Miracle : Du latin miraculum (« prodige »). Il formait autrefois un doublet avec la forme populaire mirail, qui avait en outre le sens de miroir.
miraculum vient de mirus (« étonnant, merveilleux ») et oculus (« œil ») : ce qui est merveilleux à l’œil.
En langue arabe, on utilise usuellement le mot Mu'jiza (معجزة), mais il convient de tenir compte que le terme Mu'jiza (معجزة) est très général, et commun aux magiciens, awliyâ et prophètes.
Théologiquement, on distingue trois types de prodiges :
Âya (آية) (généralement traduit par : Signe) pour désigner un miracle prophétique venant de Dieu, c'est-à-dire un prodige produit à travers les mains des prophètes qui a pour but de prouver la véracité du message Divin.
Karâma (كرامة) pour désigner un prodige, ou un signe de la part de Dieu qui est une preuve pour le croyant lui-même, il n'est pas obligé de le divulguer aux autres.
Miracle Mu'jiza (معجزة) prodige produit par le magicien pour amuser ses spectateurs.
L'étymologie de Mu'jiza (معجزة) vient du verbe (َيُعجِز، أَعجَز) (traduit dans le Coran : réduire à l'impuissance), utilisé pour démontrer l'incapacité des incrédules de défier Dieu.
Dans ce sens, on parle de I'jaz (إعجاز), précisément Défis coraniques et prophétiques qui interpellent et réduisent à l'impuissance tous types d'intelligence. Donc des Signes de Dieu merveilleux à l’œil, mais pas obligatoirement miracles au sens usuel du terme qui signifie dépassement des lois de la nature.
Le terme Mu'jiza (معجزة) est à éviter quand on parle des miracles prophétiques et coraniques.
A suivre....