholique
Comme je le constate encore une fois, chère amie, vous lisez trop mal nos commentaires, et une fois de plus je tiens à préciser que l’Ancien Testament de la Bible est une oeuvre humaine qui n’a rien de divin, juste un récit de mythes et d'autoglorification du peuple d'Israël, qui s'est créé une histoire sur mesure pour exister au milieu des autres civilisations l'entourant qui le dépassaient et ignoraient carrément son existence, tellement qu’il était insignifiant. L’histoire nous apprend que le peuple juif a toujours été un peuple insignifiant et dominé.
Un livre qui rapporte à titre d’exemple la présence des Ours au Moyen Orient, sans citer d’autres versets biscornus ne peut en aucun cas être divin.
Quant à la Biographie des Patriarches, c’est juste de l’autoglorification de certains acteurs de la Bible et ce n’est pas certainement sur, c’est toujours prouver le Bible par la Bible, c’est ridicule à la longueur !!!!
Chez nous il existe un petit proverbe qui  dit:
Le marqueur H’mida et le joueur H’mida !!!!

Quant à vos critères de prophétie authentique, laissez moi vous dire franchement que même Jésus-Christ le Dieu Fils ne répond pas aux critères que vous avez imaginé et habilement commenté. Citez moi une seule et unique prophétie sur Jésus à partir de l’Ancien Testament ?
Cordialement
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyJeu 31 Mai - 15:06

Bonjour Wahrani,

Wahrani a écrit:
Citez moi une seule et unique prophétie sur Jésus à partir de l’Ancien Testament ?


Elles se comptent par dizaines et les évangélistes ont relevé les plus importantes accomplies par Jésus-Christ. Mais, pour répondre à votre demande, j'en choisis une toute simple :



Psaume 28 (69), 22 :
« Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, pour étancher ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre »

Jean 19, 28-29 :

« Ensuite, sachant que tout était déjà consommé, et afin que fût pleinement accomplie l’Ecriture, Jésus dit : « j’ai soif ». il y avait là un vase rempli de vinaigre. Les soldats emplirent donc de vinaigre une éponge qu’ils fixèrent à une tige d’hysope ; ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est accompli ».
Voir aussi Mt 27, 48 ; Mc 15, 36 et Lc 23, 36

Wahrani a écrit:
c’est toujours prouver le Bible par la Bible,

La Bible est un livre unique : c'est en réalité une bibliothèque de 73 livres qui forme le témoignage et le mémorial de la Révélation que Dieu a fait de Lui-même. Aucun autre livre ne peut se prévaloir de ce privilège (désolée, mais le respect envers vous et la fidélité à ma foi m'obligent à la jouer franc-jeu).

Pax Christi

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Dernière édition par Catholique le Jeu 31 Mai - 16:30, édité 1 fois (Raison : ajout de §)
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyJeu 31 Mai - 15:11

Le saint patriarche Jacob-Israël

Il a révélé sa parole à Jacob
Ses lois et ses décrets à Israël
Il n’a fait ainsi pour aucun autre peuple
Et ne leur a pas manifesté ses commandements


Psaume 147, 8-9

Qui est donc ce Jacob pour que le psalmiste rappelle que Dieu lui a conféré à lui et ses descendants l’exclusivité de la prophétie, dont la forme la plus haute est l’annonce de Jésus-Christ, sauveur des hommes ?


Ses stratagèmes, à la limite de la fraude, surprennent : Dieu ne cesse d’être avec lui alors qu’il ment à son père et s’approprie la bénédiction qui revient de droit à son frère Esaü. Rusé et astucieux, il n’est pourtant jamais animé de mauvaises intentions et l’on ne rapporte de lui aucun geste violent ni aucun début de conflit qui lui soit imputable : il n’est jamais agresseur ni vindicatif. Est-ce suffisant cependant pour mériter le privilège et la responsabilité de la transmission de la Révélation ?

L’histoire de Jacob donne des réponses et met un terme à certaines situations amorcées avec les saints patriarches Abraham et Isaac.

• Avec Jacob, la fondation de la lignée messianique (Gn 38) est définitivement attribuée à Juda, son 4ème fils, consacré premier-né après la dégradation de Ruben, Siméon et Lévi (Gn 49) en raison de leur conduite coupable envers les Sichémites (Gn 34).

• Avec Jacob s’achève le cycle de l’animosité entre frères par une véritable réconciliation avec son frère (Gn 32) et de l’exclusion d’un fils de la lignée messianique, par une bénédiction de chacun de ses fils qui feront tous partie du peuple de Dieu avec leur descendants  là où Abraham avait été obligé d’éloigner son fils Ismaël de son fils Isaac.

• Avec Jacob s’achève également le renversement à l’origine de dissensions  du droit d’aînesse au profit du cadet : quand il bénit Ephraïm et Manassé, il inverse l’ordre au profit du cadet sans que cela créé une mésentente ou une rivalité entre les deux frères (Gn 49).

• Avec Jacob, les qualités spirituelles d’Abraham et Isaac se conjuguent : Jacob transformé par les épreuves que Dieu lui a fait traverser, devient Israël « prince avec Dieu » « Celui qui lutte avec Dieu ». Il a atteint un niveau sans égale de connaissance de soi, qui est l’humilité véritable et de Dieu qui est la foi véritable (Gn 32).

C’est avant tout une vie en forme de conversion permanente à Dieu et à un ajustement de plus en plus étroit à Sa volonté. On peut distinguer 3 périodes dans la vie de Jacob :

1/ Auprès d’Isaac : le temps de la rivalité et la ruse, c’est une forme d’immaturité qui s’exprime. Désireux d’obtenir les bénédictions de Dieu, il emploie des moyens qui ne causeront que la division de sa famille et qui contraindront Isaac à éloigner ses deux fils l’un de l’autre pour les protéger d’eux-mêmes.

2/ En Mésopotamie : l’expérience de l’exploitation et l’apprentissage de l’humilité et la longanimité. Jacob quitte la Terre Sainte armé de son seul bâton et va devoir faire sa vie d’homme en faisant face à ses responsabilités. Il tombe sous la coupe de Laban, rusé et malhonnête. Jacob va faire l’apprentissage de celui qui travaille dur pour gagner son pain et celle de sa famille, sans être sûr de recevoir seulement ce qui lui est dû. Gageons que cette expérience lui a fait comprendre les larmes de son frère Esaü, dépouillé de sa bénédiction (Gn 27, 38). Dieu sera son seul secours et il apprendra à s’abandonner à sa souveraine volonté, avec confiance.

3/ Retour en Terre sainte et promise : le temps des épreuves
Arrivé au bout de son apprentissage d’homme, Jacob va rentrer boiteux en Terre Sainte comme le signe de la faiblesse de la nature humaine, qui ne peut être guérie que dans le Christ. Il annonce par son comportement dans les épreuves qu’il va subir au sein de sa famille, ce que le Christ fera : arrêter l’escalade de la violence et laisser Dieu transformer les situations les plus difficiles en source de bénédiction. Il commence par se réconcilier avec son frère ; il empêche les conséquences les plus graves des crimes des Sichémites et de ses fils de se changer en guerre de représailles au risque de porter atteinte à la lignée sainte qui naîtra de lui. Au terme de sa vie, le peuple de Dieu est devenu une réalité et ses fils sont prêts à faire face ensemble à l’épreuve de la servitude qui les attend.

Concernant la première période de la vie de Jacob, auprès de son père Isaac et de sa mère Rébecca, il faut consulter dans le fil « Le saint patriarche Isaac ».

Pax Christi,

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyVen 1 Juin - 10:56

Catholique a écrit:

Elles se comptent par dizaines et les évangélistes ont relevé les plus importantes accomplies par Jésus-Christ. Mais, pour répondre à votre demande, j'en choisis une toute simple :

Psaume 28 (69), 22 :
« Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, pour étancher ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre »

Jean 19, 28-29 :

« Ensuite, sachant que tout était déjà consommé, et afin que fût pleinement accomplie l’Ecriture, Jésus dit : « j’ai soif ». il y avait là un vase rempli de vinaigre. Les soldats emplirent donc de vinaigre une éponge qu’ils fixèrent à une tige d’hysope ; ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : « Tout est accompli ».
Voir aussi Mt 27, 48 ; Mc 15, 36 et Lc 23, 36

La Bible est un livre unique : c'est en réalité une bibliothèque de 73 livres qui forme le témoignage et le mémorial de la Révélation que Dieu a fait de Lui-même. Aucun autre livre ne peut se prévaloir de ce privilège (désolée, mais le respect envers vous et la fidélité à ma foi m'obligent à la jouer franc-jeu).

Pax Christi

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Bonjour Catholique,
Le seul lien entre les deux citations, c’est le Mot Vinaigre et cela à largement suffit à nos amis chrétiens à la recherche d’une divinité  pour jésus le dieu fils, de trouver une prophétie.

Les évangélistes connaissant parfaitement les écrits hébraïques, aient adapté cette ingénieuse idée de prophétie par jeu de mot,  et ce dans le but de convaincre les adeptes que Jésus était bien le Christ ?

Selon les exégètes bibliques le psalmiste décrite une situation de Jérémie, au moment où, pour avoir obéi à l’Éternel, il fut couvert d’outrages, renié par les siens  et cela quand Juda était envahi, sa population déjà en partie captive et Jérusalem sur le point de tomber entre les mains de l’ennemi. La description pourrait avoir pour point de départ l’emprisonnement du prophète.

Sans trop vouloir vous contredire, je voulais juste apportés des explications à mes coreligionnaires de ce forum quant aux supposés prophéties bibliques sur Jésus le messie.

En plus je reste entièrement d’accord avec vous, la Bible est un Livre EXTRAORDINAIRE
Je sais que tout y est dans ce Livre unique, l’amour, la trahison, le meurtre, la fraternité, l’infidélité, la guerre, aussi l'adultère et le vol le désir de pouvoir, le génocide, la superstition tout.
Sans rancune.
Cordialement
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyVen 1 Juin - 11:00

Catholique a écrit:
Le saint patriarche Jacob-Israël
Il a révélé sa parole à Jacob
Ses lois et ses décrets à Israël
Il n’a fait ainsi pour aucun autre peuple
Et ne leur a pas manifesté ses commandements

Psaume 147, 8-9
Qui est donc ce Jacob pour que le psalmiste rappelle que Dieu lui a conféré à lui et ses descendants l’exclusivité de la prophétie, dont la forme la plus haute est l’annonce de Jésus-Christ, sauveur des hommes ?
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Bonjour Catholique
Merci  Chère Amie, pour votre pertinente analyse et j’ai bien aimé seulement je dénonce que la bible ne cite en aucune manière l’annonce par Jacob, du Jésus-Christ, sauveur des hommes ?
SVP N’essayez pas de tromper les lecteurs de vos commentaires.
Par ailleurs je tenais juste à ajouter que la Bible nous apprend également la fascinante Lutte de ce grand Patriarche avec Dieu.

Dieu lutte avec Jacob et perd la bataille !
Genèse, chapitre 32
25- Et Jacob resta seul. Et quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore.
26- Voyant qu'il ne le maîtrisait pas, il le frappa à l'emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui.
27- Il dit : Lâche-moi ( ), car l'aurore est levée, mais Jacob répondit : Je ne te lâcherai pas ( ), que tu ne m'aies béni.
28- Il lui demanda : Quel est ton nom ? - Jacob, répondit-il.
29- Il reprit : On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre tous les hommes et tu l'as emporté.
30- Jacob fit cette demande : Révèle-moi ton nom, je te prie, mais il répondit : Et pourquoi me demandes-tu mon nom ? et, là même, il le bénit.
31- Jacob donna à cet endroit le nom de Penuel, car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve.

La Bible n’est-elle pas géniale !!!!!

Cordialement
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyVen 1 Juin - 17:00

Bonjour Wahrani,

Wahrani a écrit:
Selon les exégètes bibliques le psalmiste décrite une situation de Jérémie, au moment où, pour avoir obéi à l’Éternel, il fut couvert d’outrages, renié par les siens  et cela quand Juda était envahi, sa population déjà en partie captive et Jérusalem sur le point de tomber entre les mains de l’ennemi. La description pourrait avoir pour point de départ l’emprisonnement du prophète.

En effet, les prophètes n'ont pas annoncé Jésus qu'en paroles descriptives de sa mission ou des faits qui se sont déroulés dans le cours de son ministère.

Ils ont souvent annoncé Jésus-Christ par leur vie : c'est ce que vous avez expliqué, Jérémie est une figure du Christ en plus d'être prophète car il a traversé les épreuves de la persécution par son propre peuple (qui l'a tué !) comme le Christ.

Wahrani a écrit:
Je sais que tout y est dans ce Livre unique, l’amour, la trahison, le meurtre, la fraternité, l’infidélité, la guerre, aussi l'adultère et le vol le désir de pouvoir, le génocide, la superstition tout.

Absolument ! La Bible nous offre tout le panorama du meilleur et du pire de l'Humanité, tant au niveau de l'individu qu'à l'échelle des peuples. Vous y trouvez donc un frère qui tue son frère et un peuple qui anéantit un autre peuple ; un massacre perpétré avec beaucoup de sournoiserie en représailles à un viol et des peuples issus d'une relation incestueuse.


C'est dans ces circonstances épouvantables et si actuelles (vous avez l'impression que le monde est meilleur depuis Sodome et Gomorrhe, cher Wahrani ?) que l'Humanité mesure le besoin qu'elle a de la présence du Christ pour mettre un terme à ce cycle proprement diabolique de la violence.

La violence que la Bible décrit mais qu'elle n'approuve jamais (et dont souvent elle décortique les mécanismes pervers) est une violence qui est en attente d'être surmontée et vaincue, par la résurrection du Christ.


Wahrani a écrit:
Merci  Chère Amie, pour votre pertinente analyse et j’ai bien aimé seulement je dénonce que la bible ne cite en aucune manière l’annonce par Jacob, du Jésus-Christ, sauveur des hommes ?
SVP N’essayez pas de tromper les lecteurs de vos commentaires.
Par ailleurs je tenais juste à ajouter que la Bible nous apprend également la fascinante Lutte de ce grand Patriarche avec Dieu.

Avec l'aide de Dieu, ça va venir. Mais sachez que l'annonce de Jésus-Christ par Jacob se trouve dans la bénédiction de son fils Juda en Gn 49,10.

Pax Christi,

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 3 Juin - 11:22

Jacob en Mésopotamie : l’expérience de l’exploitation et l’apprentissage de l’humilité et la longanimité (Gn 28, 1-31, 54).

Après avoir dérobé la bénédiction de son frère, Jacob est contraint de quitter la demeure paternelle. Isaac bénit son fils avant son départ, confirmant que celui-ci est désormais le détenteur légitime des bénédictions du premier-né. Cela signifie que Jacob est devenu l’héritier des promesses messianiques et doit faire face à cette responsabilité : Jacob ne peut prendre femme parmi les filles des Cananéens mais dans sa lignée, comme son père avant lui (Gn 28, 1-5).

C’est sur la route qui le conduit en Paddan-Aram que Jacob rencontre Dieu pour la première fois. Le Seigneur lui confirme qu’il sera béni, qu’il aura une grande postérité et que sa descendance possèdera cette terre (Gn 28, 10-21). Jacob érige une stèle sur le lieu de cette rencontre qu’il appelle Béthel qui signifie « maison de Dieu ».

Laban, oncle de Jacob, est un homme rusé et qui ne tient pas ses engagements. Il va duper Jacob à plusieurs reprises et l’exploiter pendant 20 ans. Jacob va être 7 ans au service de Jacob pour obtenir la main de Rachel. Mais, le soir des noces, c’est Lia qui a pris la place de la femme aimée et épousée. Laban invoque l’impossibilité de marier sa fille cadette avant de marier sa fille aînée. A nouveau, Jacob va servir encore 7 ans pour obtenir enfin la main de Rachel. Jacob va ainsi avoir des fils de ses 2 épouses et des 2 concubines de celles-ci. En effet, Lia, épouse laide et délaissée est féconde mais Rachel, belle et aimée, est inféconde. L’une et l’autre vont imposer à Jacob d’avoir des enfants avec leurs servantes ; Lia parce qu’elle n’a plus l’âge d’enfanter et Rachel parce qu’elle est stérile (Gn 29-30).

• Les fils de Lia : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Zabulon et une fille, Dina
• Les fils de Bala, servante de Lia : Dan et Nephtali
• Les fils de Zelpha : Gad et Aser
• Les fils de Rachel : Joseph et Benjamin

Jacob va alors préparer son départ de la maison de Laban et mettre au point un stratagème pour se constituer un cheptel : se réserver toutes les bêtes tachetées (donc impropres au culte). La ruse fonctionne et Jacob devient riche en troupeaux (Gn 30, 25-43).

Mais la ruse déplaît à Laban qui se rend compte qu’il a été floué et les relations avec Jacob se tendent au point que ce dernier est obligé de fuir en secret, en emmenant les siens avec lui. Mais Laban poursuit Jacob, pour récupérer ses dieux lares (idoles domestiques) que Rachel a dérobé en partant (Gn 31, 19). C’est l’occasion de découvrir les changements intervenus en Jacob, sa conversion. En Gn 31, 36-42, Jacob se livre à un plaidoyer pro domo, soulignant l’honnêteté dont il a fait preuve au cours des 20 ans où il a servi Laban, pour obtenir d’épouser Rachel. Jacob a servi Laban, conscient qu’il ne travaillait pas simplement pour une épouse mais pour la lignée messianique dont il devait être le père, pour que les promesses de Dieu deviennent vraies.

Devenu docile à Dieu, soucieux enfin du respect du droit de chacun, exploité et floué pendant 20 ans, Jacob a enfin compris que le secours ne lui est venu que de Dieu.

Laban ne peut que s’incliner et conclure un pacte de non-agression avec Jacob, chacun s’engageant à se tenir dans ses confins (Gn 31, 43-54).

Riche de sa famille et de ses troupeaux, Jacob s’apprête alors à rentrer en Terre Sainte.

à suivre...

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 10 Juin - 16:28

Jacob de retour en Terre sainte et promise : le temps des épreuves

Le temps que Jacob a passé hors de Canaan a préparé Jacob à affronter les épreuves qui l’attendent.

1/ La rencontre avec son frère Esaü : la réconciliation inattendue (Gn 33, 1-17 et 36)


La première épreuve que Jacob affronte en entrant en Terre Sainte est de retrouver son frère Esaü. Il faut se souvenir que c’est précisément la haine de celui-ci à cause du détournement de la bénédiction d’Isaac qui avait contraint Jacob à s’en aller.

C’est au moment de revoir son frère que Jacob va également faire une rencontre mystérieuse avec un être céleste qu’il va combattre toute la nuit. L’ange lui déboite la hanche. Il renomme Jacob, Israël et le laisse boiteux (Gn 32, 25-33).

Le temps a passé et Esaü a été béni, selon ce que Dieu lui avait promis : des richesses et des guerriers, Esaü vit de son épée et il en est heureux (Gn 27, 40). La Genèse lui consacre une notice sur sa descendance en  36, 1 Ésaü est identifié ici avec Édom. Ce fils aîné d’Isaac qui n’a pas part à la promesse occupera le territoire de Séïr, une région semi-désertique au sud-est de la Mer Morte. On définira de même la position de Jacob-Israël face à son parent Laban (Genèse 31.51).On a déjà défini les frontières d’Isaac face à Lot, neveu d’Abraham (Genèse 19.37), face à Eliezer, serviteur d’Abraham, qui est à Damas (Genèse 15.1) et face à Ismaël, fils d’Abraham (Genèse 21.20).

Tous ces détails qui pourraient paraître inutiles ont pour finalité de montrer clairement qui est l’héritier de la promesse et quel territoire lui est réservé. Mais pour l’instant cette terre est occupée par divers peuples appelés d’un nom générique : les Cananéens (28.13-14 ; 31.3, 13 ; 32.10).

2/ Le viol de Dina et les représailles contre les Sichémites (Gn 34, 1-31)

Installé à Sichem, avec sa famille, Jacob doit affronter l’offense faite à sa fille unique, Dina. Celle-ci fut remarquée par le fils du prince Hémor, qui s’appelait Sichem. La Genèse nous dit qu’il sut parler au cœur de Dina et qu’il aimait cette jeune fille. Sont-ce deux jeunes gens, de peuples et de religion différentes qui sont simplement tombés amoureux et sont allés un peu vite en besogne ? En tout cas, la Bible décrit un enlèvement suivi d’un viol. La famille de Sichem se propose de réparer l’offense en mariant Dina et Sichem qui est follement épris de la jeune fille.

La proposition se heurte au refus depuis Abraham, d’épouser les filles du pays car le risque est grand de partager aussi leur idolâtrie.

Les frères de Dina vont alors employer une ruse détestable pour se venger de l’affront fait à leur sœur : imposer la circoncision aux hommes de Sichem comme préalable au mariage et profiter de la faiblesse des hommes peu après l’intervention pour les attaquer et les assassiner.

Un acte aussi effroyable a pour conséquence d’obliger Jacob à quitter Sichem pour Béthel. Jacob retirera à Ruben et ses fils, leur privilège d’aînés au profit de son 4ème fils Juda, lorsqu’il bénira chacun d’entre eux.

3/ La disparition de Joseph (Gn 37, 1-45,28)

Joseph, fils premier-né de l’épouse bien-aimé de Jacob, Rachel, était aussi le préféré de son père. Les relations avec ses frères, nés de mère différentes étaient difficiles tant la préférence de Jacob était patente.

Joseph accroît encore le ressentiment de ses 10 frères en leur racontant ses rêves de grandeur et de prééminence sur ses frères (Gn 37, 5-12). Après avoir projeté de tuer leur frère, contre l’avis de Ruben, les frères vendent Joseph à une caravane d’Ismaélites, sur l’idée de Juda. Emmené en Egypte, Joseph va passer de la prison au service de Pharaon (Gn 39 et ss). Il retrouvera ses frères à cause de la disette qui les pousse à venir acheter du blé en Egypte (Gn 42). La ruse semblant le trait de caractère le mieux partagé dans la famille de Jacob, Joseph va finalement se faire reconnaître de ses frères après les avoir mis sur la sellette (Gn 42 à 44) en laissant planer le mystère sur son identité et ses intentions.

4/ L’installation en Egypte et la mort de Jacob (Gn 46-49, 33)

Apprenant que son fils est vivant et en bonne santé, Jacob prend une nouvelle fois la route pour y installer ce qui est déjà le peuple de Dieu en Egypte.

Sentant ses derniers jours venir, âgé de 147 ans,  Jacob va donner ses instructions pour être inhumé auprès de ses aïeux, en Terre Sainte. Il va également bénir chacun de ses fils, ainsi que les 2 fils de Joseph, annonçant à chacun son élévation (Juda devient le chef de la lignée messianique et le Christ est né de la descendance de Juda et Tamar, son épouse – Matthieu 1, 3)  ou son abaissement (Ruben, Siméon et Lévi).

Oublieux de l’amitié entre Pharaon et Joseph, les Egyptiens vont maltraiter ses descendants et les réduire en esclavage. Le peuple d’Israël y restera 450 ans pour en sortir sous la conduite de Moïse, et être libéré de la servitude.

Rencontres de Jacob avec Dieu

-> N° 1 Gn 28, 10-21 : l’échelle de Jacob

Jacob a vu le ciel s’ouvrir et les anges de Dieu formaient un pont vivant entre le ciel et la terre : c’est l’image de la communion avec Dieu que beaucoup cherchent en vain dans les diverses religions. Celles-ci peuvent nous fournir quelques connaissances de Dieu et satisfaire notre instinct religieux. Pourtant quelle que soit notre recherche de Dieu, nous ne l’atteindrons pas de nous-mêmes d’une manière directe et personnelle : seul Dieu peut se révéler lui-même dans sa vérité.
C’est pourquoi plus tard, en citant ce texte (Jean 1.51) Jésus dira qu’il est, lui, le seul pont véritable entre Dieu et nous : Fils de Dieu fait homme, vraiment homme sans jamais cesser d’être Dieu.

-> N°2 Gn 32, 25-33 : la lutte avec Dieu

Jacob affronte Dieu quand, après un long exil, il veut forcer son entrée dans la Terre Promise : Jacob revenait, fier de ses femmes, de ses fils et de tout ce qu’il avait acquis de façon plus ou moins honnête. Mais Dieu l’arrête et le blesse pour lui apprendre l’humilité et l’abandon à sa sainte volonté. En fait, cette entrée n’est pas autre chose que l’entrée dans le mystère de Dieu. Il lui avait fallu s’humilier pour recevoir les bénédictions promises à ses pères. C’est pourquoi lorsque nous sommes sur le point d’y parvenir, Dieu nous met à l’épreuve. Jacob entrera donc dans la Terre Promise en boitant. Cette claudication est le signe d’un manque et d’un déséquilibre : ce qui manque à l’humanité de Jacob pour en faire un homme intègre et accompli, c’est la présence de Jésus-Christ qui relève l’homme par Sa glorieuse Résurrection. Quelle que soit l’épreuve ou la crise, elle nous laisse blessés et comme étrangers dans ce monde.

Après ce combat de Jacob, les événements doivent se soumettre au plan de Dieu : Ésaü ne s’oppose plus au retour de son frère dans la terre de ses pères.

-> N° 3 Gn 35, 1-15 : montée à Béthel et dévolution du nom d’Israël à Jacob

Dieu commande à Jacob de monter à Béthel et d’y dresser un autel  en lui rappelant le souvenir de sa fuite devant Esaü et par conséquent de la protection divine dont Jacob a fait l’objet.
Jacob prend alors une décision radicale, à la hauteur de l’exigence qu’impose le service du Dieu vivant : purger toute le clan dont il a la responsabilité, famille et serviteurs, de toute forme de culte païen soit venus de la tradition familiale (les filles de Laban, Lia et Rachel et leurs servantes, voir Gn 31, 19) ou le butin pris par violence à Sichem (Gn 34).

Jacob organise une communauté en exigeant que tous ses gens se débarrassent de leurs idoles autant que de la violence : quand ils l’auront fait, ce qui représente pour eux un grand sacrifice, ils deviendront la première communauté capable de donner au monde le témoignage de sa foi en un seul Dieu.

-> N°4 Gn 46, 1-5 : départ de Jacob-Israël en Egypte

Abraham et Isaac s’étaient attachés à rester fidèle à la promesse de Dieu en ne quittant que très brièvement (pour Abraham) ou jamais (pour Isaac), la terre que Dieu s’était engagé à leur donner. Ils manifestaient ainsi concrètement leur confiance totale en la parole divine. Ils s’étaient également attachés à n’avoir que des relations distantes avec les peuples cananéens, idolâtres, sans foi ni loi.
Jacob qui sait cela se voit confronté à une installation en Egypte de lui mais aussi de ses descendants à venir. Il saisit parfaitement l’enjeu : ses descendants seront d’Egypte sans être égyptiens. Il hésite à aller contre Dieu, de toute évidence.

Dieu lui donne alors son assurance qu’il protégera son peuple et qu’Il ramènera tout son peuple sur cette terre qu’Il a juré de leur donner. Un retard, fût-ce de 450 ans, n’empêche pas l’accomplissement de la parole de Dieu.

Fin de l'histoire des patriarches. Qu'ils soient bénis !


A vous Cognacq-Jay !

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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyDim 17 Juin - 17:31

Bonsoir Catholique,
Je pense que les récits des patriarches ne peuvent en aucun cas intéresser les musulmans, car c’est une version hébraïques des faits et des récits mythiques de ces prophètes, donc c’est un sens unique, mais ce qui m’intrigue légèrement c’est en quoi cela peut intéresser les chrétiens et encore plus les catholiques les versions de l’Ancien Testament, qui nous indique haut et fort que Dieu a livrer une lutte avec Jacob et a perdu la bataille pendant toute une nuit. C’est Ahurissant

Cordialement
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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptySam 23 Juin - 14:07

Wahrani a écrit:
Bonsoir Catholique,
Je pense que les récits des patriarches ne peuvent en aucun cas intéresser les musulmans, car c’est une version hébraïques des faits et des récits mythiques de ces prophètes, donc c’est un sens unique, mais ce qui m’intrigue légèrement c’est en quoi cela peut intéresser les chrétiens et encore plus les catholiques les versions de l’Ancien Testament, qui nous indique haut et fort que Dieu a livrer une lutte avec Jacob et a perdu la bataille pendant toute une nuit. C’est Ahurissant

Cordialement

Bonjour Wahrani,


Les patriarches sont les fondateurs de la lignée messianique, qui conduit donc au Christ. C'est pourquoi l'on trouve à la fois des récits qui décrive chaque étape de la sélection d'un fils au détriment d'un ou de plusieurs autres, pour des raisons qui d'ailleurs ne sont pas immédiatement accessibles à la raison humaine : il faut vraiment lire ces textes à la lumière du Christ ressuscité.


Le récit du combat de Jacob fait partie de ces évènements de la révélation qui échappe à toute interprétation définitive mais nous propose une grande diversité d'approche (comme la sanctification d'Isaac). On peut y voir entre autres une annonce du rejet du Christ par le peuple juif, ici symbolisé par le patriarche Jacob.

Il va de soi que là encore, l'islam ne vous prépare pas à comprendre ce qui est à l'œuvre dans ces évènements prophétiques.

Pax Christi,


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MessageSujet: Re: Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob   Biographie des saints patriarches Abraham, Isaac et Jacob EmptyLun 25 Juin - 14:12

Catholique a écrit:
Le récit du combat de Jacob fait partie de ces évènements de la révélation qui échappe à toute interprétation définitive mais nous propose une grande diversité d'approche (comme la sanctification d'Isaac). On peut y voir entre autres une annonce du rejet du Christ par le peuple juif, ici symbolisé par le patriarche Jacob.
Il va de soi que là encore, l'islam ne vous prépare pas à comprendre ce qui est à l'œuvre dans ces évènements prophétiques.
Catholique
Bonsoir Catholique
J’estime en simple musulman être en droit de penser que s’en remettre à l’appréciation de ces illustres auteurs inconnus (Ancien et Nouveau Testament) pour décider du bien-fondé ou pas des contes et fables de l’Ancien et Nouveau Testament, équivaut à confier des transplantations cardiaques à des chirurgiens débutants.
 
Les écrit hébraïques, c'est un peu comme la culture: plus on en étale (comme vous le faites, chère Catholique) et moins il en reste au fond.
Ce qui plus que certain, mon Islam en plus de ma tête cartésienne, n’interdit de croire au récit du combat de Jacob avec Dieu ?
 
Avec une pure évidence, mon Islam oblige à reconnaître toutes les communautés spirituelles, tous les prophètes antérieurs et se considère comme le dénominateur commun à toutes les religions.
 
Ainsi, l’islam reconnaît comme siens tous les prophètes qui se sont réclamés du dieu unique et éternel. le coran dit à ce sujet :
Il a prescrit pour vous en matière de religion ce qu’il a prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons prescrit à Abraham, à Moïse et à Jésus : pratiquez la religion et n’en faites pas un sujet de division.
(Coran Sourate: 10-13).
 
A cet égard, les versets du coran qui mettent l’accent sur le respect des messages antérieurs à l’islâm sont nombreux, ils témoignent de l’importance accordée par l’islâm aux différences religieuses qu’il considère comme dans la nature des choses pour le coran.
 
Conclusion, l’Islam nous prépare  à comprendre ce qui est à l'œuvre dans ces évènements prophétiques d’une manière encore plus rationnelle. L’islam n'éprouve aucune hostilité ou animosité envers les autres religions et civilisations  bien au contraire, il reconnaît à ces religions et civilisations le droit d'exister avec leurs spécificités et leurs valeurs propres. il recommande aux musulmans de respecter ceux qui ne partagent pas les mêmes croyances qu'eux et de vivre avec eux en bons termes.
 
Cordialement
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