Il est bien évident que le christianisme n’admet qu’un seul dieu, le même que celui de Moïse ?
Mais nous ne voyons-nous pas que les chrétiens adorent une divinité triple, sous le nom de trinité ?
Le dieu suprême engendre un fils égal à lui ; de l’un et de l’autre de ces dieux, il en procédé un troisième, égal aux deux premiers ; ces trois dieux, égaux en divinité, en perfection, en pouvoir, ne forment néanmoins qu’un seul dieu.
La deuxième partie de Dieu, ou, suivant le langage des chrétiens, la seconde personne de la trinité, qualifié de Fils de Dieu, s’est revêtue de la nature humaine, la Parole devenue Chair, et Jean lui a rendu témoignage, nous dit-on,
Et si le témoignage de Jean n’est qu’un mauvais et ridicule cauchemar de prisonnier ?
Le fils de Dieu s’est ensuite incarnée dans le sein d’une vierge, et avec toute sa divinité, s’est soumis aux inconvénients attachés aux humains, et même a souffert une mort abjecte pour expier les péchés des chrétiens.
Le culte chrétien aux yeux du bon sens ne paraîtra qu’un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des chaldéens, des égyptiens, des phéniciens, des grecs et des romains.
En un mot ce système religieux n’est que le produit informe de presque toutes les anciennes superstitions, enfantées par le fanatisme oriental, et diversement modifiées par les circonstances, les temps, les intérêts, les caprices, les préjugés de ceux qui se sont depuis donnés pour des inspirés,
Même les peuples les plus ignares, ou les plus sauvages, n’ont pas composé des opinions plus étendues à un genre de dogme, à dérouter la raison ?
Cependant les écrits hébraïques ne contiennent rien qui ait pu donner lieu à cette doctrine si étrange ; ce n’est que par des explications forcées, que l’on prétend trouver le dogme de la trinité dans la bible.
Quant aux juifs, satisfait de la croyance en un dieu unique, que le prophète Moise, leur avait annoncé, ils n’ont jamais songé à le doubler ou même à tripler.